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ante deductum Cremerâ Romanum præsidium, poe

nituit.

L. Rursus cum Fabiis erat Veienti populo sine ullo majoris belli apparatu certamen : nec erant incursiones modò in agros, aut subiti impetus incursantium, sed aliquoties æquo campo collatisque signis certatum; gensque una populi Romani sæpe ex opulentissimâ, ut tum res erant, Etrusca civitate victoriam tulit. Id primò acerbum indignumque Veientibus visum; inde consilium ex re natum, insidiis ferocem hostem captandi: gaudere etiam, multo successu Fabiis audaciam crescere. Itaque et pecora prædantibus aliquoties, velut casu incidissent, obviàm acta; et agrestium fugâ vasti relicti agri; et subsidia armatorum ad arcendas populationes missa, sæpius simulato, quàm vero pavore refugerunt. Jamque Fabii adeò contempserant hostem, ut sua invicta arma neque loco neque tempore ullo crederent sustineri posse : hæc spes provexit, ut ad conspecta procul à Cremerâ magno campi intervallo pecora (quamquam rara hostium apparebant arma) decur rerent; et cùm improvidi effuso cursu insidias circa ipsum iter locatas superassent, palatique passin

demander la paix en suppliants. A peine l'eurent-ils obtenue, que par cet esprit d'inconstance, si naturel à ce peuple,; ils recommencèrent la guerre, sans attendre même qu'on eût retiré ce poste de Crémère, de Crémère, si incommode pour eux.

L. Alors les Fabius se retrouvèrent de nouveau seuls aux prises avec les Véiens; Rome ne crut pas devoir déployer un plus grand appareil de forces; et ce n'étaient pas seulement des courses sur le territoire ennemi, des escarmouches entre les différents partis qui se rencontraient; on en vint plus d'une fois à des combats réguliers, à des batailles rangées ; et un état très puissant pour ces temps-là, eut souvent la mortification d'être vaincu par une famille romaine. D'abord les Véiens ne virent que ce qu'il y avait d'humiliant dans un pareil affront. Bientôt ils résolurent d'en tirer parti, pour faire tomber dans le piége un ennemi aussi entreprenant. Ils s'applaudissaient même de voir la témérité des Fabius s'accroître par des succès multipliés. Plus d'une fois ils exposèrent à dessein des troupeaux sur leur chemin, comme s'ils se fussent trouvés par hasard; les gens du pays s'enfuyaient et laissaient les campagnes désertes; les détachements envoyés pour s'opposer aux pillages, avaient ordre de se replier avec une frayeur, quelquefois réelle, mais plus souvent affectée. Enfin les Fabius en étaient venus à un tel excès de mépris pour l'ennemi, qu'ils se croyaient invincibles; ils se persuadaient qu'en aucun lieu, en aucun temps, il n'était possible de leur résister. Cette présomption se fortifiant de plus en plus, un jour que du haut de leur forteresse, ils aperçoivent des troupeaux dans l'éloignement, à l'extrémité d'une vaste plaine, ils ne balancent point à fondre dessus, quoiqu'ils eussent bien reconnu quelques ennemis épars de loin en loin. Sans prendre plus de précautions, ils arrivent à bride abattue. Lorsqu'ils eurent dépassé l'embus

vaga, ut fit pavore injecto, raperent pecora, subito ex insidiis consurgitur: et adversi, et undique hostes erant. Primò clamor circumlatus exterruit : dein tela ab omni parte accidebant; coëuntibusque Etruscis jam continenti agmine armatorum septi, quò magis se hostis inferebat, cogebantur breviore spatio et ipsi orbem colligere; quæ res et paucitatem eorum insignem, et multitudinem Etruscorum, multiplicatis in arcto ordinibus, faciebat. Tum omissâ pugnâ quam in omnes partes parem intenderant, in unum locum se omnes inclinant; eò nisi corporibus armisque, rupêre cuneo viam. Duxit via in editum leniter collem; inde primò restitêre; mox ut respirandi superior locus spatium dedit, recipiendique à pavore tanto animum, pepulêre etiam subeuntes : vincebatque auxilio loci paucitas, ni jugo circummissus Veiens in verticem collis evasisset; ita superior rursus hostis factus. Fabii cæsi ad unum omnes, præsidiumque expugnatum; cccvi perisse satis convenit unum prope puberem ætate relictum stirpem genti Fabiæ (24), dubiisque rebus populi Romani sæpe domi bellique vel maximum futurum auxilium.

