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par lesdits père ou mère, tuteur ou curateur, parens, alliés, voisins ou amis, comme aussi sur le registre de la paroisse où se fera la célébration dudit mariage; le tout sans que lesdits enfans puissent encourir les peines portées par les ordonDances, contre les enfans de famille qui se marient sans le consentement de leurs pères et mères; à l'effet de quoi nous avons dérogé et dérogeons, pour ce regard seulement, auxdites ordonnances, lesquelles seront au surplus exécutées selon leur forme et teneur. (Déclaration du 6 août 1786.)

17. Défendons à tous nos sujets, de quelque qualité et condition qu'ils soient, de consentir ou approuver que leurs enfans et ceux dont ils seront tuteurs ou curateurs, se marient en pays étrangers, soit en signant les contrats qui pourraient être faits pour parvenir auxdits mariages, soit par acte antérieur ou postérieur, pour quelque cause et sous quelque prétexte que ce puisse être, sans notre perinission expresse et par écrit, signée par l'un de nos secrétaires d'état et de nos commandemens, à peine de galères à perpétuité contre les hommes, et de bannissement perpétuel contre les femmes, et en outre de confiscation des biens des uns et des autres; et où confiscation n'aurait pas lieu, d'une amende qui ne pourra être moindre que de la moitié de leurs biens. (Déclaration du 6 juin 1685.)

18. Voulons que dans tous les arrêts et jugemens qui ordonnent la confiscation des biens de ceux qui l'auront encourue, suivant les différentes dispositions de notre présente déclaration, nos cours et autres nos juges ordonnent que, sur les biens situés dans les pays où la confiscation n'a pas lieu, ou sur ceux non sujets à confiscation, ou qui ne seront pas confisqués à notre profit, il sera pris une amende qui ne pourra être moindre que de la valeur de la moitié desdits biens; laquelle amende tombera, ainsi que les biens confisqués, dans la régie des biens des religionnaires absens, pour être employés dans le revenu desdits biens à la subsistance de ceux de nos sujets nouvellement réunis qui auront besoin de ce secours ; ce qui aura lieu pareillement à l'égard de toutes les amendes, de quelque nature qu'elles soient, qui seront prononcées contre les contrevenans à notre présente déclaration, sans que les receveurs ou fermiers de notre domaine y puissent rien prétendre. Si donnons, etc.

RELIGIOSUS, en grec, eusebès. Ce terme se met quelquefois pour un prosélyte qui, sans faire profession de la religion des Juifs, craint le Seigneur, et observe les préceptes du droit naturel. (Voyez PROSELYTE.)

RELIQUAIRE, petit vaisseau précieux et portatif où l'on enferme les reliques.

RELIQUE, ce qui nous reste

d'un saint, et qu'on garde avec respect pour honorer sa mémoire. (Voyez SAINTS).

Il est défendu aux réguliers, même exempts, d'exposer à la vénération des fidèles, de nouvelles reliques sans la permission par écrit de l'évêque. C'est ce que porte l'article 10 du réglement des réguliers. Les chapitres, même exempts, n'ont pas le droit de faire porter processionnellement leurs reliques et châsses, sans l'ordre spécial de l'évêque, dans les occasions de nécessités publiques, ni autres. Ainsi fut-il jugé par l'arrêt du conseil d'état du 16 mai 1693, contre le chapitre d'Auxerre. (Mém. du clergé, t. 6, pp. 1117, 1118). On ne doit porter aucunes reliques aux processions du Saint-Sacrement. (Concile de Milan 4, part. 2, cap. 4.) Il n'est point permis de vendre les reliques. (Innocent m, in cap. 2, extr. de reliq. et venerat. Sanct. Voyez le traité des saintes Reliques, par M. l'abbé de Cordemoi; et la Dissertation du père Honoré de Sainte-Marie, carme, sur les reliques.)

Quoique les Hébreux ait conservé long-temps l'urne qui contenait la manne, la verge d'Aaron et le serpent d'airain, et qu'ils eussent une singulière vénération pour les tombeaux des prophètes, il n'y a pas d'apparence que le mot de reliquiæ soit pris en aucun endroit de l'Écriture pour les reliques des saints. Reliquie, dans le style sacré, se prend ordinairement pour la

postérité. Il se met aussi pour les provisions, enfin pour le reste de quelque chose. (Psalm. 36, 37. Deut. 28, 5, 17. Matth. 14, 20, et alibi passim. Dom. Calmet, Dict. de la Bible.)

