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» obnube liberatoris urbis hujus. Arbori infelici sus» pende; verbera vel intra pomoerium, modò inter » illa pila, et spolia hostium : vel extra pomœrium, » modò inter sepulcra Curiatiorum. Quò enim du» cere hunc juvenem potestis, ubi non sua decora » eum à tantâ foeditate supplicii vindicent? » Non tulit populus nec patris lacrymas, nec ipsius parem in omni periculo animum: absolveruntque admiratione magis virtutis, quàm jure cause. Itaque ut cædes manifesta aliquo tamen piaculo lueretur, imperatum patri, filium expiaret pecuniâ publicâ. Is quibusdam piacularibus sacrificiis factis, quæ deinde genti Horatiæ tradita sunt, transmisso per viam tigillo, capite adoperto, velut sub jugum misit juvenem. Id hodie quoque publicè semper refectum manet: Sororium tigillum vocant. Horatiæ sepulcrum, quo loco corruerat icta, constructum est saxo quadrato.

XXVII. Nec diu pax Albana mansit; invidia vulgi, quòd tribus militibus fortuna publica commissa fuerit, vanum ingenium dictatoris corrupit; et, quoniam recta consilia haud bene evenerant, pravis reconciliare popularium animos cœpit. Igitur, ut priùs in bello pacem, sic in pace bellum quærens, quia suæ civitati animorum plus quàm virium cernebat esse, ad bellum palam atque ex edicto gerendum alios concitat populos; suis per speciem socie

TITE-LIVE, LIVRE I.

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»rible spectacle. Va, licteur, va charger de chaînes ces mains >> victorieuses, qui viennent de donner l'empire au peuple ro» main; va couvrir d'un voile ignominieux le front du libéra>>teur de Rome. Choisis le lieu où tu dresseras son infàme gibet, » où tu déployeras tes faisceaux. Dans Rome, voilà les jave»lots et les dépouilles de nos ennemis. Hors de Rome, frappe>> le au milieu du tombeau des Curiaces. Quel sera le théâtre de » son exécution, où les monuments de sa gloire ne s'élèvent » point contre l'horreur de son supplice? » Le peuple ne put résister ni aux larmes du père, ni à l'intrépidité du fils, qui se montrait le même qu'à son combat. L'admiration pour son courage fit fermer les yeux sur son crime. Cependant, comme il était trop notoire, on exigea que le père l'expiât par des sacrifices, dont les fonds furent assignés sur le trésor public. Le vieillard, après quelques expiations, qui depuis se sont conservées dans la famille des Horaces, fit dresser dans la largeur de la rue un poteau transversal, espèce de joug sous lequel il fit passer son fils, la tête voilée. Ce poteau a toujours été réparé aux frais de l'état, et subsiste encore. On l'appelle le poteau de la Sœur. On éleva à cette sœur un tombeau en pierre de taille, sur le lieu même où elle avait reçu la mort.

XXVII. Les Albains ne restèrent pas long-temps en paix. La vanité du dictateur ne put soutenir le discrédit où il était tombé, | pour avoir commis, à trois personnes seulement, le sort de la nation entière; et au défaut des moyens sages qui lui avaient si mal réussi, il voulut tenter la ressource de la perfidie, pour regagner l'affection de ses concitoyens. Il avait cherché la paix dans la guerre; il cherchait alors la guerre dans la paix; et comme il voyait aux Albains plus d'animosité que de force, il voulut s'aider des nations voisines. Il les excite à faire une guerre ouverte,

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tatis proditionem reservat. Fidenates, colonia Romana, Veientibus sociis consilii assumptis, pacto transitionis Albanorum, ad bellum atque arma incitantur. Cùm Fidena apertè descissent, Tullus Mettio exercituque ejus ab Albâ accito contra hostes ducit; ubi Anienem transiit, ad confluentes collocat castra. Inter eum locum et Fidenas, Veientium exercitus Tiberim transierat. Hi et in acie prope flumen tenuêre dextrum cornu : in sinistro Fidenates propiùs montes consistunt. Tullus adversùs Veientem hostem dirigit suos: Albanos contra legionem Fidenatium collocat. Albano non plus animi erat, quàm fidei; nec manere ergo, nec transire apertè ausus, sensim ad montes succedit. Inde ubi satis subisse sese ratus est, erigit totam aciem : fluctuansque animo, ut tereret tempus, ordines explicat. Consilium erat, quâ fortuna rem daret, eâ inclinare vires. Miraculo primò esse Romanis qui proximi steterant, ut nudari latera sua sociorum digressu senserunt; inde eques citato equo nuntiat regi, abire Albanos. Tullus in re trepidâ duodecim vovit Salios, fanaque Pallori ac Pavori; equitem clarâ increpans voce, ut hostes exaudirent, redire in prælium jubet: « Nihil trepidatione opus esse: suo jussu circum

