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que cædes, foedus inter Romam Laviniumque urbes renovalum est. Et cum his quidem insperata pax erat; aliud multò propius, atque in ipsis prope portis bellum ortum. Fidenates, nimis vicinas prope se convalescere opes rati, priusquam tantùm roboris esset, quantùm futurum apparebat, occupant bellum facere; juventute armatâ immissâ, vastatur agri quod inter urbem ac Fidenas est. Inde ad lævam versi, quia dextrâ Tiberis arcebat, cum magnâ trepidatione agrestium populantur : tumultusque repens, ex agris in urbem illatus, pro nuntio fuit. Excitus Romulus (neque enim dilationem pati tam vicinum bellum poterat) exercitum educit: castra à Fidenis mille passuum locat; ibi modico præsidio relicto egressus omnibus copiis, partem militum locis circa densa obsita virgulta obscuris subsidere in insidiis jussit; cum parte majore atque omni equitatu profectus, id quod quærebat, tumultuoso et minaci nere pugnæ, adequitando ipsis prope portis, hostem excivit; fugæ quoque, quæ simulanda erat, eadem equestris pugna causam minùs mirabilem dedit; et cùm, velut inter pugnæ fugæque consilium trepidante equitatu, pedes quoque referret gradum, plenis repentè portis effusi hostes, impulsa Romana acie, studio instandi sequendique trahuntur ad locum insidiarum. Indè subito exorti Romani, transversam invadunt hostium aciem. Addunt pavorem mota è castris signa eorum, qui in præsidio relicti fuerunt ; ita

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quelque satisfaction tant pour l'injure faite aux députés, que pour le meurtre du roi, et l'on renouvela le traité entre Rome et Lavinium. Tandis que l'on conservait ainsi, contre toute espérance, la paix avec les Laurentins, un autre orage plus prochain éclatait presqu'aux portes mêmes de Rome. Les Fidénates prenant ombrage des progrès de cette puissance qui s'élevait si près d'eux, ne voulurent point attendre qu'elle eût tout son accroissement ils se hâtent de la prévenir. Ils mettent en campagne toute leur jeunesse et dévastent tout le pays qui est entré Rome et Fidènes. De là, ils tournent sur la gauche, parce que, vers la droite, le Tibre leur opposait un obstacle, et ravagent encore tout ce canton. Les habitants de la campagne cherchent un asyleà Rome, et leur retraite précipitée y porte la première nouvelle de l'invasion. Un danger aussi prochain ne souffrait pas de retardements. Romulus, alarmé, part avec ses troupes, vient établir son camp à mille pas de Fidènes ; y laisse un détachement, et sortant avec toutes ses forces, il en met une partie en embuscade dans des lieux couverts d'épaisses broussailles qui les dérobaient à la vue. Il marche ensuite avec la plus grande partie de l'infanterie et avec toute la cavalerie, et s'avance presque sous les portes mêmes de la ville, avec un air de précipitation, de bravade, dans la vue d'attirer l'ennemi. La manière de combattre, ordinaire aux cavaliers, aidait à couvrir la fuite simulée qu'il avait méditée; et comme, dans l'instant où la cavalerie eut l'air d'hésiter entre l'attaque et la retraite, l'infanterie lâche pied; aussitôt les Fidénates ouvrent toutes leurs portes, se jettent en foule sur ces fantassins qui pliaient, et se laissant emporter à l'ardeur de la poursuite, ils s'engagent dans l'embuscade. A l'instant, les troupes qu'on y avait postées se lèvent et prennent l'ennemi en flanc. Le détachement auquel on avait confié la

que clade, haud minùs quàm adversâ pugnâ, subacti Veientes, pacem petitum oratores Romam mittunt. Agri parte mulctatis, in centum annos induciæ datæ. Hæc ferme Romulo regnante domi militiæque gesta: quorum nihil absonum fidei divinæ originis, divinitatisque post mortem creditæ fuit; non animus in regno avito recuperando, non condendæ urbis consilium, non bello ac pace firmandæ : ab illo enim profectu viribus datis tantùm valuit, ut in quadraginta deinde annos tutam pacem haberet, multitudini tamen gratior fuit, quàm Patribus; longè antè alios acceptissimus militum animis: trecentosque armatos ad custodiam corporis, quos Celeres appellavit, non in bello solùm, sed etiam in pace habuit.