RELY (Jean de), natif d'Arras, docteur de Sorbonne en 1478, chancelier et archidiacre de l'église de Paris, recteur de l'université de Paris, puis évêque d'Angers. Il mourut à Saumur en 1498. L'église de Paris l'avait député en 1483 aux états de Tours, où il fit trois discours très-éloquens, qui plurent tellement au roi Charles vi, qu'il le choisit pour son prédicateur et pour son confesseur. Le chapitre de Saint-Martin de Tours le choisit aussi pour son doyen. Il accompagna le roi Charles vi à la conquête de Naples, et fit l'oraison funèbre de ce prince. Il retoucha la traduction fran

çaise de la Bible de Guyars des Molins, vers l'an 1487. On lui attribue les remontrances faites l'an 1461 à Louis x1 par le parlement, sur les libertés de l'Église gallicane, qui furent publiées dès la même année, et qui ont été réimprimées plusieurs fois, tant en français qu'en latin, de la traduction de Duaren. Ou trouve aussi dans le recueil général des états de Quinet, imprimé à Paris en 1652, ses propositions faites devant le roi Charles vi et son conseil, au nom des trois états dont il était député, quoiqu'il ne fût pas encore élevé à l'épiscopat. Philippe de Commines. lib. 8,

cap. 18. Jean de Saint Gelais, in Ludovic. xi. )

REMACLE ou RIMAIL (saint), évêque de Maestricht, né vers l'an 622 dans une province de l'Aquitaine, de parens nobles et riches, fut envoyé à la cour de Clotaire n, où il devint référendaire. S'étant défait de son emploi, il entra dans la communauté des ecclésiastiques de saint Sulpice, dit le Débonnaire, évêque de Bourges, et ensuite dans le monastère de Solignac, à deux petites lieues de Limoges, bâti nouvellement par saint Éloi, qui l'en établit le premier abbé. Il y fit fleurir la discipline monastique avec tant d'éclat, que la renommée porta son nom jusqu'aux extrémités de la France. Saint Sigebert, qui régnait en Austrasie, l'appela auprès de sa personne, et le choisit pour gouverner une abbaye qu'il avait fondée à Cougnon dans le diocèse de Maestricht. L'an 652, il fut fait évêque de cette ville, et il s'acquitta des fonctions épiscopales avec tout le zèle d'un saint pasteur, s'employant tout entier à instruire les peuples, et à déraciner les vices dans son diocèse, qui était de grande étendue. Il quitta son siége en 614, et alla se renfermer dans le monastère de Stavelo, dont il prit la conduite. Sa réputation y attira un grand nombre de personnes de la noblesse française, qui se sanctifièrent sous sa discipline. Il mourut le 3 de septembre de l'an 664 ou 668. Son corps re

pose dans l'église de Stavelo au diocèse de Maestricht, où l'on fait sa principale fète le 3 de septembre. (Dom Mabillon, au second tome des Actes des saints bénédict. Baillet, t. 3, 3 sept.)

REMBERT ou RIMBERT (saint), archevêque de Hambourg, et évêque de Brême, naquit en Flandre au neuvième siècle. Saint Anschaire, évêque de Brême, étant un jour dans son abbaye de Turhount, le remarqua parmi les enfans du lieu, qui allaient à l'église, et fut si touché de sa modestie, qu'il le demanda à ses parens pour l'élever et l'employer au service de l'Église. Il le mit à Turhount pour y apprendre les vertus et les lettres, et le fit ensuite le compagnon de tous ses voyages et le confident de tous ses secrets. Il l'eut encore pour successeur dans l'évêché de Brême l'an 865. Dès que Rembert fut sacré, il alla prendre l'habit mo nastique dans la nouvelle Corbie, pour accomplir un vœu qu'il avait fait de se rendre religieux, s'il survivait à saint Anschaire; et cette nouvelle profession sembla lui donner de nouvelles forces pour le ministère épiscopal. Outre les soins qu'il prit des églises de Danemarck, de Suède et de la basse Allemagne jusqu'en Frise, il entreprit encore la conversion des peuples de la Poméranie. Il signala aussi sa charité envers les pauvres, et principalement envers les captifs. Il mourut le 11 juin de l'an 888, jour auquel

quelques églises d'Allemagne célébraient autrefois sa fète. Elle est marquée au 4 février dans le martyrologe romain. On a de lui la Vie de saint Anschaire, et quelques écrits de piété qui l'ont fait mettre au rang des auteurs ecclésiastiques. (Bolland. Dom. Mabillon, au quatrième siècle bénéd. Baillet, t. 1, 4 février.)

REMEIA, héb., élévation ou sublimité du Seigneur, du mot rum, et du mot Jah, fils de Pharès, chantre, qui revint de la captivité de Babylone (1 Esdras, 10, 25.)

REMESAL (Antoine de), religieux de l'Ordre de Saint-Dominique, né à Allariz dans le royaume de Galice en Espagne, fit profession dans le couvent de Salamanque, et prit le degré de docteur en Thélogie dans l'université de cette ville. Ses supérieurs l'envoyèrent en Amé. rique en 1613; il sut profiter en habile homme du séjour qu'il y fit, soit pour connaître l'établissement de la religion dans cette contrée, et le gouvernement, soit pour s'instruire à fond de tout ce qui regardait l'histoire de son ordre dans le pays de Chiapa et de Guatimala. A son retour, il dirigea ses mémoires, et composa en espagnol, une excellente histoire, qui fut imprimée à Madrid en 1619, in-fol. Historia de la provincia de san Vincente de Chiapa y Guatemala, etc. (Le père Echard, Script. ord. Prædic. t. 2, p. 412.)