ni rester,

tandis qu'il réserve aux siens une guerre de trahison, en paraissant toujours conserver l'alliance avec Rome. Les Fidénates, colonie romaine (a), de concert avec les Véiens, prennent les armes, comptant sur la défection des Albains. Lorsque la révolte de Fidène eut éclaté, Tullus donne ordre à Mettius de lui amener les troupes d'Albe, et marche aux ennemis. Après avoir passé l'Anio, il vint camper au confluent des deux rivières. C'était entre ce lieu et Fidènes que l'armée des Véiens avait passé le Tibre. Ceux-ci occupaient l'aile droite près du fleuve; les Fidénates étaient à l'aile gauche, plus près des montagnes. Tullus avait en tête les Véiens; il oppose les Albains aux Fidénates. Mettius n'avait pas plus de courage que de bonne-foi. N'osant ni passer ouvertement, il se retire peu à peu jusqu'au pied des montagnes. Lorsqu'il se vit assez écarté, il fit halte; et toujours vacillant dans ses résolutions, afin de gagner du temps, il donne plus de développement à son corps d'armée. Il voulait attendre de quel côté se tournerait la fortune, pour y porter ses forces. Les Romains les plus proches voient avec surprise ce mouvement de leurs alliés, qui laissait leurs flancs dégarnis. Ils dépêchent un cavalier, qui vient à toute bride en porter la nouvelle au roi. Celui-ci, dans ce pressant danger, voue douze nouveaux prêtres au dieu Mars, et un temple à la Pâleur et à la Peur. Puis réprimandant le cavalier à haute voix, de manière que l'en nemi pût l'entendre, il lui dit durement de retourner à son poste; qu'on avait tort de s'inquiéter; que les Albains ne faisaient qu'exécuter ses ordres ; qu'ils tournaient les Fidénates,, pour les envelopper par derrière. Il lui ordonne aussi de prescrire à la

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(a) Tite-Live suppose un évènement dont il n'a point marqué l'époque, ce qui lui arrive quelquefois dans le cours de son histoire. (Note de Guerin.)

» duci Albanum exercitum, ut Fidenatium nuda » terga invadant; » idem imperat, ut hastas equites erigere jubeat. Id factum, magnæ parti peditum Romanorum conspectum abeuntis Albani exercitus intersepsit; qui viderant, id quod ab rege auditum erat rati, eò acriùs pugnant. Terror ad hostes transit: et audiverant clarâ voce dictum, et magna pars Fidenatium, ut qui coloni additi Romanis essent, Latinė sciebant. Itaque ne subito ex collibus decursu Albanorum intercluderentur ab oppido, terga vertunt; instat Tullus, fusoque Fidenatium cornu, in Veientem alieno pavore perculsum ferocior redit. Nec illi tulère impetum : sed ab effusâ fugâ flumen objectum à tergo arcebat. Quò postquam fuga inclinavit, alii arma foedè jactantes, in aquam cæci ruebant; alii, dum cunctantur in ripis, inter fugæ pugnæque consilium oppressi. Non alia antè Romana pugna atrocior fuit.

XXVIII. Tum Albanus exercitus spectator certaminis, deductus in campos. Mettius Tullo devictos hostes gratulatur: contrà Tullus Mettium benignè alloquitur: «Quod bene vertat (19): » castra Albanos Romanis castris jungere jubet : sacrificium lustrale in diem posterum parat. Ubi illuxit, paratis omnibus, ut assolet, vocari ad concionem utrumque exercitum jubet. Præcones, ab extremo orsì, primos excivêre Albanos: hi novitate etiam rei moti, ut regem Romanum concionantem audirent, proximi constitêre.

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