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logistes ont trouvé une réponse nou moins ingénieuse, à savoir que la foi des adversaires de Jésus eût alors été forcée et par conséquent sans mérite. On peut en dire autant de toute croyance naissant à la vue d'un miracle, et pourtant, dans la doctrine chrétienne, les miracles ont précisément pour but de faire naître les croyances (1). Prenant toutes ces réponses pour ce qu'elles valent, je dis qu'on ne saurait imaginer aucun motif raisonnable pour que Jésus, après sa résurrection, ne vînt pas se montrer publiquement à ceux qui avaient refusé de croire en lui pendant sa vie, et qui par conséquent avaient encore plus besoin de le voir ressuscité que ceux qui furent gratifiés de la vue de ce miracle. J'ajoute qu'il devait se faire voir aux Juifs, parce qu'il en avait pris l'engagement implicite dans la prédiction que j'ai déjà mentionnée tout à l'heure. Des Scribes et des Pharisiens étant venus lui demander un prodige, il avait répondu qu'il ne leur en serait pas donné d'autre que celui du prophète Jonas, et que, de même que ce prophète était demeuré trois jours et trois nuits dans le ventre d'un cétacé, de même le fils de l'homme demeurerait trois jours et trois nuits dans le sein de la terre (Matthieu, ch. 12, v. 38-40. Voir aussi Luc, ch. 11, v. 29 et 50). Pour que ces paroles eussent une signification et reçussent leur accomplissement, il était nécessaire qu'en sortant du tombeau, il se montrât à ses ennemis. Ce fait, que Jésus ressuscité ne serait apparu qu'à ses partisans, outre ce qu'il a déjà en lui-même de suspect, met donc en défaut une

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atque impios resanaret. » (Institutiones, lib. 4, § 20, tome Ier, DeuxPonts, 1786.)

(1) Évangile de Jean, ch. 5, v. 36, et ch. 10, v. 25 et 38; et 2e Épître de Paul aux Corinthiens, ch. 12, v. 12.

T. II.

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pritletion exgresse, me Matthien t Lae avaient unranes à leur maiste

D'après Jean. a. 19-25, d'est lors de la première apparition de féans resuscité que les apotzes regaient Eric-mas fandis que, d'après le ore des Jetes, ch. 12. v. 1-4. C'est 10 jones après la résurrection.

Mave, v. 14 et 19. et Lue, v. 50 et 31, sont les sen's pri partent de l'ascensión de Jésus an ciel. Matthien et Jean, présence de quí ce fait avait en en daprès les relations memes de Rave, a. 14, et de Luc. 1. a. n'en disent rien. L'ascension electre, selon Mare à Jérusalem, selon Lue an contraire à Béthanie. Remarphones en outre que Lue se esatredit Inb-même formellement sur l'époque de cette ascension. Inns son Evangile, ch. 24, v. 551, elle a lieu le jour même de la résurrection, tandis que, dans ses Actes des Apôtres, ch. 1”, *. 5-9, elle n'a lien que quarante jours après. L'Ancien Testament fournissait des exemples d'hommes enlevés miraculeusement à la terre Gemère, ch. 9, v. 24; et 4 livre des PRORE, ch. 2, v. 11. Quoi d'étonnant que le Nouvean ait fait monter an ciel Jésus ressuscité? Depuis, les chrétiens y ont aussi fait monter sa mère, quoique les livres du Nouvean Testament n'en disent rien.

Des quatre Evangiles celui de Mare est le seul qui, après Fascension, fase asseoir Jésus à la droite de Dieu (1). De là ces

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(1) Enticer iz dan tot fect, v. 19. Cela est pris de ces mots du 1o verset da psaume 110 (109 dans le grec et le latin) : Th 21777 29 7. Jéhovah a dit à mon Seigneur : assieds-toi à ma droite. ■ Ine, dans les Actes des opótrex, ch. 2, v. 33 et 34, ch. 5, v. 31,

