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libre, plus concluant, n'a été rendu à la vérité. Malheur à celui qui n'en serait pas ébranlé!...

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Disons donc avec M. le comte de Lascases: - « Oui, Moïse domine au-dessus des générations >> et des siècles comme une colonne impérissable » de vérité. Hérodote, Manéthon, les marbres » de Paros, les historiens chinois, le sanscrit, tou>> tes ces sources les plus anciennes du monde de>> meurent de cinq cents ans, de mille ans au-des» sous de lui; aucun de ces témoignages antiques » ne peut l'atteindre, le contredire, ni l'affaiblir; >> au contraire, la nature et les hommes se trouvent » de toutes parts en harmonie parfaite avec ce qu'il » dit.Aussi, touchée de cet accord merveilleux, >> la foi religieuse triomphe, et, frappée d'un tel » résultat, l'incrédulité philosophique chancelle; >> vaincue par ses propres lumières, elle se voit >> contrainte d'avouer qu'il y a dans tout cela quel>> que chose de surnaturel qu'elle ne comprend » pas, mais qu'elle ne saurait nier1. »>

Tel est Moïse.

Donc, non-seulement au nom de la tradition, au nom de l'autorité, au nom de la foi (bases sacrées auxquelles on sent toujours le besoin de venir se rattacher), mais au nom des plus solides conquêtes de l'esprit humain, au nom de la science et du génie,

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IL FAUT CROIRE EN LUI.

Extrait de la re Carte historique de Lesage.

S III.

Moïse considéré dans le récit de la chute de l'homme en

Adam et de la promesse de sa réhabilitation en JésusChrist.

SI VOUS CROYEZ EN MOÏSE VOUS DEVEZ CROIRE EN MOI, disait Jésus-Christ, car c'est de MOI QUE MOÏSE A ÉCRIT.Si crederitis Moysi, crederitis forsitan et mihi, de me enim ille scripsit'.

Cet argument s'adresse d'une manière directe à notre siècle, il le presse de conclure de l'autorité de Moïse, la divinité de Jésus-Christ.

Tout le monde est d'accord sur le rapport qui unit cette conclusion à son principe, les chrétiens, les déistes, et même en quelque sorte les juifs. Les chrétiens ont de tout temps, comme on le voit par cette parole de Jésus-Christ, fait reposer le christianisme sur le témoignage du mosaïsme, les déistes ont reconnu hautement le lien qui les unit en dirigeant sur Moïse leurs attaques contre Jésus-Christ, les juifs enfin ont confessé à leur manière la vérité de ce rapport, en attendant, sur la foi de la parole de Moïse, un christianisme chimérique, mais qui, par cela même, prouve d'autant mieux, au profit du christianisme véritable, la force d'un rapport qui a pu dépasser son terme à ce point et survivre à tant de déceptions.

I S. Jean, c. 5, v. 46.

Ainsi, quelque opinion qu'on ait sur le mosaïsme ou sur le christianisme, le fait, qu'il y a entre eux un rapport étroit, réunit toutes les opinions.

Donc, en établissant la vérité de Moïse, les sciences ont établi en même temps la divinité de JésusChrist;

Donc, ramenés à la croyance en Moïse, nous sommes ramenés en même temps à la croyance en Jésus-Christ.

Ce résultat précieux demande quelques développements, qui vont être l'objet du dernier paragraphe de cet important chapitre.

Dans le cœur du récit de Moïse se trouve un fait générateur de la seconde révélation et de sa nécessité, et qui est comme le premier anneau de la chaîne qui rattache le christianisme au berceau du genre humain.

Laissons parler Moïse dans toute la grave simplicité de sa parole. Il est assez fort pour se passer de nos précautions.

« Dieu créa donc l'homme à son image il le » créa à l'image de Dieu, il le créa mâle et femelle. » Dieu les bénit et il leur dit : Croissez et multipliez>> vous, remplissez la terre et vous l'assujettissez, » dominez aussi sur les poissons de la mer, sur les >> oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur » la terre. Or, le Seigneur Dieu avait planté dès le >> commencement un jardin délicieux dans lequel il » mit l'homme qu'il avait formé. Le Seigneur Dieu

» ment.

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>> avait aussi produit de la terre toutes sortes d'ar» bres beaux à la vue et dont le fruit était agréa>>ble au goût.... et l'arbre de vie au milieu du para» dis, avec l'arbre de la science du bien et du mal. » Le Seigneur Dieu prit donc l'homme et le mit » dans le jardin d'Éden afin qu'il le cultivât et qu'il » le gardât. — Or, le Seigneur Dieu fit à l'homme >> un commandement et il lui dit : Vous pouvez » manger du fruit de tous les arbres du jardin. » Mais ne mangez point du fruit de l'arbre de la >> science du bien et du mal, car au même jour » où vous en mangerez, vous mourrez certaineOr, le serpent dit à la femme : Pourquoi Dieu vous a-t-il commandé de ne pas manger » du fruit de tous les arbres qui sont dans le para>> dis? - la femme lui répondit : Nous mangeons du >> fruit de tous les arbres qui sont dans le para>> dis, mais pour ce qui est du fruit de l'arbre qui est au milieu du paradis, Dieu nous a com» mandé de n'en point manger de peur que nous » ne fussions en danger de mourir. - Le serpent repartit à la femme : Assurément vous ne mour» rez point; mais c'est que Dieu sait qu'aussitôt >> que vous aurez mangé de ce fruit, vos yeux se>> ront ouverts, et vous serez comme des dieux >> connaissant le bien et le mal. » — La femme séduite mangea du fruit défendu et en donna à son mari qui en mangea aussi.) — « En même temps leurs » yeux furent ouverts à tous deux et ils reconnurent qu'ils étaient nus.... Alors le Seigneur Dieu appela Adam et lui dit : Où êtes-vous? Adam lui

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répondit: J'ai entendu votre voix et j'ai eu peur, » parce que j'étais nu; c'est pourquoi je me suis ca>>ché. Le Seigneur lui repartit: Et d'où avez-vous >> su que vous étiez nu? n'est-ce pas parce que vous » avez mangé du fruit de l'arbre dont je vous avais >> défendu de manger? Adam lui répondit : La femme >> que vous m'avez donnée pour compagne m'a pré>> senté du fruit et j'en ai mangé. Le Seigneur Dieu >> dit à la femme : Pourquoi avez-vous fait cela? — >> la femme répondit : Le serpent m'a trompée » et j'ai mangé du fruit. Alors le Seigneur Dieu >> dit au serpent: Parce que tu as fait cela tu es » maudit. Je mettrai une inimitié entre toi et la fem» me, entre sa DESCENDANCE et la tienne, et cette » DESCENDANCE Ou l'un de cette descendance (le mot >> hébreu qui correspond à semen est employé sou» vent pour fils) te brisera la TÊTE. » (Dieu prononce ensuite la condamnation contre nos premiers parents, et les dévoue à la douleur et à la mort.)

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Pour compléter et éclaircir le sens des derniers mots que nous venons de citer, et dans lesquels réside le germe de la promesse qui lie le mosaïsme au christianisme, il faut en voir l'extension un peu plus loin dans la Genèse elle-même.

« Le Seigneur dit ensuite à Abraham : Je ferai >> sortir de vous un grand peuple; je vous bénirai, >> et TOUS LES PEUPLES DE LA TERRE seront bénis en >> vous.....

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L'ange du Seigneur appela Abraham et lui

» dit: Je jure par moi-même, dit le Seigneur, que

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