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inde factum. Tanti errores implicant temporum, aliter apud alios ordinatis magistratibus, ut nec qui consules secundùm quosdam, nec quid quoque anno actum sit, in tantâ vetustate, non rerum modò, sed etiam auctorum, digerere possis. Ap. Claudius deinde et P. Servilius consules facti. Insignis hic annus est nuncio Tarquinii mortis. Mortuus est Cumis, quò se post fractas opes Latinorum ad Aristodemum tyrannum contulerat. Eo nuncio erecti Patres, erecta plebes; sed Patribus nimis luxuriosa ea fuit lætitia: plebi, cui ad eam diem summâ ope inservitum erat, injuriæ à primoribus fieri coepêre. Eodem anno Signia colonia, quam rex Tarquinius deduxerat, suppleto numero colonorum, iterum deducta est, Romæ tribus una et viginti factæ. Ædes Mercurii dedicata est idibus Maiis.

XXII. Cum Volscorum gente Latino bello neque pax, neque bellum fuerat; nam et Volsci comparaverant auxilia, quæ mitterent Latinis, ni maturatum ab dictatore Romano esset : et maturavit Romanus, ne prælio uno cum Latino Volscoque contenderet, Hac irâ consules in Volscum agrum legiones duxêre.

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Titus Virginius. Je trouve dans quelques auteurs que ce fut cette année seulement que se donna la bataille du lac Régille; que Posthumius, se défiant des dispositions équivoques de son collégue, se démit du consulat; qu'il fut ensuite nommé dictatateur. La chronologie de ces premiers temps est si confuse par les variations des différents auteurs, qu'il est bien difficile, à cette prodigieuse distance où l'on se trouve et des évènements et des historiens même, de marquer avec précision l'ordre des consulats et l'époque de chaque évènement. Le consulat suivant fut celui d'Appius Claudius et de Publius Servilius (a). Il est remarquable à cause de la mort de Tarquin qui, depuis la défaite des peuples du Latium, s'était retiré à Cumes, auprès du tyran Aristodème. La nouvelle de cette mort transporta de joie le sénat et le peuple; mais cette joie jeta surtout le sénat dans l'ivresse; le peuple, qu'on avait jusqu'à ce moment ménagé avec un soin extrême, commença dès lors à essuyer des vexations de la part de la noblesse. Cette même année, on repeupla la colonie de Signia, établie par le roi Tarquin. Les nouvelles familles qu'on y fit passer la reportèrent au complet de son premier établissement. Les tribus furent fixées au nombre de vingt et une (b): aux ides de mai on fit la dédicace du temple de Mercure.

XXII, Pendant la guerre des Latins, on n'avait été ni en paix ni en guerre avec les Volsques, ils avaient seulement fait de grandes levées de troupes, qu'ils devaient envoyer aux Latins, si le dictateur Posthumius ne se fût hâté de les prévenir, pour n'avoir point à combattre à la fois les forces réunies des Latins

(a) An de Rome 259; avant J.-C. 493.

(b) Par l'addition de la tribu Claudia. (Note de Crévier.)

Volscos consilii poenam non metuentes necopinata res perculit. Armorum immemores, obsides dant trecentos principum à Corâ atque Pometiâ liberos; ita sine certamine inde abductæ legiones. Nec ita multò pòst Volscis levatis metu suum rediit ingenium; rursus occultum parant bellum, Hernicis in societatem armorum assumptis. Legatos quoque ad sollicitandum Latium passim dimittunt. Sed recens ad Regillum lacum accepta clades Latinos, irâ odioque ejus quicumque arma suaderet, ne ab legatis quidem violandis abstinuit. Comprehensos Volscos Romam duxere. Ibi traditi consulibus, indicatumque est Volscos Hernicosque parare bellum Romanis. Relatâ re ad senatum, adeò fuit gratum Patribus, ut et captivorum sex millia Latinis remitterent; et de foedere, quod prope in perpetuum negatum fuerat, rem ad novos magistratus rejicerent. Enimvero tum Latini gaudere facto, pacis auctores in ingenti gloriâ esse. Coronam auream Jovi donum in Capitolium mittunt; cum legatis donoque, qui captivorum remissi ad suos fuerant, magna circumfusa multitudo venit. Pergunt domos eorum apud quem quisque servierant: gratias agunt, liberaliter habiti cultique

et des Volsques. Le ressentiment de cette conduite détermina les consuls à entrer sur le territoire de ce peuple. Les Volsques, qui ne s'attendaient point qu'on dût les punir pour un simple projet resté sans exécution, ne s'étaient point préparés contre cette invasion subite des Romains. Dans l'impuissance de se défendre par les armes, ils livrèrent trois cents otages, tous pris parmi les enfants des premiers citoyens de Cora et de Pométia. Les Romains, contents de cette satisfaction, se retirèrent sans combattre. Les Volsques, échappés à ce premier péril, ne tardèrent point à suivre l'impulsion habituelle de leur caractère. Ils se préparent en secret à la guerre, font entrer les Herniques dans leurs projets, et députent de tous côtés pour solliciter les peuples du Latium. Mais le ressouvenir récent de la sanglante défaite du lac Régille avait laissé dans le cœur des Latins, contre toute idée de guerre, une humeur et une aversion qui ne leur permirent point de respecter la personne même des députés. Ils les arrêtent, et vont à Rome les livrer aux consuls; ils les informent en même temps des pré paratifs de guerre que les Volsques et les Herniques faisaient contre les Romains. L'affaire, mise en délibération, le sénat fut si reconnaissant de la fidélité des Latins, qu'il leur fit rendre six mille captifs de leur nation; et au lieu qu'auparavant le renvoi du projet d'alliance à un temps éloigné équivalait à un refus absolu, on décida que les nouveaux magistrats s'en occuperaient sans délai. Ce fut pour lors que les Latins purent s'applaudir de leur démarche : les partisans de la paix furent dans la plus haute considération. Ils envoyèrent une couronne d'or en offrande au capitole. Les députés qui portaient l'offrande furent accompagnés par tous les captifs rendus à leur famille. Cette multitude, à leur entrée dans Rome, leur forma un cor

in calamitate suâ; inde hospitia jungunt. Numquam alias antè publicè privatimque Latinum nomen Romano imperio conjunctius fuit.

XXIII. Sed et bellum Volscum imminebat, et civitas secum ipsa discors intestino inter Patres plebemque flagrabat odio, maximè propter nexos ob æs alienum. Fremebant se foris pro libertate et imperio dimicantes, domi à civibus captos et oppressos esse: tutioremque in bello quàm in pace, inter hostes quàm inter cives, libertatem plebis esse; invidiamque eam suâ sponte gliscentem insignis unius calamitas accendit. Magno natu quidam, cum omnium malorum suorum insignibus, se in Forum projecit; obsita erat squalore vestis, foedior corporis habitus pallore ac macie perempti. Ad hoc promissa barba et capilli efferaverant speciem oris. Noscitabatur tamen in tantâ deformitate, et ordines duxisse aiebant, aliaque militiæ decora (7) vulgò, miserantes eum, jactabant; ipse testes honestarum aliquot locis pugnarum cicatrices adverso pectore ostentabat. Sciscitantibus unde ille habitus, unde deformitas,

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