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6. Appel à tous les évêques catholiques pour conserver la foi et l'union avec le centre d'unité; et prêcher l'Évangile.

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>> Dans des conjonctures aussi critiques pour la religion, vivement frappés de l'obligation où nous sommes devant Dieu de veiller au salut de tout le troupeau du Seigneur, il n'y a rien certainement dans le devoir de Notre ministère Apostolique que nous ne soyons disposé à entreprendre pour procurer, selon nos forces, le bien de toute la famille chrétienne. Mais nous faisons un pressant appel dans le Seigneur, à votre insigne piété, à votre courage, à votre prudence, Vénérables Frères, pour que, appuyés sur le secours du Ciel et unissant vos efforts aux Nôtres, vous défendiez avec intrépidité la cause de Dieu et de sa sainte Église, selon le poste que vous occupez et la dignité dont vous êtes revêtus. Vous comprenez avec quelle générosité vous devez combattre, instruits comme vous l'êtes du nombre et de la grandeur des blessures de l'Épouse sans tache de Jésus-Christ, et de la violence des assauts que lui livrent ses ennemis. Et d'abord vous savez qu'il est de votre devoir de soutenir, de défendre avec toute la vigueur épiscopale la doctrine catholique, et de veiller avec le plus grand soin à ce que le troupeau qui vous est confié y demeure inébranlablement attaché, puisque, à moins de l'avoir conservée dans son intégrité et sa pureté, nul ne peut éviter la perte éternelle'. Tournez donc toute votre sollicitude pastorale vers le maintien

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» In tanta igitur religionis, rerum ac temporum vicissitudine de Universi Dominici gregis salute Nobis divinitus commissa vehementer solliciti, pro Apostolici Nostri ministerii officio nihil certe inausum nihilque intentatum relinquemus, quo cuncta christianæ familiæ bono totis viribus consulamus. ` Verum præclaram quoque vestram pietatem, virtutem, prudentiam summopere in Domino excitamus, Venerabiles Fratres, ut cælesti ope freti una Nobiscum Dei, ejusque Sanctæ Ecclesiæ causam pro loco, quem tenetis pro dignitate, qua insigniti estis, impavide defendatis. Vobis acriter pugnandum esse intelligitis, cum minime ignoretis quibus quantisque intemerata Christi Jesu Sponsa vulneribus afficiatur, quantoque acerrimorum hostium impėtu divexetur. Atque in primis optime noscitis, vestri muneris esse catholicam fidem episcopali robore tueri, defendere, ac summa cura vigilare, ut grex Vobis commissus in ea stabilis et immotus persistat, quam nisi quisque integram, inviolatamque servaverit, absque dubio in æternum peribit'. In

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et la conservation de cette foi, et ne cessez d'en soigner l'instruction dans tous, d'affermir les chancelans, de reprendre ceux qui osent s'élever contre, de fortifier ceux qui s'y montrent faibles, et ne souffrez rien de ce qui pourrait tant soit peu altérer la pureté de cette foi.

» Ce n'est pas avec moins de zèle que vous devez entretenir dans tous l'union avec l'Eglise catholique, hors de laquelle il n'y a point de salut, et l'obéissance envers cette Chaire de Pierre, laquelle est comme le fondement inébranlable sur lequel repose tout l'édifice de notre très-sainte religion. Travaillez avec la même constance à faire observer les saintes lois de l'Église, éminemment propres à faire fleurir la vertu, la religion, la piété. Mais comme un des principaux devoirs de la piété est de démasquer les ténébreuses menées des impies, et de combattre en eux le démon, dont ils se font les instrumens', nous vous conjurons de mettre tout en œuvre pour découvrir au peuple fidèle les embûches, les fourberies, les erreurs, les artifices, les machinations si multipliées des hommes ennemis, et le détourner de la lecture de leurs écrits pestilentiels; exhortez-le assiduement à fuir, comme il ferait à la vue d'un serpent, les factions et les sociétés des impies, et à éviter très-soigneusement tout

hanc igitur fidem tuendam, atque servandam pro pastorali vestra sollicitudine diligenter incumbite, neque umquam desinite omnes in ea instruere, confirmare nutantes, contradicentes arguere, infirmos in fide corroborare, nihil umquam omnino dissimulantes ac ferentes, quod ejusdem fidei puritatem vel minimum violare posse videatur.

