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même de cette rencontre : « Il était environ la dixième heure. » Or l'un de ces disciples de Jean-Baptiste, qui suivent Jésus, était André; il rencontre son frère Simon, et lui dit : « Nous avons trouvé le Messie », et il amène Simon à Jésus. Certes voilà des relations qui ne se ressemblent guère. On

κι άβδος ποιμαίνουσα σιδηρείη γε κρατήσει.

οὗτος ὁ νῦν προγραφεὶς ἐν ἀκροστιχίοις Θεὸς ἡμῶν

Μωτὴρ, ἀθάνατος βασιλεὺς ὁ παθὼν ἕνεχ ̓ ἡμῶν.

(Βασιλέως Κονσταντίνου λόγος, ch. 18, Paris, 1678.)

On lit, en regard de ces vers grecs, la traduction latine suivante, également en 34 vers acrostiches hexamètres, qui commencent successivement par une des lettres des six mots JESUS CHRISTUS, DEI FILIUS, SERVATOR, 'CRUX, et qui ne le cèdent pas au modèle comme tour de force :

udicii signum tellus sudore madescet.

cœlo tunc rex veniet per secla futurus,
scilicet ut totum præsens dijudicet orbem.
<isurique Deum infidi sunt atque fideles,
ublimem in carne humanâ, sanctâque catervâ
Qinctum, completo qui tempore judicet omnes.
Horrida tunc tellus dumis silvescet acutis.
Hejicient simulacra homines aurique metalla.
-nferni portas facto simul impete rumpent
squallentes manes et purâ luce fruentur.
Hetros atque bonos index tum flamma probabit.
<oce latens facinus quod gessit quisque loquetur,
ubdola que humani pandentur pectoris antra.
Centum stridor erit, gemitusque et luctus ubique.
Et sol astrorumque chorus percurrere cœlum

nsimul absistent: lunæ quoque flamma peribit.

notera de plus que les lieux sont absolument différents. D'après l'évangéliste Jean, les choses se passent sur les bords du Jourdain où Jean-Baptiste exerçait son ministère, tandis que, d'après Matthieu, c'est sur les bords de la mer de Galilée ou lac de Génésareth, c'est à dire à une assez grande distance

Hundo cernentur valles consurgere ab imo.
-n terris nihil excelsum spectare licebit.
Hataque planities montes æquabit : et æquor
ntactum rate stabit: adustaque fulmine tellus.
Cnà deficiet flagrans cum fontibus amnis.

tridula de cœlo fundet tuba flebile carnem,
upremum exitium lamentans fataque mundi.
Et subitò stygium chaos apparebit hiatu :
Heges divinum stabunt cuncti antè tribunal..
<ndaque sulfureæ descendet ab æthere flammæ.
>c cuncti in terris homines mirabile signum
Hunc cernent oculis, sanctis optabile signum.
Omnibus id justis vitæ est melioris origo :
Hursus vesani dolor atque offensio mundi :
Qollustrans undis bis seno in fonte fideles.
Hegnabit latè pascentis ferrea virga.

Cnus et æternus Deus, hic servator et idem

Christus, pro nobis passus, quem carmina signant.

On peut voir, dans saint Augustin (De Civitate Dei, lib. 18, cap. 23, tome VII, Paris, 1685) et dans les Oracles Sibyllins (Xpoucí ElvλMazot édition de M. Alexandre, livre 8, vers 217-250, et 2e partie, pages 228-236, tome Ier, Paris, 1841 et 1853), ce même acrostiche, soit en grec soit en latin, mais avec de nombreuses et considérables variantes. Saint Augustin ne le donne qu'en latin, en 27 vers au lieu de 34 et sans addition du mot Crux; il fait observer que ce nombre 27 constitue un cube ternaire, et il attache à cette découverte une importance telle qu'il n'a pas voulu laisser à la postérité le

de là que Jésus rencontre ensemble les deux frères Simon et André. On notera de plus que Jean, l'évangéliste qui raconte de la sorte la vocation d'André et de Simon, est ce méme apôtre qui, d'après les trois autres évangélistes, aurait assisté à la vocation de ces mêmes Simon et André sur le lac de Génésareth, et qui aurait été appelé en même temps avec son frère Jacques. Trouverait-on un juge qui osât fonder un jugement de l'intérêt le plus mesquin sur le dire de témoins oculaires qui raconteraient les faits de cette façon?

