вир ου UNE MISSION CHEZ LES IROQUOIS; POÈME ASCETI-ÉPIQUE, EN 9 CHANTS, avec des notes critiques, historiques, anecdotiques et édifiantes, DES BENOITS PÈRES JESUITES, ET ORNÉ D'UNE JOLIE VIGNETTE DE FRONTISPICE, PAR IGNAGE GR., Nous n'aspirons à rien qu'à vous conduire En peu de temps Ignace vous rendra PARIS, CHEZ L'AUTEUR, Rue des Marais-Saint-Martin, 50. ET CHEZ LES MARCHANDS DE NOUVEAUTÉS. 1846 AZ 1525 PRÉFACE. En 1827, une plaisanterie entre gens de lettres avec lesquels l'auteur se trouvait par hasard, donua la première idée de ce poème qu'il ne s'attendait pas à voir prendre le volume auquel il est parvenu. Les journaux venaient d'agiter la question de savoir si, en effet, les Jésuites avaient, les premiers, introduit les Dindons en France, comme semblent l'attester encore quelques dictons populaires, ou si ces utiles oiseaux y avaient été connus avant les Révérends Pères. Il avait été prouvé qu'on les y avait vus dès le règne de Charles VI, sous celui de Charles VII, et que le bienfait de leur importation avait été dû à Jacques Cœur, célèbre négociant de Paris et Argentier de la Couronne, lequel avait des facteurs dans toutes les parties du monde alors connues, peut-être même dans celles qui ne l'étaient pas encore; ce qui expliquerait la source de ses immenses richesses. Les dissertations historiques étaient allées jusqu'à trouver des traces de leur existence, chez les Grecs, dès les temps les plus reculés de l'empire de la fable, puisque, ignorant ainsi que nous, chez nous, l'époque de leur introduction dans leur pays, ils les faisaient sortir des cendres de Méléagre, et les avaient nommés de son nom, Meleagrides, oiseaux de Méléagre. Il n'y avait pas de raison, pour qu'on ne remontât pas encore plus haut, tant on était en train de montrer de l'érudition et d'en faire. Un des assistants avait même déjà contrarié cette allégation, en soutenant que les Méléagrides n'étaient pas des Dindons, mais bien des poules de Numi |