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qui a dominé le monde, c'est notre foi, la foi que les Apôtres ont prêchée à l'univers, qu'ils ont scellée de leur sang '.

L'abbé F. EDOUARD CHASSAY,

Professeur de philosophie au grand séminaire de Bayeux.

mundi elegit Deus, ut confundat fortia, et ignobilia mundi et contemptibilia elegit Deus et ea quæ non sunt, ut ea quæ sunt destrueret. Saint Paul, aux Corint., 1, 27-28. Ubi sapiens? ubi scriba? ubi conquisitor hujus sæculi ?

Nonne stultam fecit Deus sapientiam hujus mundi? Ibid, 20.

1 Et hæc est victoria que vincit mundum fides nostra. 1 Joan. v. 4.

Tradition Catholique.

COURS COMPLET DE PATROLOGIE

OU

BIBLIOTHÈQUE UNIVERSELLE Complète, uniforme, commode et économique

De tous les saints Pères, Docteurs et écrivains ecclésiastiques, tant grecs que latins, tant d'Orient que d'Occident, qui ont fleuri depuis les Apôtres jusqu'à Innocent III, inclusivement:

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« Reproduction chronologique et intégrale de la tradition catholique pendant les douze premiers siècles de l'Église, d'après les » éditions les plus estimées; comparée avec les autres et plusieurs » manuscrits; accompagnée de dissertations, commentaires, notes et >> variantes; augmentée des ouvrages découverts depuis les grandes » éditions des trois derniers siècles; accompagnée de tables particu» lières analytiques à la fin de chaque volume ou de chaque auteur » un peu important; enrichie de chapitres dans l'intérieur du texte » et de titres-courans au haut des pages; suivie des ouvrages dou» teux ou apocryphes formant une certaine autorité traditionnelle » dans l'Église ; avec deux tables universelles, alphabétiques : l'une » des matières, à l'aide de laquelle on pourra voir d'un seul coup» d'œil, non pas ce qu'un Père, mais ce que tous les Pères, sans exception, ont écrit sur tel sujet donné ; l'autre, d'Écriture sainte, » au moyen de laquelle on saura par quels Pères, et en quels endroits » de ces Pères, ont été commentés tous les versets des saints livres, depuis le premier de la Genèse jusqu'au dernier de l'Apocalyse: » édition extrêmement soignée, et supérieure à toutes les autres par » la netteté du caractère, la qualité du papier, l'intégrité du texte, la perfection de la correction, le nombre des ouvrages reproduits, » l'uniformité et la commodité du format, le bas prix des volumes;

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enfin, par la collection une, méthodique, chronologique et com» plète de mille précieux fragmens ou opuscules épars çà et là dans » des ouvrages de tous les tems, de tous les lieux, de toutes les » langues et de toutes les formes'. »

(1 Article).

Le titre que nous venons de transcrire nous dispense de dire ce que M. l'abbé Migne s'est proposé de faire en commençant cette publication; nous devons seulement ajouter que ce n'est pas ici un prospectus annonçant ce qu'un éditeur se propose de faire, mais une énumération de ce qui a été fait en partie. En effet, plus de 65 volumes de cette collection ont déjà paru, et parmi les Pères reproduits se trouvent déjà Tertullien, saint Cyprien, Arnobe, Lactance, saint Hilaire, saint Ambroise, saint Augustin, saint Jérôme, Cassien, saint Léon, saint Jean-Chrysostome, et de plus, tous les Pères qui vivaient dans cette même époque, et qui ont laissé des ouvrages d'une moindre étendue.

Ajoutons seulement quelques mots sur les avantages incontestables de cette belle et grande reproduction des Pères.

Le premier avantage, c'est qu'elle est la seule qui soit complète, et offre, selon l'ordre chronologique, et rangés à la suite les uns des autres, tous les auteurs, quels que soient l'étendue ou le nombre de leurs ouvrages.

Le second avantage, c'est que ce n'est pas seulement une édition des Pères, mais la reproduction de tous les travaux, de toutes les dissertations un peu utiles qui ont été faites sur les Pères. Les Pères ne peuvent être compris en un grand nombre d'endroits quand on ne lit que leur texte tout seul. Pour bien les comprendre, il faut posséder toute la science historique, archéologique, mythologique, philologique de l'antiquité; car les Pères parlent de tout, ou font al

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La Patrologie est spécialement utile aux diocèses où sont établies des conférences et des bibliothèques cantonnales, ainsi qu'aux prêtres véritablement instruits ou qui désirent le devenir. 200 vol. in-4°. Prix: 1,000 f. pour les mille premiers souscripteurs; 1,200 fr. pour les autres. Le grec réuni au latin formera 300 vol. et coûtera 1,800 fr.; s'adresser à M. L. Migne, à Paris,

lusion à tout. Chaque Père donc a besoin d'une explication et souvent d'une critique. Or, ce travail de commentateur a été déjà fait. M. Migne a donc joint à chaque Père les notes, remarques, variantes, dissertations qui sont nécessaires pour en avoir l'intelligence. Ces notes et dissertations dépassent souvent de beaucoup l'étendue du texte même. On peut donc être assuré qu'en se procurant cette édition, on aura l'intelligence des textes autant qu'il est possible de les comprendre; car on y trouvera pour guide le génie et les travaux des plus grands critiques, tant catholiques que protestans.

