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specu fons perenni rigabat aquâ ; quò quia se persæpe Numa sine arbitris, velut ad congressum deæ, inferebat, Camoenis eum lucum sacravit; quòd earum ibi concilia cum conjuge suâ Egeriâ essent. Et soli Fidei solenne instituit; ad id sacrarium flamines bigis, curru arcuato vehi jussit, manuque ad digitos usque involutâ rem divinam facere : significantes fidem tutandam, sedemque ejus etiam in dextris sacratam esse. Multa alia sacrificia, locaque sacris faciendis, quæ Argeos pontifices vocant, dedicavit. Omnium tamen maximum ejus operum fuit, tutela, per omne regni tempus, haud minor pacis quàm regni. Ita duo deinceps reges, alius aliâ viâ, ille bello, hic pace, civitatem auxerunt. Romulus septem et triginta regnavit annos: Numa tres et quadraginta. Tum valida, tum temperata et belli et pacis

artibus erat civitas.

XXII. Numæ morte ad interregnum res rediit. Inde Tullum Hostilium, nepotem Hostilii, cujus in infimâ arce clara pugna adversùs Sabinos fuerat regem populus jussit. Patres auctores facti. Hic non solùm proximo regi dissimilis, sed ferocior etiam Romulo fuit; tum ætas viresque, tum avita quoque

C'est là que sans témoins Numa se retirait souvent pour converser, disait-il, avec Égérie; et comme il prétendait que les Muses tenaient dans ce bois leurs assemblées avec cette nymphe, qu'il faisait passer pour son épouse, il consacra ce bois aux neuf Muses conjointement. La Bonne-Foi eut un temple à elle seule; les prêtres destinés pour le desservir montaient un char voûté, attelé de deux chevaux ; quand ils célébraient leurs sacrifices, ils avaient la main droite enveloppée soigneusement jusqu'aux doigts. Cette attention de respect pour la main seule, qui n'est que le symbole, montrait avec quel scrupule religieux la foi elle-même doit être gardée. Il institua beaucoup d'autres sacrifices, pour lesquels il consacra différents lieux, appelés Argées (a) dans la langue des pontifes. Mais le chef-d'œuvre de son administration, fut d'avoir, pendant tout le cours de son règne, su maintenir la paix sans affaiblir le ressort du gouvernement. Ainsi ces deux rois, chacun par des moyens différents, l'un par la guerre, l'autre par la paix, contribuèrent à l'agrandissement de Rome. Le règne de Romulus fut de trente-sept ans, celui de Numa de quarante-trois. A cette époque, l'état avait de grandes forces, sagement dirigées par de belles institutions militaires et civiles.

XXII. La mort de Numa ramena un interrègne; mais bientôt Tullus Hostilius, petit-fils de cet Hostilius qui avait combattu si vaillamment les Sabins au pied du Capitole (b), fut élu roi par le peuple: le sénat ratifia l'élection. Ce monarque était bien loin de ressembler à Numa; il fut même plus belliqueux que Romulus. Son âge, sa vigueur, la gloire de son

(a) Ab Argivis. Peut-être avait-on inhumé dans cet endroit des compagnons d'Hercule, venus d'Argos avec lui dans le Latium. (Note de Guérin.)' (b) Voy. ci-dessus, no. XII,

