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rapto consulis corpore patefecissent unâ portâ hostibus viam. Eâ erumpunt, consternatoque agmine abeuntes in victorem alterum incidunt consulem; ibi iterum cæsi, fusique passim. Victoria egregia parta, tristis tamen duobus tam claris funeribus. Itaque consul, decernente senatu triumphum : « Si » exercitus sine imperatore triumphare possit, pro » eximiâ eo bello operâ facilè passurum, respondit: » Se, familia funesta Q. Fabii fratris morte, republicâ ex parte orbâ consule altero amisso, publico » privatoque deformem luctu lauream non acceptu» rum. » Omni acto triumpho depositus triumphus clarior fuit: adeò spreta in tempore gloria, interdum cumulatior redit. Funera deinde duo deinceps, college fratrisque, ducit: idem in utroque laudator, cùm concedendo illis suas laudes, ipse maximam partem earum ferret. Neque immemor ejus quod initio consulatus imbiberat, reconciliandi animos plebis, saucios milites curandos dividit Patribus. Fabiis plurimi dati: nec alibi majore curâ habiti. Inde populares jam esse Fabii: nec hoc ullâ, nisi salubri reipublicæ, arte.

précipitamment de l'un à l'autre bout du camp; le mal eût été sans remède, si les lieutenants, ayant fait enlever le corps du consul, n'eussent ouvert une porte qui donna passage aux ennemis. Ceux-ci s'élancent par cette issue, et fuient en désordre. Mais dans leur retraite ils rencontrèrent l'autre consul qui revenait victorieux. Il fallut alors livrer un nouveau combat où ils furent taillés en pièces ou dissipés sans retour. On remporta une victoire éclatante, mais obscurcie par les deux grandes pertes qu'on venait de faire. Aussi, lorsque le sénat décerna le triomphe au consul, il répondit que si l'armée pouvait triompher sans le général, il y consentirait volontiers, en considération des services signalés qu'elle avait rendus dans cette guerre ; mais que pour lui, dans un moment où la mort d'un frère avait mis sa famille en deuil, et où il voyait la république orpheline en partie par la perte de l'un de ses chefs, il ne pouvait accepter un honneur dont l'éclat contrasterait et avec sa douleur et avec l'affliction publique. Cette abdication du triomphe lui donna plus de lustre qu'il n'en aurait tiré de toutes les décorations triomphales; tant la gloire s'enrichit quelquefois des sacrifices qu'on sait lui faire. Il mène ensuite les deux convois, celui de son frère et celui de son collégue. Ce fut lui aussi qui prononça les deux éloges funèbres, où, dans le juste tribut de louanges qu'il leur donna, il pouvait en retenir la plus grande partie pour lui-même. Fidèle au plan qu'il s'était tracé dès le commencement de son consulat, de travailler à la réconciliation du sénat et du peuple, il répartit le soin des soldats blessés entre les différentes familles patriciennes. Le plus grand nombre fut reçu chez les Fabius, et nulle part ils ne furent mieux traités. De ce moment cette famille acquit de la popularité, et cela uniquement par des moyens salutaires pour la république.

XLVIII. Igitur non Patrum magis quàm plebis studiis Caso Fabius cum T. Virginio consul factus, neque bella, neque delectûs, neque ullam aliam priorem curam agere, quàm ut, jam aliquâ ex parte inchoatâ concordiæ spe, primo quoque tempore cum Patribus coalescerent animi plebis. Itaque principio anni censuit : « Priusquam quisquam agrariæ legis » auctor tribunus exsisteret, occuparent Patres ipsi » suum munus facere : captivum agrum plebi quàm » maximè æqualiter darent; verum esse habere eos, » quorum sanguine ac sudore partus sit. » Aspernati Patres sunt: questi quoque quidam, nimiâ gloriâ luxuriare et evanescere vividum quondam illud Cæsonis ingenium. Nulla deinde urbanæ factiones fuêre. Vexabantur incursionibus Equorum Latini; eò cum exercitu Cæso missus, in ipsorum Æquorum agrum depopulandum transit. Æqui se in oppida receperunt, murisque se tenebant : eo nulla pugna memorabilis fuit. At à Veiente hoste clades accepta, temeritate alterius consulis : actumque de exercitu foret, ni Caso Fabius in tempore subsidio venisset. Ex eo tempore, neque pax, neque bellum cum Veientibus fuit; res proximè formam latrocinii venerat. Legionibus Romanis cedebant in urbem: ubi abductas senserant legiones, agros incursabant; bellum quiete, quietem bello invicem eludentes. Ita neque omitti tota res, neque perfici poterat; et alia bella aut præsentia instabant, ut ab Æquis Volscisque,

XLVIII. Aussi dans les élections suivantes, les patriciens ne mirent pas plus d'ardeur que le peuple à porter au consulat Cæso Fabius (a); on lui donna pour collégue Titus Virginius (b). Avant de s'occuper de la guerre, des levées et de tout autre soin, Cæso crut devoir employer ses premiers instants à cultiver ces espérances de concorde qui venaient d'éclore, et à bien consolider la réunion des deux ordres. Dès les premiers jours de sa magistrature, il proposa au sénat de prévenir les tribuns, et avant qu'ils ne missent en avant la loi agraire, de s'en donner à eux-mêmes le mérite; de distribuer au peuple les terres conquises le plus également qu'il se pourrrait : et qui pouvait y avoir des droits plus légitimes que ceux qui les avaient achetées au prix de leurs sueurs et de leur sang? La proposition fut rejetée . par le sénat; quelques uns mêmes se plaignirent de ne plus retrouver dans Cæso, ivre de ses succès, cette ancienne énergie, qui semblait s'être affaissée sous le poids de sa gloire. Néanmoins toute cette année, les factions restèrent assoupies dans Rome. Les excursions des Eques désolaient le Latium. Cæso eut ordre de s'y porter avec son armée; il passe à son tour sur le territoire des Eques qu'il livre au pillage. Ces peuples se retirèrent dans les places, et ne quittèrent pas l'abri de leurs murailles, en sorte qu'il n'y eut point d'action mémorable. Du côté des Véiens, on reçut un grand échec par la témérité de l'autre consul. C'en était fait de cette armée, si Cæso Fabius ne fût arrivé à temps pour la secourir. Depuis ce moment, on ne fut ni en paix ni en guerre avec les Véiens. C'étaient moins des opérations militaires que des incursions de brigands. Quand les légions ro

(a) Pour la troisième fois.

(6) Au de Rome 275; avant J.-C. 477.

non diutius, quàm recens dolor proximæ cladis transiret, quiescentibus; aut mox moturos se apparebat Sabinos semper infestos, Etruriamque omnem; sed Veiens hostis, assiduus magis quàm gravis, contumeliis sæpius quàm periculo animos agitabat : quod nullo tempore negligi poterat, aut averti aliò sinebat. Tum Fabia gens senatum adit: consul pro gente loquitur: « Assiduo magis quàm magno præsidio, ut » scitis, Patres Conscripti, bellum Veiens eget. Vos » alia bella curate: Fabios hostes Veientibus date. » Auctores sumus, tutam ibi majestatem Romani » nominis fore. Nostrum id nobis velut familiare » bellum privato sumptu gerere in animo est. Res» publica et milite illic et pecuniâ vacet (23). » Gratiæ ingentes actæ. Consul è curiâ egressus, comitante Fabiorum agmine, qui in vestibulo curiæ senatusconsultum exspectantes steterant, domum rediit. Jussi armati postero die ad limen consulis adesse domos inde discedunt.

XLIX. Manat totâ urbe rumor: Fabios ad coelum

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