Enfin, un des grands avantages de cette édition, c'est son excessif bon marché. Ceci n'est pas non plus une promesse de prospectus, c'est une chose réalisée. Avec 6 fr., et même 5 fr., on n'aurait jamais cru pouvoir se procurer des volumes petit in fol. de 14, 15 et 1800 colonnes. Nous le disons ici, sans partialité et après tous les organes de la presse, c'est un phénomène, qu'un seul homme, sans être aidé par aucun gouvernement, ait pu réaliser de semblables résultats.

Mais aussi ajoutons une chose: il est du devoir des Evêques, des supérieurs de seminaires, des curés, qui aiment la religion, de lui venir en aide, et il faut le faire le plus tôt possible; car, humainement parlant, un seul homme ne peut longtems porter un si lourd fardeau.

Il faudrait surtout que dans chaque chef-lieu, où se tiennent ordinairement les Conférences ecclésiastiques, il y eût une collection des Pères. Il faudrait aussi que les catholiques se joignissent aux prêtres pour doter leur ville de cette collection; car, que les uns et les autres le sachent bien, en ce moment où la foi catholique est si rudement attaquée par le Rationalisme et le Panthéisme, ce n'est pas en disputant sur le plus ou moins d'autorité ou de force de chaque raison qu'on pourra éclaircir ou décider la dispute, c'est en ayant recours à la tradition historique du Christianisme, c'est aux faits qui se sont passés dans le Paganisme et au début de l'Evangile, qu'il faut ramener nos adversaires. Or ce n'est que dans les Pères que nous trouverons cette tradition, cette histoire. On calomnie la naissance et la jeunesse de notre foi; voyons donc ce qui s'est passé à notre berceau; interrogeons les témoins; ce n'est que de cette manière

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que nous pourrons vider le différent, et savoir avec certitude ce que l'on doit penser de tant d'attaques hardies, qui n'effraient que ceux qui ne connaissent pas nos traditions ou qui les connaissent mal.

Chaque fois donc que l'on accusera notre foi, interrogeons les témoins qui étaient alors chargés de la garder; et c'est dans la collection des Pères que nous les trouverons.

Lisez donc les Pères, prêtres du Seigneur qui voulez défendre victorieusement l'Église, et vous, chrétiens qui doutez, vous jeunes gens qui cherchez, vous tous qui voulez vous instruire en science sacrée, et même en mythologie, philosophie, histoire, etc., etc., lisez les Pères ; car ils parlent de tout; car ils nous ont tout conservé, science sacrée et profane, mœurs, faits, ils représentent non-seulement l'Église, mais encore l'humanité, pendant une période de 18 siècles.

Mais après avoir rendu cet hommage mérité à la patrologie de M. l'abbé Migne, essayons de formuler quelques observations.

La première, la plus importante a pour objet la date même où on la fait commencer. Pourquoi, en effet, avoir commencé la tradition de notre Église seulement à Tertullien, c'est-à-dire à l'an 160 et plus? Il semble qu'avant cette époque, il n'y avait rien de précis, aucun document certain, aucun Père. Je sais la réponse que vont me faire les éditeurs: c'est qu'ils ont annoncé expressément qu'ils ne voulaient publier que la série des pères de l'Église latine, et que les autres monumens se trouvent dans les Pères grecs. Or, c'est précisément contre cette division que je réclame.

En effet, il semble d'après cette division qu'il existe deux églises, l'Église latine et l'Église grecque; et que c'est l'Église grecque qui a en sa faveur les plus anciens documens.

Or cela n'est pas; d'abord il n'existe qu'une Eglise, et de plus cette Eglise est essentiellement Romaine. Les éditeurs veulent donner la tradition catholique de l'Église ; or il n'existe qu'une seule tradition, et cette tradition est romaine c'est-à-dire latine.

Que s'il est arrivé que les documens de cette Eglise romaine se trouvent écrits en grec en ce moment, c'est parce que ce sont des anteurs grecs qui nous les ont conservés, ou parce que alors les Romains même parlaient grec.

Il est donc de toute nécessité de faire commencer la tradition ca

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