Obrazy na stronie
PDF
ePub

terpellé par Pilate de répondre à cette question, il ne répond rien, de telle sorte que le gouverneur en est vivement étonné. Pilate, voulant le délivrer et sachant qu'on ne le lui a livré que par envie, se sert de la coutume établie de délivrer tous les ans un malfaiteur au peuple pour le jour de Pâques, d'autant plus qu'il reçoit communication de son épouse qu'elle a beaucoup souffert par des visions à cause de cet homme; mais le peuple demande Barabbas et demande que le Christ soit crucifié. Pilate se déclare innocent du sang de ce juste, et le peuple s'écrie en demandant que le sang retombe sur lui et sur ses enfants. Pilate le lui livre après l'avoir fait flageller. Dès ce moment, couvert d'un manteau d'écarlate par les soldats, qui lui mettent aussi un roseau à la main en guise de sceptre, il est bafoué par eux comme roi prétendu des Juifs; on lui crache au visage et on le frappe à la figure avec le roseau. Enfin, il est conduit au lieu du supplice après qu'on lui a rendu ses habits. On oblige Simon de Cyrène à l'aider à porter sa croix. On lui offre à boire du vin mêlé de fiel, et il le refuse. Les soldats jettent sa robe au sort et se partagent ses vêtements pour accomplir une prophétie de David. On met cet écriteau au-dessus de sa tête : Celui-ci est Jésus, roi des Juifs. Deux voleurs sont crucifiés à côté de lui, l'un à sa droite, l'autre à sa gauche. Les passants et les deux larrons lui reprochent de ne pouvoir se sauver lui-même et le tournent pour cela en dérision. La terre tremble et elle est couverte de ténèbres de la sixième heure à la neuvième, vers laquelle Jésus s'écrie : Éli! Éli! mon Dieu! mon Dieu! L'on s'imagine qu'il appelle Élie à son secours. On lui présente une éponge pleine de fiel; mais jetant de nouveau un grand cri, il expire. La terre tremble, le voile du temple se dechire, les pierres se fendent, plusieurs morts sortent des tombeaux et sont vus par plusieurs dans Jérusalem après la résurrection. A cause de cela, le centurion et ceux qui étaient avec lui confessent que c'était là vraiment le Fils de Dieu. Les femmes qui le servaient auparavant sont là. Le soir Joseph demande le corps à Pilate, et le place dans un tombeau creusé dans la pierre après l'avoir enveloppé d'un suaire neuf. Les princes des prêtres et les pharisiens demandent que le tombeau soit gardé, afin que les disciples ne puissent enlever le corps, et Pilate le permet. Auprès est Marie Madeleine, et une autre Marie est assise avec elle.

CHAPITRE XXVIII.

L'une et l'autre Marie, à l'aurore du lendemain du sabbat, viennent voir au sépulcre. Un grand tremblement de terre se fait sentir, et un ange, dont les vêtements sont blancs comme la neige et la face brillante comme le soleil, est assis sur la pierre renversée du tombeau. Les gardes effrayés sont jetés à la renverse; mais l'ange dit aux femmes qui cherchaient Jésus de ne pas craindre, qu'il est résuscité; et elles reçoivent l'ordre de l'annoncer aux disciples. Au moment où elles s'en vont, voici Jésus qui les salue: elles s'approchent, et

l'adorent et lui embrassent les pieds. Il leur donne l'ordre d'annoncer aux disciples, ou comme il dit, à ses frères, d'aller le trouver en Galilée. Pendant ce temps là, quelques-uns des gardes ont été raconter tout ce qui s'est passé aux princes des prêtres, qui, après avoir tenu conseil, décident de donner une grande somme d'argent à tous les gardes pour leur faire dire qu'ils s'étaient endormis, et que c'est pendant leur sommeil que les disciples ont enlevé Jésus. Ils les rassurent en ce qui concerne Pilate. De là le faux bruit qui serépandit parmi les Juifs. Les onze vont dans la Galilée, et là, rencontrant Jésus sur une montagne, quelques-uns adorent et d'autres doutent. Les assurant que son Père lui a donné tout pouvoir dans le ciel et sur la terre, il leur ordonne d'aller enseigner toutes les nations, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, leur enseignant à garder tous ses commandements. Il leur assure qu'il sera avec eux jusqu'à la fin du monde.

FIN DE LA TABLE.

PARIS.-Impr. LACOUR ET C, rue Soumot, 16.

EXPOSITION SUIVIE

DES

QUATRE ÉVANGILES

PAR LE DOCTEUR ANGÉLIQUE

SAINT THOMAS D'AQUIN.

AVIS. Vu les traités internationaux relatifs à la propriété littéraire, on ne peut réimprimer ni traduire cet ouvrage sans l'autorisation de l'auteur et de l'éditeur.

PARIS.-Imp. Lacour el C., rue Soufflot, 16.

DES

QUATRE ÉVANGILES

PAR LE DOCTEUR ANGELIQUE

SAINT THOMAS D'AQUIN

DE L'ORDRE DES FRERES PRÈCHEURS

FORMÉE D'EXTRAITS D'AUTEURS GRECS ET LATINS, FT SURTOUT BE GLOSES ET DE PASSAGES DES SAINTS PERES
REDIGER ADMIRABLEMENT EN UN SELL TEXTE ET IN SEUL ENCHAINEMENT

ET APPELEE A JUSTE TITRE

LA CHAINE D'OR

Edition purgée d'une foute infinie de fautes énormes

que contiennent les autres éditions, ainsi que de leurs indications fausses ou incomplètes, enrichie d'additions et de nouvelles notes,

PAR LE P. R. F. JEAN NICOLAI

Be l'ordre des Frères Prêcheurs, docteur en théologie de la Faculté de Paris, premier professeur de théologie et prefet d'études dans le couvent de Saint-Jacques.

TRADUITE POUR LA PREMIÈRE FOIS

PAR M. L'ABBÉ EM. CASTAN

Docteur en théologie, chanoine bonoraire de Paris, du clerge de la paroisse Saint-Sulpice.

[merged small][graphic][ocr errors][merged small][merged small][merged small]
« PoprzedniaDalej »