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Neque minori animi firmitate in omnibus fovete unionem cum Catholica Ecclesia, extra quam nulla est. salus, et obedientiam erga hanc Petri Cathedram, qui tamquam firmissimo fundamento tota sanctissimæ nostræ religionis moles innititur. Pari vero constantia sanctissimas Ecclesiæ leges custodiendas curate, quibus profecto virtus, relligio, pietas summopere vigent et florent. Cum autem magna sit pietas prodere latebras impiorum el ipsum in eis, cui serviunt, diabolum debellare', illud obsecrantes monemus, ut omni ope et opera multiformes inimicorum hominum insidias, fallacias, errores, fraudes, machinationes fideli populo detegere, eumque a pestiferis libris - diligenter avertere atque assidue exhortari velitis, ut impiorum sectas, et so

'S. Leo Serm. vIII, cap. 4, dans l'édition de Migne, t. 1, p. 163.

ce qui porterait atteinte à l'intégrité de la foi, de la religion et des

mœurs.

» C'est pourquoi, ne vous lassez jamais de prêcher l'Evangile, afin que le peuple chrétien, toujours plus pénétré des très-saintes maximes de la loi chrétienne, avance dans la science de Dieu, évite le mal, fasse le bien et marche dans les voies du Seigneur. Et parce que vous savez que vous êtes les représentans du Christ, qui s'est toujours montré doux et humble de cœur, et qui est venu appeler, non les justes, mais les pécheurs, nous donnant l'exemple et nous invitant à marcher sur ses traces, ayez soin de corriger et de reprendre, dans un esprit de douceur et de mansuétude, par des avis et des conseils paternels, ceux que vous verrez transgresser les commandemens de Dieu et s'écarter du chemin de la vérité et de la justice; employez les prières et les réprimandes en toute bonté, patience et doctrine, sachant que souvent, dans les corrections, la bonté obtient plus que la sévérité, l'exhortation plus que la menace, la charité plus que l'autorité. Faites aussi tout ce qui dépendra de vous, Vénérables Frères, pour que les fidèles pratiquent la charité, cherchent la paix, et ne négligent rien pour les conserver, de sorte que, étouf

cietates fugiens, tamquam a facie cólubri, ea omnia studiosissime devitet, quæ fidei, religionis, morumque integritati adversantur.

» Qua de re numquam omnino sit, ut, cessetis prædicare Evangelium, quo christiana plebs magis in dies sanctissimis christianæ legis præceptionibus erudita crescat in scientia Dei, declinet a malo et faciat bonum, atque ambulet in viis Domini. Et quoniam nostis Vos pro Christo legatione fungi, qui se mitem et humilem corde est professus, quique non venit vocare justos, sed peccatores, relinquens nobis exemplum, ut sequamur vestigia ejus; quos in mandatis Domini delinquentes, atque a veritatis et justitiæ semita aberrantes inveneretis, haud omittite eos in spiritu lenitatis et mansuetudinis paternis monitis et consiliis corripere atque arguere, obsecrare, increpare in omni bonitate, patientia et doctrina, cum sæpe plus erga corrigendos agat benevolentia, quam austeritas, plus exhortatio, quam comminatio, plus caritas, quam potestas. Illud etiam totis viribus præstare contendite, Venerabiles Fratres, ut fideles caritatem sectentur, pacem inquirant, et quæ caritalis et pacis sunt sedulo exequantur, quo cunctis dissentionibus, inimicitiis,

› Concil. Triden. Sess. xx. Cap. 1, de Reformat. ),

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fant toutes les dissensions, les inimitiés, les rivalités, les rancunes, ils se chérissent mutuellement, s'unissent dans une même pensée, un même sentiment, une même volonté en Jésus-Christ Notre Seigneur. Appliquez-vous à inculquer au peuple chrétien l'obéissance et la soumission dues aux princes et aux puissances, en lui enseignant, selon l'avis de l'Apôtre, qu'il « n'est point de pouvoir qui ne vienne » de Dieu, et que ceux-là résistent à l'ordre établi de Dieu et pro» voquent leur condamnation, qui résistent au pouvoir » et, par conséquent, que nul ne peut violer sans crime le précepte d'obéir au pouvoir, à moins qu'on ne lui commande des choses contraires aux lois de Dieu et de l'Église.