Les récits de Matthieu, ch. 10, v. 2-4; Marc, ch. 3, v. 16-19; Luc, ch. 6, v. 14-16; et Jean, ch. 1er, v. 45-50, présentent d'autres discordances sur le choix des apôtres. Indépendamment de ce que Jean nomme Nathanaël, qui ne figure point dans la liste des trois autres évangélistes, Luc (voir aussi les Actes des apôtres, ch. 1er, v. 13) nomme Jude, fils de Jacques, dont ne parlent pas les deux premiers évangélistes, et d'un autre côté, il ne nomme pas Thaddée, qui figure dans leur liste. Comme il n'est pas parfaitement évident qu'en nommant Nathanaël, Jean entende pour cela l'introduire dans le corps des apôtres, la première difficulté n'est pas très considérable. Mais il n'en est pas de même de l'autre. Thaddée est formellement appelé apôtre dans les deux premiers Évangiles, et Jude

"

soin d'en faire le calcul : « Qui numerus quadratum ternarium solidum reddit. "Tria enim ter ducta fiunt novem. Et ipsa novem si ter ducantur ut ex lato in altum figura consurgat, ad viginti septem perveniunt. Dans le mot Ix; il trouve un symbole mystique du Christ, et voici l'explication qu'il en donne: In quo nomine mysticè intelligitur Christus, eò quòd in hujus mortalitatis abysso velut in aquarum profunditate vivus hoc est sine peccato ■ esse potuerit.

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l'est également dans le troisième. Les docteurs disent que le même apôtre pouvait avoir deux noms, puis partant de cette possibilité comme d'un fait avéré, ils disent, dans leur énumération des apôtres, Thaddée ou Jude, Jude ou Thaddée. Mais, pour donner plusieurs noms au même personnage, il ne suffit pas qu'il ait pu les avoir, il faut encore qu'il soit établi qu'il les avait réellement, comme, par exemple, cela est dit expressément de Jacob, qui s'appelait encore Israël (Genèse, ch. 32, v. 27 et 28, et ch. 35, v. 10), de Pierre, qui s'appelait encore Simon, Barjone et Céphas, et de Thomas, qui s'appelait encore Didyme (Matthieu, ch. 4, v. 18, ch. 10, v. 2, et ch. 16, v. 17; Marc, ch. 3, v. 16; Luc, ch. 6, v. 14; et Jean, ch. 1, v. 40 et 42, ch. 20, v. 2 et 24, et ch. 21, v. 2.). Or rien absolument dans les Évangiles n'autorise à affirmer qu'un des apôtres ait eu les deux noms de Thaddée et de Jude. Il faut noter enfin que cet apôtre Jude, que Luc appelle fils de Jacques, se dit lui-même, dans l'Épître catholique qui lui est attribuée, v. 1er, frère et non pas fils de Jacques (1).

(1) 'Adeλpòs dè Iaxáo. Personne, je ne pense, n'arguera de ce que, dans l'Évangile de Luc comme dans les Actes des apôtres, il est simplement désigné

par

les mots Ióudas Izxácu. Qui ne sait que, dans les expressions de ce genre, le grec sous-entend habituellement le mot viòs? Il sous-entend aussi, il est vrai, mais rarement le mot adɛλ;;, et ce qui prouverait au besoin que ce n'est pas ici le cas, c'est que Matthieu, Marc et Luc désignent ainsi l'apôtre Jacques, fils de Zébédée, et l'autre apôtre de même nom, fils d'Alphée, Jáxwβος ὁ τοῦ Ζεβεδαίου, Ιάκωβος ὁ τοῦ Αλφαίου, Ιακωβος Αλφαίου,

$ 8.

GUÉRISON MIRACULEUSE, OPÉRÉE A DISTANCE.

Matthieu, ch. 8, v. 5-13, et Luc, ch. 7, v. 1-10, racontent un fait de guérison, miraculeuse, opérée à distance par Jésus dans la maison d'un centurion de Capharnaum. Le malade qui, dans Luc, est appelé l'esclave (1) du centurion, est désigné, dans Matthieu, par un mot qui signifie le plus ordinairement enfant (2), mais qui signifie aussi jeune esclave, et que Luc emploie du reste également, au verset 7, pour désigner la même personne qu'il appelle expressément esclave dans les versets 2, 5 et 10. La plupart des interprètes, ayant égard à l'ensemble des circonstances identiques et surtout à la parfaite ressemblance de deux versets entiers (les v. 9 et 10 dans Matthieu, et les v. 8 et 9 dans Luc), pensent que les deux évangélistes veulent parler du même fait. Dans cette supposition, qui est en effet la plus vraisemblable, les deux narrations sont en contradiction sur un point important. D'après Matthieu, le centurion vient en personne trouver Jésus et réclamer son intervention surnaturelle, v. 5. D'après Luc au contraire, le centurion envoie à Jésus des messagers, en déclarant qu'il ne s'est pas cru digne de venir le trouver luimême, v. 5, 6 et 7. Sur ce point donc, les deux récits, comparés l'un à l'autre, se contredisent.

Maintenant, si nous considérons isolément la relation de Luc, nous trouverons qu'elle n'est pas plus d'accord avec ellemême qu'avec celle de Matthieu. Le centurion envoie à Jésus

(1) Δούλος. (2) Пxï;.

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