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» Ces animaux se montrent fossiles jusque dans les » terrains secondaires inférieurs; ils sont représen>> tés dans le grès bigarré par de simples emprein»tes de leurs pieds, dans des terrains jurassiques » par quelques échassiers, dans le gypse de Mont>> martre par neuf espèces, tant rapaces que galli» nacées ou palmipèdes, etc., etc. 1 »

Ainsi le récit de Moïse se trouve complétement confirmé par la science sur ce point de la création simultanée des animaux marins et des oiseaux. — Combien une telle exactitude est surprenante! et qui n'aurait fait venir plutôt les oiseaux avec les animaux terrestres!

VI. Dixit quoque Deus : Producat terra animam viventem in genere suo, jumenta et reptilia, et bestias terræ secundùm species suas, factumque est ita. — « Dieu dit aussi : Que la terre produise des ani>> maux vivants chacun selon son espèce, les ani» maux domestiques, les reptiles, et les bêtes sau»vages de la terre, selon leurs différentes espèces, >> et cela se fit ainsi. »

M. Cuvier, continuant à constater l'apparition fossilaire des animaux marins en remontant les couches géologiques, rencontre les animaux terrestres et il indique ainsi cette succession :

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Voyez le Dictionnaire géologique, au mot Oiseaux, et le Mémoire de M. de Blainville lu à l'Académie des sciences, le 11 décembre 1837.

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« Il est certain que les quadrupèdes ovipares pa>> raissent beaucoup plus tôt que les vivipares. Plu» sieurs tortues, plusieurs crocodiles, sont au-des» sous de la craie. Les immenses sauriens et les >> grandes tortues de Maestricht sont dans la forma» tion crayeuse même, mais ce sont des animaux » marins. Nous commerçons à trouver des os de >> mammifères marins, c'est-à-dire de lamantins et » de phoques, dans le calcaire coquillier grossier; mais il n'y a encore aucun os de mammifères » terrestres.- Malgré les recherches les plus suivies, » il m'a été impossible de découvrir aucune trace » distincte de cette classe avant le terrain déposé » sur le calcaire grossier. - Au contraire, aussitôt qu'on est arrivé aux terrains qui surmontent le >> calcaire grossier, LES OS D'ANIMAUX TERRESTRES -Ainsi, continue >> M. Cuvier, comme il est raisonnable de croire que >> les coquilles et les poissons n'existaient pas à l'époque des terrains primordiaux, l'on doit croire >> aussi que les quadrupèdes ovipares ont commencé >> avec les poissons, mais que les quadrupèdes ter» restres ne sont venus que longtemps après.

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>> SE MONTRENT EN GRAND NOMBRE.

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Quelle concordance encore ici! on pourrait dire que les entrailles du globe présentent un texte hiéroglyphique de la Genèse.

VII. Et ait: Faciamus hominem ad imaginem et similitudinem nostram : et præsit piscibus maris et volatilibus cœli, et bestiis, universæque terræ. Et CREAVIT Deus hominem ad imaginem suam: ad ima

ginem Dei CREAVIT illum, masculum et feminam CREAVIT eos. Benedixitque illis Deus et ait: Crescite et multiplicamini, et replete terram, et subjicite eam et dominamini universis animantibus. — « Il »>> dit ensuite Faisons l'homme à notre image et à >> notre ressemblance, et qu'il commande aux pois» sons de la mer, aux oiseaux du ciel, aux bêtes, >> à toute la terre. Dieu créa donc l'homme à son image; il le créa à l'image de Dieu.-Il les créa >> mâle et femelle et il les bénit, et il leur dit : Crois>> sez et multipliez; remplissez la terre, et vous l'assujettissez et dominez sur tous les animaux, etc. »>