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gloria animum stimulabat. Senescere igitur civitatem otio ratus, undique materiam excitandi belli quærebat. Fortè evenit, ut agrestes Romani ex Albano agro, Albani ex Romano prædas invicem agerent. Imperitabat tum C. Cluilius Albæ; utrimque legati ferè sub idem tempus ad res repetendas missi. Tullus præceperat suis, ne quid prius, quàm mandata, agerent; satis sciebat, negaturum Albanum ; ita piè bellum indici posse. Ab Albanis socordiùs res acta; excepti hospitio ab Tullo blandè ac benignè, comiter regis convivium celebrant; tantisper Romani et res repetiverant priores, et neganti Albano bellum in trigesimum diem indixerant; hæc renuntiant Tullo. Tum legatis Tullus dicendi potestatem, quid petentes venerint, facit; illi omnium ignari, primùm purgando terunt tempus: << Se invi»tos quicquam, quod minùs placeat Tullo, dictu» ros, sed imperio subigi: res repetitum se venisse. » Ni reddantur, bellum indicere jussos. « Ad hæc » Tullus : Nuntiate, inquit, regi vestro, regem Ro» manum deos facere testes, uter priùs populus res » repetentes legatos aspernatus dimiserit, ut in eum » omnes expetant hujusce clades belli. »:

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aïeul, aiguillonnaient son courage. Persuadé qu'un état s'énerve dans le repos, il cherchait de tous côtés des prétextes pour allumer la guerre. Le hasard les lui fournit. Des villageois d'Albe avaient fait quelque butin sur le territoire de Rome, et des villageois romains sur le territoire d'Albe. Les Albains avaient alors pour roi Caïus Cluilius. Presque dans le même temps des députés avaient été envoyés de part et d'autre pour réclamer le butin enlevé. Tullus avait recommandé aux siens de ne pas perdre un instant pour exécuter leur mission; il ne doutait pas que la restitution ne fût refusée : ce qui lui fournissait un juste sujet de déclarer la guerre. Les députés d'Albe mirent beaucoup moins d'activité logés dans le palais de Tullus, qui leur prodigue les festins, comblés de prévenances et de caresses, ils y répondent par des prévenances égales. Dans l'intervalle les Romains s'étaient hâtés de faire leurs réclamations, et sur le refus des Albains ils avaient déclaré que l'on commencerait la guerre au bout de trente jours. Ils en font part à Tullus. Alors le roi donne audience aux députés d'Albe. Ceux-ci, ne sachant rien de tout ce qui s'était fait, commencent par de longues justifications: c'était à regret, disent-ils, qu'ils se voyaient contraints de faire au roi une déclaration qui pourrait lui déplaire; mais leurs instructions étaient formelles ; ils étaient venus demander la restitution de ce qu'on leur avait pris, et en cas de refus ils avaient ordre de déclarer la guerre. « Eh bien, reprit Tullus, retournez annon» cer à votre roi, que le roi de Rome invoque le témoignage » des dieux; que ces dieux savent lequel des deux peuples a » refusé le premier de satisfaire aux réclamatious des députés, » et demeure ainsi responsable de tous les malheurs de cette » guerre. >>

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XXIII. Hæc nuntiant domum Albani. Et bellum utrimque summâ ope parabatur, civili simillimun bello, propè inter parentes natosque, Trojanam utramque prolem, cùm Lavinium ab Troja, ab Lavinio Alba, ab Albanorum stirpe regum oriundi Romani essent. Eventus tamen belli minùs misera

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bilem dimicationem fecit: quod nec acie certatum est, et, tectis modò dirutis alterius urbis, duo populi in unum confusi sunt. Albani priores, ingenti exercitu, in agrum Romanum impetum fecêre; cas

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tra ab urbe haud plus quinque millia passuum locant, fossa circumdant : fossa Cluilia ab nomine ducis per aliquot secula appellata est, donec cum re nomen quoque vetustate abolevit. In his castris Cluilius Albanus rex moritur : dictatorem Albani Mettium Fuffetium creant. Interim Tullus ferox, præcipue morte regis, magnumque deorum numen, ab ipso capite orsum, in omne nomen Albanum expetiturum poenas ob bellum impium dictitans, nocte præteritis hostium castris, infesto exercitu in agrum Albanum

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pergit. Ea res ab stativis excivit Mettium; ducit

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quàm proximè ad hostem potest : inde legatum præmissum nuntiare Tullo jubet : « Priusquam dimicent,

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