XVI. His immortalibus editis operibus, cùm ad exercitum recensendum concionem in campo ad Capra paludem haberet, subitò coorta tempestas cum magno fragore tonitribusque tam denso regem operuit nimbo, ut conspectum ejus concioni abstulerit: nec deinde in terris Romulus fuit. Romana pubes, sedato tandem pavore, postquám ex tam turbido die serena et tranquilla lux rediit, ubi vacuam sedem regiam vidit, etsi satis credebat Patribus, qui proximi steterant, sublimem raptum procellâ, ta- ` men velut orbitatis metu icta, moestum aliquamdiu silentium obtinuit. Deinde à paucis initio facto,

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que par amour du butin, Ces dévastations ne contribuèrent pas moins que la perte de la bataille à abattre le courage des Véiens. Ils députent à Rome pour demander la paix. On les dépouilla d'une partie de leur territoire, et on leur accorda une trève de cent ans. Tels sont à peu près tous les évènements politiques ou militaires qui signalèrent le règne de Romulus; et si nous l'avons cru fils d'un dieu, et dieu après sa mort, il faut convenir que tous les traits de sa vie, et ce courage héroïque qui lui fit recouvrer le trône de ses pères, et ce projet de fonder une ville nouvelle, et la force que lui donnèrent son administration et ses armes, tout concourt à justifier cette croyance. Tel fut, en effet, l'ascendant, de cette force que Rome devait à lui seul, qu'une paix de quarante ans qui suivit, ne compromit point sa sûreté. Il fut cependant beaucoup plus aimé du peuple que du sénat il l'était du soldat par-dessus tout. Il eut toujours près de sa personne, soit en guerre, soit en paix, un corps de trois cents cavaliers qu'il nomma Célères (a).

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XVI. Après tant d'actions immortelles, Romulus faisait la revue de son armée, dans une plaine près du marais de Capra (b): Tout à coup un orage, accompagné de violents coups de tonnerre, enveloppe le roi d'un nuage si épais, qu'il le dérobe à tous les regards. Dès ce moment, Romulus avait quitté la terre. Lorsque le premier effroi fut calmé, et que cette obscurité si profonde eut fait place à un jour pur et serein, les Romains s'apercurent qu'ils n'avaient plus de roi; et quoique disposés à croire les sénateurs, qui, restés tout près de Romulus, assuraient tous que pendant l'orage il s'était élevé vers les cieux, ils ne

(a) Ce nom est dérivé ou de la promptitude avec laquelle ils exécutaient ses ordtes, à celeritate, ou de Culer leur premier chef, ou du mot grec Keles; ca› valier. Pline, liv. XXXII, c. 2, et Festus, nous apprennent qu'on appela d'abord celeres ceux qu'on nomma ensuite equites.

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Deum, deo natum, regem parentemque urbis Ro manæ salvere universi Romulum jubent; pacem precibus exposcunt, uti volens propitius suam semper sospitet progeniem. Fuisse credo tum quoque aliquos, qui discerptum regem Patrum manibus taciti arguerent : manavit enim hæc quoque, sed perobscura, fama; illam alteram admiratio viri et pavor præsens nobilitavit. Consilio etiam unius hominis addita rei dicitur fides. Namque Proculus Julius, sollicità civitate desiderio regis, et infensa Patribus, gravis, ut traditur, quamvis magnæ rei auctor, in concionem prodit. « Romulus, inquit, Quirites, pa> rens urbis hujus, primâ hodiernâ luce coelo repentè » delapsus, se mihi obvium dedit. Cum, perfusus » horrore venerabundusque, adstitissem, petens » precibus, ut contra intueri fas esset: Abi, nuntia, » inquit, Romanis, Coelestes ita velle, ut mea Roma » caput Orbis terrarum sit; proinde rem militarem » colant; sciantque, et ita posteris tradant, nullas. » opes humanas armis Romanis resistere posse. Hæc, » inquit, locutus, sublimis abiit. » Mirum, quantùm illi viro nuncianti hæc fides fuerit; quàmque desi derium Romuli apud plebem exercitumque, factâ fide immortalitatis, lenitum sit.

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