représentations enfantines dont l'art chrétien décore certaines églises, et que j'ai mentionnées ailleurs (1). Ainsi donc JésusChrist est aujourd'hui corporellement dans le ciel et il y est assis à la droite de son père. Mais Dieu le père est un pur esprit; comment donc peut-il avoir un corps à sa droite? Est-ce qu'il y a, chez un pur esprit, une droite ou une gauche, une partie haute ou une partie basse, rien en un mot de ce qui implique l'étendue? Et puis, si Jésus-Christ ressuscité est à la droite de son père, on se demande si, avant son incarnation, il n'occupait pas déjà cette position. Pour ceux qui ne voient pas de difficulté à placer un corps à la droite d'un esprit, il ne doit pas être plus difficile de faire asseoir un esprit à côté d'un autre esprit. On sait que les expressions Il est assis à la droite de Dieu constituent un des articles du symbole. Il n'est donc point permis aux chrétiens d'y voir simplement un langage figuré; car un pareil mode d'interprétation aboutirait en réalité à supprimer le dogme. C'est pourtant ce que fait le théologien anonyme, que je citais tout à l'heure, lorsqu'il prétend que cela ne doit pas être pris à la lettre, que ce n'est qu'une manière de parler pour s'accommoder à la faiblesse de nos idées, et que cela est destiné seulement à exprimer l'état de gloire où Jésus-Christ, comme homme, est élevé au dessus de toutes les créatures (2).

et ch. 7, v. 55; Paul, dans l'Épître aux Romains, ch. 8, v. 34, l'Épître aux Éphésiens, ch. ler, v. 20, et l'Épitre aux Hébreux, ch. 1er, v. 3 et 13, et ch. 10, v. 12; et Pierre, dans sa 1re Epitre, ch. 3, v. 22, ont également copié ces paroles du psalmiste.

(1) Au chapitre 3 de la 1re partie de cet ouvrage, tome 1er.

(2) Dictionnaire théologique, article Ascension de Jésus-Christ au ciel.

Quand nous demandons à l'astronomie ce que

c'est que

le ciel par rapport à la terre, elle répond que ce n'est pas autre chose que l'espace où la terre elle-même est contenue aussi bien que toutes les autres sphères dont se compose l'univers. La naïve ignorance des temps anciens opposait le ciel à la terre, le regardant comme un séjour spécial où résidait la Divinité. Ceux qui ont fait monter Jésus au ciel pour le faire asseoir à la droite de Dieu, en étaient encore là en fait de connaissance de la nature. Lorsqu'ils portaient leurs regards, dans la direction du soleil, vers un point qu'ils croyaient bien reculé dans les profondeurs de leur ciel, à 76,000,000 de lieues par exemple (je suppose que leur imagination eût osé aller aussi loin), si quelqu'un leur eût dit que, six mois auparavant, ils s'étaient trouvés eux-mêmes dans ce point si reculé du ciel quoiqu'ils crussent être toujours demeurés dans la même place, quelle stupéfaction n'eussent-ils pas éprouvée, ou plutôt que n'eussent-ils pas dit de la folie de celui qui leur eût tenu ce langage? De tout cela il suit que ceux qui aujourd'hui encore célèbrent l'ascension de Jésus au ciel et le mettent à la droite de Dieu le père, font de l'astronomie et de la théologie comme on en faisait dans les siècles où la science restait plongée au milieu des ténèbres.

$ 25. TÉMOIGNAGE QUE JÉSUS REND DE LUI-MÊME.

Au ch. 5, v. 31-37 de Jean, Jésus dit : « Si je rends témoi<< gnage de moi-même, mon témoignage n'est pas vrai », et il fait appel au témoignage qu'a rendu Jean-Baptiste ainsi qu'à

:

celui que rend son père céleste par les œuvres qu'il lui donne le pouvoir de faire. Un peu plus loin, ch. 8, v. 12-18, comme il s'appelle la lumière du monde, les Pharisiens, le prenant par ses propres paroles, lui disent : « Tu rends témoignage de toi-même, ton témoignage n'est pas vrai. » Alors il leur répond « Quoique je me rende témoignage à moi-même, « mon témoignage est vrai, parce que je sais d'où je viens et « où je vais », et il fait encore appel au témoignage de son père céleste, ajoutant que son père et lui font deux, et que, d'après la loi, le témoignage de deux hommes est vrai. C'est recourir à une argutie pour essayer de sortir du défilé d'une contradiction évidente.

$ 24. CONVERSION DE PAUL.

La conversion miraculeuse de Paul est racontée dans les chapitres 9 et 22 du livre des Actes des apôtres, attribué à l'évangéliste Luc. Pendant que Paul se rend à Damas avec mission de persécuter les chrétiens, il est tout à coup environné d'une lumière éblouissante. Il tombe à terre et entend une voix qui lui dit: Je suis ce Jésus que tu persécutes. Or le narrateur affirme expressément, au verset 7 du chapitre 9, que les compagnons de Paul entendirent la voix quoiqu'ils ne vissent personne, et il affirme au contraire, au verset 9 dụ chapitre 22, qu'ils virent bien la lumière mais qu'ils n'entendirent pas la voix. La contradiction ne saurait être plus manifeste, au moins pour ce qui regarde cette voix surnaturelle que les mêmes hommes entendent et n'entendent pas.

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