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que nous le devons, à leurs exemples, à leurs conseils, à l'éducation toute chrétienne que nous en avons reçue.

Si donc dans le cours de ces 16 années que nous avons consacrées plus à nos lecteurs qu'à nos parens, il nous est arrivé d'écrire quelque chose qui ait pu raffermir dans la foi, ou donner une seule pensée chrétienne, nous prions ici avec instance ceux qui nous lisent, ou qui nous liront dans la suite, de vouloir bien nous en témoigner leur reconnaissance en adressant au Dieu de Miséricorde une prière pour le repos de l'âme de

GABRIEL BONNETTY,
NOTRE PÈRE,

Mort le 19 mai 1832,

Agé de 68 ans et 16 jours;

Et de

MARIE BONNETTY, née LIONS,

NOTRE MÈRE,

Morte le 26 novembre 1846,
Agée de 76 ans, 1 mois et 26 jours.

Et maintenant, que Dieu veuille nous donner la force de continuer lés travaux que nous allons reprendre, et réunir un jour les trois frères et les deux sœurs qui restent aux parens bien aimés qu'ils ont perdus.

A. B.

Enseignement Catholique.

LETTRE ENCYCLIQUE DEN. SAINT PÈRE LE PAPE PIE IX

A TOUS LES PATRIARCHES,

PRIMATS, ARCHEVÊQUES ET ÉVÊQUES.

PIE IX PAPE.

Vénérables Frères, salut et bénédiction apostolique.

1. Préambule.

« Depuis plusieurs années Nous tâchions, Vénérables Frères, de remplir avec vous, selon Nos forces, la charge si laborieuse et pleine de sollicitude de l'Épiscopat, et de paître sur les montagnes d'Israël, au milieu des eaux vives et des plus riches pâturages, la portion du troupeau du Seigneur confiée à nos soins, quand, par suite de la mort de Notre très-illustre prédécesseur, Grégoire XVI, dont la mémoire et les glorieuses actions, gravées en lettres d'or dans les fastes de l'Église, feront toujours l'admiration de la postérité, Nous avons été,

Sanctissimi domini nostri Pii divina providentia papa IX epistola encyclica ad omnes patriarchas, primates, archiepiscopos et episcopos.

PIVS PP. IX.

Venerabiles frates salutem et apostolicam Benedictionem.

« Qui pluribus jam abhinc annis una Vobiscum, Venerabiles Fratres, episcopale munus plenum laboris, plenum sollicitudinis pro viribus obire, ac Dominici gregis partem curæ Nostræ commissam pascere nitebamur in montibus Israel, in rivis et pascuis uberrimis, ecce ob mortem clarissimi Prædecessoris Nostri Gregorii XVI, cujus certe memoriam, atque illustria et gloriosa facta aureis notis inscripta in Ecclesiæ fastis semper admirabitur poste

contre toute Notre attente et par un impénétrable dessein de la divine Providence, élevé au Souverain Pontificat, non sans une très-grande inquiétude d'esprit et une vive appréhension. En effet, si la charge du Ministère Apostolique a toujours été regardée avec raison, et doit ètre regardée comme fört grave et périlleuse, c'est surtout dans les conjonctures si difficiles où se trouve engagée la république chrétienne qu'elle est à redouter. Aussi, connaissant Notre faiblesse et considérant les devoirs extrêmement importans de l'Apostolat suprême, surtout dans des circonstances aussi fâcheuses, Nous n'aurions pu que Nous abandonner à la tristesse et aux larmes, si Nous n'avions placé toute Notre espérance dans le Dieu Notre Sauveur, qui n'abandonne jamais ceux qui espèrent en Lui, et qui, pour faire éclater la grandeur de sa puissance, emploie de tems en tems au gouvernement de l'Église les instrumens les plus faibles, afin que tous connaissent de plus en plus que c'est Dieu lui-même qui, par son admirable providence, gouverne et défend son Église.

>> Une autre consolation éminemment propre à Nous soutenir, c'est de penser que, dans Nos efforts pour le salut des âmes, Nous vous avons pour aides et coopérateurs, vous, Vénérablės Frères, qui, appelés à partager Notre sollicitude, vous appliquez avec tant de soin et de zèle à remplir votre ministère et à combattre avec courage.

ritas, præter omnem opinionem cogitationemque Nostram, arcano divinæ Providentiæ consilio, ad Summum Pontificatum, non sine maxima animi Nostri perturbatione ac trepidatione evecti fuimus. Etenim si semper grave admodum et periculosum Apostolici ministerii onus merito est habitum atque babendum, hisce quidem difficillimis christianæ reipublicæ temporibus vel maxime formidandum. Itaque infirmitatis Nostræ probe conscii, et gravissima supremi Apostolatus officia, in tanta præsertim rerum vicissitudine, considerantes tristitiæ et lacrymis Nos plane tradidissemus, nisi omnem spem poneremus in Deo salutari Nostro, qui nunquam derelinquit sperantes in Eo, quique, ut potentiæ suæ virtutem ostendat, ad suam regendam Ecclesiam infirmiora identidem adhibet, quo magis magisque omnes cognoscant Deum ipsum esse, qui Ecclesiam admirabili sua providentia gubernat atque tuetur. >> Illa etiam consolatio Nos vehementer sustentat, quod in animarum salute procuranda Vos socios et adjutores habeamus, Venerabiles Fratres, qui in sollicitudinis Nostræ partem vocati, omni cura et studio ministerium vestrum implere, ac bonum certamen certare contenditis.