7. Qualités du prêtre, la piété et la science; devoirs des prédicateurs. Mais, comme rien ne contribue tant à former les autres à la piété et au culte de Dieu que la vie et l'exemple de ceux qui se sont consacrés au divin ministère 2, et que la conduite du peuple est le plus souvent la reproduction de celle des Prêtres, vous comprenez, dans votre haute sagesse, Vénérables Frères, que vous ne sauriez travailler avec trop de zèle à faire briller dans le clergé la gravité des mœurs, la pureté de vie, la sainteté et la science, à maintenir

æmulationibus, simultatibus penitus extinctis, omnes se mutua caritate diligant, atque in eodem sensu, in eadem sententia perfecti sint, et idem unanimes sentiant, idem dicant, idem sapiant in Christo Jesu domino Nostro. Debitam erga Principes et potestates obedientiam ac subjectionem christiano populo inculcare satagite, edocentes juxta Apostoli monitum non esse potestatem nisi a Deo, eosque Dei ordinationi resistere, adeoque sibi damnationem acquirere, qui potestati resistunt, atque iccirco præceptum potestati ipsi obediendi a nemine umquam citra piaculum posse violari, nisi forte aliquid imperetur, quod Dei et Ecclesiæ legibus adversetur.

» Verum cum nihil sil, quod alios magis ad pietatem, et Dei cultum assidue instruat, quam eorum vita et exemplum, qui se divino ministerio dedicarunl 2, ét cujusmodi sunt Sacerdotes, ejusmodi plerumque esse soleat et populus, pro vestra singulari sapientia perspicitis, Venerabiles Fratres, summa cura studio Vobis esse elaborandum, ut in Clero morum gravitas, vitæ integritas, sanctitas, atque doctrina eluceat, et ecclesiastica disciplina ex Sacrorum Canonum præscripto diligentissime servetur, et ubi collapsa fuerit, in pris1 Ad Roman., xiii, 1, 2.

Concil. Trid. Sess. xxi, Cap. 4, de Reform.

l'exacte observation de la discipline ecclésiastique établie par les Saints Canons, et à lui rendre sa vigueur et son éclat là où elle serait tombée. C'est pourquoi, comme vous le savez, en vous gardant d'imposer trop tôt les mains à qui que ce soit, selon le précepte de l'Apôtre, vous ne devez initier aux saints ordres et appliquer aux fonctions saintes que ceux qui, après d'exactes et rigoureuses épreuves, vous paraîtront ornés de toutes les vertus, recommandables par leur sagesse, propres à servir et honorer vos diocèses, éloignés de tout ce qui est interdit aux Clercs, appliqués à l'étude, à la prédication, à l'instruction, capables de servir de modèle aux fidèles dans le discours, dans la conduite, dans la charité, dans la foi, dans la chasteté, capables encore d'inspirer le respect à tous, de former, d'exciter, d'enflammer le peuple à la pratique de la religion chrétienne; car il vaut certainement mieux, ainsi que l'observe Notre prédécesseur, Benoit XIV, d'immortelle mémoire, n'avoir que peu de prêtres, mais bons, capables et utiles, que d'en avoir un grand nombre qui ne seraient pas propres à édifier le Corps du Christ, qui est l'Eglise 2.

» Vous n'ignorez pas que vous devez vous enquérir avec plus de

tinum splendorem restituatur. Quapropter, veluti præclare scitis, Vobis summopere cavendum, ne cuipiam, juxta Apostoli præceptum, cito manus imponatis, sed eos tantum sacris initietis ordinibus, ac sanctis tractandis admoveatis mysteriis, qui accurate exquisiteque explorati, ac virtutum omnium ornatu et sapientiæ laude spectati, vestris dioecesibus usui et ornamento esse possint, atque ab iis omnibus declinantes, quæ Clericis vetita, et attendentes lectioni, exhortationi, doctrinæ exemplum sint fidelium in verbo, in conversatione, in caritate, in fide, in castitate', cunctisque afferant venerationem, et populum ad christianæ religionis institutionem fingant, excitent, atque inflamment, Melius enim profecto est, ut sapientissime monet immortalis memoria Benedictus XIV Decessor Noster, pauciores habere ministros, sed probos, sed idoneos atque utiles, quam plures, qui in ædificationem Corporis Christi, quod est Ecclesia, nequidquam sint valituri2.

» Neque vero ignoratis, majori diligentia Vobis in illorum præcipue mores,

Ad Timo., IV,

2 Bened. XIV,

12.

in Epist. Encycl. ad omnes Episcopos, cujus initium, Ubi

primum.

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