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Ch. Eisen Inv.

Gravé par Noël le Mire 1751.

COMPLET

DE M. DE VOLTAIRE,

Conforme à la dernière Edition.

TOME PREMIER,
Contenant DIPE, ARTEMIRE MARIAMNE,
BRUTUS, ERYPHILE.

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CHEZ G. LE ROY, Imprimeur du Roi, ancien

Hôtel-des-Monnaies.

M. DCC. LXXXVIII.

AVEC PERMISSION.

PREFACE
RÉDACTEURS

DES

DE LA NOUVELLE ÉDITION. M. de Voltaire n'a donné aucune édition de fes ouvrages avant celle que M M. Cramer publièrent en 1757.

Voici la lettre qu'il leur écrivit alors, & qui fut imprimée à la tête du premier vo

lume:

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« Je ne peux que vous remercier, Meffieurs, de l'honneur que vous me faites d'imprimer mes ou» vrages; mais je n'en a pas moins de regret de » les avoir faits. Plus on avance en âge & en con» naiffances, plus on doit fe repentir d'avoir écrit. » Il n'y a prefque aucun de mes ouvrages dont je » fois content, & il y en a quelques-uns que je vou. »drais n'avoir jamais faits. Toutes les pièces fugi. »tives que vous avez recueillies, étaient des amufe» mens de fociété, qui ne méritaient pas d'être impri» més. J'ai toujours eu d'ailleurs un fi grand respect pour le public, que, quand j'ai fait imprimer la Henriade & mes Tragédies,je n'y ai jamais mis mon nom. Je dois à plus forte raifon n'être point refponfable de toutes ces pièces fugitives qui échappent à l'imagination, qui font confacrées à l'amitié Théâtre. Tom. I.

A

» & qui devaient refter dans les porte-feuilles de » ceux pour qui elles ont été faites.

la

» A l'égard de quelques écrits plus férieux, tout » ce que j'ai à vous dire, c'eft que je fuis né fran»çais & catholique ; & c'eft principalement dans un » pays proteftant que je dois vous marquer mon zèle » pour ma patrie, & mon profond respect pour » religion dans laquelle je fuis né, & pour ceux » qui font à la tête de cette religion. Je ne crois » pas que dans aucun de mes ouvrages il y ait un » feul mot qui démente ces fentimens. J'ai écrit » l'histoire avec vérité: J'ai abhorré les abus, les » querelles & les crimes; mais toujours avec la vé» nération due aux choses facrées, que les hommes » ont fi fouvent fait-fervir de prétexte à ces que» relles, à ces abus & à ces crimes. Je n'ai jamais » écrit en théologien: je n'ai été qu'un citoyen zèlé, » & plus encore un citoyen de l'univers. L'huma»nité, la candeur, la vérité m'ont toujours conduit » dans la morale & dans l'hiftoire. S'il fe trouvait » dans ces écrits quelques expreffions repréhenfibles, » je ferais le premier à les condamner & à les ré» former.

» Au refte, puisque vous avez raffemblé mes ouvrages, c'eft-à-dire, les fautes que j'ai pu faire, » je vous déclare que je n'ai point commis d'autres » fautes; que toutes les pièces qui ne feront point

dans votre édition font fuppofées, & que c'eft à » cette feule édition que ceux qui me veulent du » mal où du bien doivent ajouter foi. S'il y a dans » ce recueil quelques pièces pour lesquelles le public

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