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Aussi, du moment où, placé, sans mérite de notre part, sur cette Chaire sublime du Prince des Apôtres, Nous avons reçu, dans la personne du bienheureux Pierre, du Prince éternel des Pasteurs, la charge divinement imposée et si importante de paître et de gouverner, non-seulement les agneaux, c'est-à-dire tout le peuple chrétien, mais encore les brebis, c'est-à-dire les Évêques, Nous n'avons rien eu tant à cœur que de vous faire entendre à tous l'expression de Notre tendresse et de Notre charité.

» C'est pourquoi, à peine avons-Nous, selon l'usage de Nos prédécesseurs, pris possession du Suprême Pontificat dans notre Basilique de Latran, que Nous vous adressons ces Lettres, pour exciter votre éminente piété, afin que, redoublant d'activité et d'efforts pour veiller nuit et jour sur le troupeau confié à vos soins, et combattant avec une fermeté et une constance épiscopale contre le terrible ennemi du genre humain, vous formiez, en vaillans soldats de Jésus-Christ, comme un rempart inexpugnable pour la défense de la Maison d'Israël.

2. Énumération des erreurs inventées contre la Révélation.

» Nul d'entre vous n'ignore, Vénérables Frères, que, dans ce siècle déplorable, une guerre furieuse et acharnée est faite au Catholicisme par des hommes qui, liés entre eux par une société criminelle, repoussant les saines doctrines et fermant l'oreille à la voix de

» Hinc ubi primum in sublimi hac Principis Apostolorum Cathedra, licet immerentes, collocati in persona Beati Petri gravissimum munus ab ipso æterno Pastorum Principe divinitus tributum accepimus pascendi ac regendi non solum agnos, universum scilicet Christianum populum, verum etiam oves, hoc est Antistites, nihil certe Nobis potius, nihil optabilius fuit, quam ut intimo caritatis affectu Vos omnes alloqueremur.

>> Quamobrem vixdum ex more institutoque Decessorum Nostrorum in Nostra Lateranensi Basilica Summi Pontificatus possessionem suscepimus, nulla interposita mora has ad Vos Litteras damus, ut eximiam vestram excitemus pietatem, quo majore usque alacritate, vigilantia, contentione custodientes vigilias noctis super gregem curæ vestræ commissum, atque episcopali robore et constantia adversus teterrimum humani genris hostem dimicantes, veluti boni milites Christi Jesu, strenue opponatis murum pro Domo Israel.

>> Neminem vestrum latet, Venerabiles Fratres, hac nostra deplorenda ætate acerrimum ac formidolosissimum contra catholicam rem universam bellum ab

la vérité, produisent au grand jour les opinions les plus funestes et font tous leurs efforts pour les répandre dans le public et les faire triompher. Nous sommes saisi d'horreur et pénétré de la douleur la plus vive, quand nous réfléchissons à tant de monstrueuses erreurs, à tant de moyens de nuire, tant d'artifices et de coupables manœuvres, dont se servent les ennemis de la vérité et de la lumière, si habiles dans l'art de tromper, pour étouffer dans les esprits tout sentiment dé piété, de justice et d'honnêteté, pour corrompre les mœurs, fouler aux pieds tous les droits divins et humains, ébranler la religion catholique et la société civile, et même les détruire de fond en comble, s'il était possible.

3. Les dogmes chrétiens n'ont pu être inventés par la raison.

révélés de Dieu.

Ils sont

>> Vous le savez, en effet, Vénérables Frères, ces implacables ennemis du nom chrétien, emportés par une aveugle fureur d'impiété, en sont venus à ce degré inouï d'audace : ouvrant leur bouche aux blasphêmes contre Dieu', ils ne rougissent pas d'enseigner publiquement que les augustes mystères de notre religion sont des erreurs et des inventions des hommes; que la doctrine de l'Eglise catholique

iis hominibus conflari, qui nefaria inter se societate conjuncti, sanam non sustinentes doctrinam, atque a veritate auditum avertentes, omnigena opinionum portenta e tenebris eruere, eaque totis viribus exaggerare, atque in vulgus prodere et disseminare contendunt. Horrescimus quidem animo et acerbissimo dolore conficimur, cum omnia errorum monstra, et varias multiplicesque nocendi artes, insidias, machinationes mente recogitamus, quibus hi veritatis et lucis osores, et peritissimi fraudis artifices omne pietatis, justitiæ, honestatis studium in omnium animis restinguere, mores corrumpere, jura quæque divina et humana perturbare, catholicam religionem, civilemque societatem convellere, labefactare, immo, si fieri umquam posset, funditus evertere commoliuntur.

» Noscitis enim, Venerabiles Fratres, hos infendissimos Christiani nominis hostes, cæco quodam insanientis impietatis impetu misere raptos, eo opinandi temeritate progredi, ut inaudita prorsus audacia, aperientes os suum in blasphemias ad Deum, palam publiceque edocere non erubescant, commentitia esse, et hominum inventa, sacrosancta nostræ religionis mysteria, catholicæ

Apocalyp. XII, 6.

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