LI. Cùm hæc accepta clades esset, jam C. Hora

cade dressée autour du chemin, et qu'ils se furent dispersés pour enlever les troupeaux qui couraient çà et là, comme il arrive à des animaux effrayés, tout à coup les ennemis se montrent en face et de tous côtés. D'abord le bruit seul que les Fabius entendent tout autour d'eux les épouvante, et puis les traits pleuvent de toutes parts. Les Étrusques se rapprochant, bientôt ils se voient totalement investis, sans apercevoir la moindre issue; et plus l'ennemi avançait sur eux, plus ils étaient forcés eux-mêmes de rétrécir leur cercle: ce qui rendait leur petit nombre plus sensible, en même temps que la supériorité de celui de l'ennemi se laissait mieux apercevoir par le redoublement des rangs dans un espace étroit. Alors renonçant à faire face de tous côtés, comme ils le voulaient d'abord, ils forment un coin aigu, se portent tous sur un seul point, et forcent le passage après des efforts inouis. Cette éruption les conduisit à une colline en pente douce. Là, ils tiennent ferme; et lorsqu'ensuite l'avantage de la position leur eut permis de respirer et de se remettre du premier effroi qui les avait saisis, ils se mettent à rechasser l'ennemi qui voulait monter après eux, et à la faveur du terrain, malgré leur petit nombre, ils auraient fini par avoir l'avantage, si un autre corps tournant les hauteurs n'eût gagné le sommet du côteau. Pour Jors l'ennemi reprit toute sa supériorité: tous les Fabius, depuis le premier jusqu'au dernier, furent taillés en pièces, et le fort de Crémère fut emporté. On convient assez généralement qu'il en périt trois cent six; que le seul qui survécut était un enfant de dix à douze ans qu'on avait laissé à Rome, qui est la tige de tous les Fabius d'à présent, et qui par la suite devint le plus grand appui de Rome dans les crises fâcheuses où la mirent plus d'une fois et ses dissensions domestiques et les guerres étrangères,> LI. Au moment où l'on reçut cet échec, Caïus Horatius et

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tius et T. Menenius consules erant. Menenius adver

sùs Tuscos victoria elatos confestim missus : tum

quoque malè pugnatum est, et Janiculum hostes occupavêre: obsessaque urbs foret, super bellum annonâ premente, (transierant enim Etrusci Tiberim) ni Horatius consul ex Volscis esset revocatus : adeòque id bellum ipsis institit moenibus, ut primò pugnatum ad Spei sit æquo Marte, iterum ad portam Collinam. Ibi quamquam parvo momento superior Romana res fuit, meliorem tamen militem, recepto pristino animo, in futura prælia id certamen fecit. A. Virginius et Sp. Servilius consules fiunt. Post acceptam proximam pugnæ cladem Veientes abstinuêre acie; populationes erant, et velut ab arce Janiculi passim in Romanum agrum impetus dabant; non usquam pecora tuta, non agrestes erant. Capti deinde eâdem arte sunt, quâ ceperant Fabios; secuti deditá operâ passim ad illecebras propulsa pecora, præcipitavêre in insidias; quò plures erant, major cædes fuit (25). Ex hac clade atrox ira majoris cladis causa atque initium fuit; trajecto enim nocte Tiberi castra Servilii consulis adorti sunt oppugnare; inde fusi magnâ cæde in Janiculnm se ægrè receperunt. Confestim consul et ipse transit Tiberim, castra sub Janiculo

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