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Qui n'est frappé de la simplicité sublime de ce récit de la création de l'homme? de cette distance qui est mise entre lui et toutes les autres œuvres de la création, et de cet empire souverain qui lui est donné sur elles?- Ne cherchez pas ici la pompe poétique, jamais Moïse n'a été plus simple; mais une force et une vertu secrète, qui ne peuvent venir que de la vérité, semblent sortir du fond du sujet et transpirer à travers l'écorce des mots. Faciamus hominem ad imaginem nostram. Nous touchons au couronnement et au but de la création, toutes les créatures attendent un maître qui les représente devant Dieu et qui représente Dieu devant elles, qui soit le microscope et le petit monde correspondant à la fois au monde des esprits et au monde des corps, composé de l'un et de l'autre, abrégé mystérieux du ciel et de la terre, anneau vivant de toute. la création. Quelle merveille! et qu'est tout

le reste auprès de ce prodige qui paraîtrait impossible à Dieu même s'il ne l'avait opéré! comme le langage de Moïse est à la hauteur de cette vérité! Dieu a laissé pour ainsi dire sa parole faire tout le reste, et il ne s'est adressé par elle qu'au néant et à la matière: Fiat.— Ici il s'adresse à lui-même : Faciamus; c'est un ouvrage pour lequel il s'est réservé tout entier, et c'est à son essence divine qu'il va demander le type de cette nouvelle et dernière création AD IMAGINEM NOSTRAM........ et il crée l'homme; admirez la force de toutes ces répétitions : Il le CRÉE A SON IMAGE, il le CRÉE A L'IMAGE de Dieu, il les CRÉE mâle et femelle. Comme ce mot CRÉER, dont Moïse a été si avare précédemment, est ici prodigué! et quelle haute idée un tel langage ne donne-t-il pas de celui qui en est l'objet?

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Il serait ridicule de mesurer l'importance de l'homme au volume de son corps par rapport aux autres corps, et de la terre qu'il habite par rapport à l'univers, puérilité dans laquelle n'a pas manqué de tomber la philosophie matérialiste du dix-huitième siècle, et qui a tant défrayé l'esprit de Voltaire en particulier. Tout l'homme est dans la pensée et la volonté, et à moins que vous ne trouviez dans tout l'univers visible un autre être que lui qui soit doué de pensée et de volonté, convenez que seul il est par là plus grand que l'univers. Aussi le soumet-il à son empire et à ses connaissances, et les prodiges toujours croissants de son industrie et de ses découvertes ne connaissent aucune limite ni aucun obstacle, se jouent de la nature et de ses élé

ments, et en font pour ainsi dire les coursiers de son génie. Chaque jour se justifie de plus en plus le rang que le récit de Moïse donne à l'homme lorsqu'il nous le fait voir créé à l'image de Dieu, et chaque jour s'accomplissent les destinées de ce Roi de la création contenues dans ces paroles: Benedixitque illis Deus et ait: Crescite et multiplicamini, et replete terram, et subjicite eam, et dominamini universis animantibus'. Ce n'est pas à dire que les autres parties de l'univers inaccessibles à l'homme ne soient pas le séjour d'autres créatures intelligentes auxquelles Dieu peut se communiquer par des rapports que nous ignorons, mais qui tous doivent tourner à sa gloire et à la félicité de ses créatures. En fait d'harmonie, de richesse, et de fécondité, dans les œuvres de Dieu, tout est possible, tout est probable même, et l'une des joies du ciel sera sans doute de voir tirer ce rideau qui nous cache l'ensemble de toute la création, et de saisir d'un coup d'œil les rapports infinis de tous ces milliers de mondes avec leur auteur'; mais Moïse n'avait pas

L'homme, d'ailleurs, a été créé dans un état infiniment supérieur à celui dans lequel il est. Comme nous le verrons, c'est ce que toutes les traditions humaines confirment, et dès lors le portrait de l'homme dans Moïse doit avoir une ressemblance que les ravages de sa chute ne nous permettent plus d'apprécier.

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Voyez Discours sur la révélation chrétienne considé rée en harmonie avec l'astronomie moderne, par Thomas Chalmer. L'auteur cherche à établir l'universalité absolue, pour tous les mondes, du salut en Jésus-Christ, d'après ces

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