REMESIANA ou REMESSIANA, ville épiscopale de la Dace

Méditerranée, sous la métropole de Sardique, au diocèse de l'Illyrie orientale. Nous n'en connaissons que deux évêques.

1. Nicetas, contemporain de saint Jérôme et de saint Paulin, travailla beaucoup pour la propagation de la foi de JésusChrist. Le martyrologe romain en fait mention au 7 janvier.

2. Diogenianus, assista au second concile d'Ephèse. (Oriens. christ. t. 2, p. 306.)

REMI (saint), archevêque de Reims, et apôtre des Français, naquit vers l'an 439 dans le château de Laon. Son père se nommait Émile, et sa mère Cilinie, tous deux recommandables par leur noblesse et par leur piété. Le désir de la perfection le porta à quitter la maison paternelle, pour aller vivre dans une solitude éloignée, où, s'abandonnant à la ferveur de son zèle, il redoubla ses jeûnes, ses veilles et ses prières. Ce fut de cette retraite qu'on le tira pour le mettre sur le siége épiscopal de Reims vers l'an 461, dans la vingt-deuxième année de son âge. Sa conduite pendant son épiscopat fut admirable, toujours occupé ou à la prière, ou à la méditation de l'Écriture, ou à l'instruction de son peuple, ou à la conversion des infidèles, ou à combattre les hérétiques. On le comparait à saint Paul pour le feu et l'onction de ses discours; car il était fort éloquent, et avait l'esprit excellent. Mais ce qui donna le plus d'éclat à son épiscopat, fut

la conversion d roi Clovis et d'un grand nomre de Français, que saint Remi Iptisa en 496, non à Pâque, omme le dit Hincmar, mais à oël, ainsi que le marque saint At de Vienne, dans sa lettre au roi Clovis. Saint Remi se trava dans un concile des Gaules où il confondit un évêque aen, et mourut, suivant l'opion la plus commune, le 13 javier de l'an 533, âgé d'environ qatre-vingtquatorze ans, donil en avait passé soixante et louze dans l'épiscopat. I set un grand nombre de miracle à son tombeau, où sor corp était, avant nos troubles, tou entier dans l'abbaye de son pm à Reims. Saint Remi avait composé plusieurs écrit donc il nous reste quatre lettes, que l'on trouve dans les rcueils des conciles, à la suite es ouvrages de saint Grégoire e Tours, et dans l'Histoire de 1 métropole de Reims, par D. Gulaume Marlot, prieur de Saint-caise. Nous avons encore deu testamens, sous le nom de sint Remi, que quelques savas lui ont contestés, mais sans issez de fondement, au jugemer de Dom Mabillon, de M. du Cange, de Dom Ceillier, et de beaucoup d'autres. Il n'en est pas de nême du commentaire sur le épîtres de saint Paul, que Villaɔand fit imprimer à Rome e 1598, sous le nom de saint lemi. L'auteur de ce commentaie, en interprêtant ces paroles le l'épître aux Éphésiens Entretenez-vous

: «

de psaumes, d'hymnes et de cantiques spirituels, » cite cet endroit au dix-neuvième chapitre de la règle de saint Benoît « Appliquons-nous tellement à psalmodier, que notre esprits'accorde avec notre voix. Or, saint Remi n'avait ni vu, ni pu voir la règle de saint Benoît. L'auteur de ce commentaire cite encore des écrivains postérieurs à saint Remi; savoir, Cassiodore, saint Grégoire-le-Grand, et le vénérable Bède. On ne peut donc attribuer cet ouvrage au saint archevêque de Reims. Quant à ses véritables écrits, qui ne subsistent plus, saint Sidoine Apollinaire est le seul auteur contemporain qui en ait parlé. Il dit qu'ils étaient en plusieurs volumes, et loue la justesse des discours de saint Remi, la grandeur de ses sentimens, la force de ses expressions, la convenance des exemples qu'il rapportait, la fidélité et l'exactitude des témoignages dont il appuyait ses raisons, le choix des épithètes, la grâce et la politesse des figures, la force des raisonnemens. Il ajoute que les paroles y coulaient comme un fleuve, et que les conséquences portaient coup comme la foudre; que chaque partie était tellement liée l'une avec l'autre, que le tout qu'elles formaient se soutenait parfaitement; que la structure en était si coulante, le style si délicat et si beau, qu'on pouvait le comparer à une glace de cristal bien polie, sur laquelle l'ongle coule sans sentir la plus

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