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» dere et Latinos (quamquam ne sic quidem aliení» genæ) debere. Sin suos ejus poeniteat, (quippe » qui alii super alios trucidentur, exsulatum eant, » bona amittant) quid spei melioris Latinis porten» di? Si se audiant, domum suam quemque inde abituros: neque magis observaturos diem concilii, » quàm ipse, qui indixerit, observet. » Hæc atque alia eodem pertinentia seditiosus facinorosusque homo, hisque artibus opes domi nactus, cùm maximè dissereret, intervenit Tarquinius. Is finis orationi fuit. Aversi omnes ad Tarquinium salutandum; qui, silentio facto, monitus à proximis ut purgaret se, quòd id temporis venisset, « disceptatorem ait se » sumptum inter patrem et filium. Curâ reconciliandi eos in gratiam moratum esse; et, quia ea res » exemisset illum diem, postero die acturum quæ » constituisset. » Ne id quidem ab Turno tulisse tacitum ferunt; dixisse, enim, « Nullam breviorem ‹ esse cognitionem, quàm inter patrem et filium, » paucisque transigi verbis posse ›b ni pareat patrî, » habiturum infortunium esse. ») » atopa e

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LI. Hæc Aricinus in regem Romanum increpans, ex concilio abiit. Quam rem Tarquinius aliquanto eap mattz on Lill put at 212 soilq & Booq i même endroit, au pied du mont Albain. Les peuples latins J tinrent leurs as semblées générales jusqu'au consulat de P. Décius-Mus, (Note de Guérin.)

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»ment qu'il n'aspirait qu'à asservir les Latins? Encore, si ses » propres concitoyens avaient lieu de se louer de leur choix, si » toutefois l'on pouvait regarder comme un choix l'usurpation » d'un parricide, les Latins pourraient lui donner aussi leur » confiance, quoique assurément les motifs ne puissent jamais » être les mêmes pour des étrangers. Mais si au contraire sa do»mination pesait à ses propres sujets, si l'on voyait les massa» cres, les exils, les confiscations se multiplier, comment les » Latins pourraient-ils espérer un meilleur sort? S'ils voulaient » l'en croire, ils s'en retourneraient chacun chez soi; et ils ne » se piqueraient pas de plus d'exactitude, que celui même qui » avait convoqué l'assemblée. » Ce Turnus était un esprit turbulent et factieux : caractère auquel il devait même le pouvoir qu'il avait acquis parmi les siens. Il était au fort de ses invectives contre Tarquin, lorsque le roi arriva. Sa présence mit fin aux déclamations de Turnus, toute l'assemblée s'étant -levée pour saluer le monarque. Sur l'avis des plus proches, il entreprit de se disculper sur son retardement; et quand on cut fait silence, il donna pour raison qu'il avait été choisi pour arbitre entre un père et un fils; que le soin qu'il avait pris de les réconcilier avait arrêté sa marche; que l'heure étant passée, il leur déclarerait le lendemain ce qu'il avait à leur communiquer. Turnus, dit-on, ne laissa pas même cette excuse sans réplique; il répondit que rien n'était plus tôt fait que de décider entre un père et un fils; qu'on aurait pu en deux mots trancher le différend, en menaçant de punir le fils qui désobéissait à son père.

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LI. Après cette sortie contre le roi de Rome, le citoyen d'Aricie quitta le conseil. Tarquin sentit cet affront plus vive→ ment qu'on ne l'imaginait ; et dès ce moment, il jura la perte de -Turnus, afin de subjuguer les Latins par le même systême de

quàm videbatur ægriùs ferens, confestim Turno necem machinatur; ut eumdem terrorem quo civium animos domi oppresserat, Latinis injiceret: et quia pro imperio palam interfici non poterat, oblato falso crimine insontem oppressit. Per adversæ factionis quosdam Aricinos, servum Turni auro corrupit, ut in diversorium ejus vim magnam gladiorum inferri clam sineret; ea cùm unâ nocte perfecta essent, Tarquinius paulò ante lucem accitis ad se principibus Latinorum, quasi re novâ pertur batus, « Moram suam hesternam, velut deorum » quâdam providentiâ illatam, ait saluti sibi atque » illis fuisse; ab Turno dici sibi et primoribus popu» lorum parari nécem, ut Latinorum solus impe» rium teneat. Aggressurum fuisse hesterno die in » concilio; dilatam rem esse quòd auctor concilii » abfuerit, quem maximè peteret. Inde illam absen» tis insectationem esse natam, quòd morando spem » destituerit. Non dubitare, si vera deferantur, quin » primâ luce, ubi ventum in concilium sit, instrucs tus cum conjuratorum manu armatusque venturus s sit. Dici gladiorum ingentem numerum esse ad > eum convectum; id vanum necne sit, extemplo » sciri posse. Rogare eos, ut inde secum ad Turnum » veniant. » Suspectam fecit rem, et ingenium Turni ferox, et oratio hesterna, et mora Tarquinii; quòd videbatur ob eam differri cædes potuisse. Eunt inclinatis quidem ad credendum animis, tamen, nisi gla

terreur qui lui tenait les Romains asservis; et comme il n'avait pas d'autorité pour ordonner sa mort ouvertement, il machina une accusation calomnieuse pour le perdre. Quelques Ariciniens, de la faction contraire, lui gagnèrent à prix d'or un esclave de Turnus, et ils obtinrent de ce malheureux qu'il laisserait entrer, sans en rien dire, une grande quantité d'armes dans l'hôtellerie de son maître. Les arrangements pris dans la nuit inême, Tarquin fait appeler les chefs Latins un peu avant le jour, et affectant le trouble que cause un évènement extraordinaire, il leur dit qu'ils devaient tous, ainsi que lui, leur salut à la providence des dieux qui la veille avait retardé sa marche. Turnus, d'après les avis qui lui étaient parvenus, avait le dessein de le faire massacrer, ainsi que les autres chefs, afin de régner seul sur les Latins; ce projet avait dû s'exécuter la veille pendant l'assemblée, et n'avait été différé qu'à cause de son absence, pour ne point laisser échapper l'ennemi auquel Turnus en voulait le plus : delà, ce déchaînement si violent contre un re'tard qui seul avait fait échouer le complot. Si les rapports étaient vrais, il ne doutait pas qu'au point du jour, sitôt que l'assemblée serait formée, ils ne le vissent arriver en armes avec toute la troupe des conjurés. On l'assurait qu'une grande quantité d'épées avait été portée chez lui; ce dernier fait pouvait se vérifier sur T'heure; ils n'avaient qu'à le suivre chez Turnus. Le caractère 'violent de cet homme, les propos qu'il avait tenus la veille, le retard du roi, qui pouvait avoir fait différer l'exécution du projet, toutes ces circonstances donnaient de la vraisemblance à l'inculpation. Toutefois, malgré les soupçons dont ils étaient prévenus, ils étaient bien décidés à les rejeter, s'ils ne trouvaient cet amas d'armes qu'on leur annonçait. Turnus était encore endormi au moment où ils arrivèrent. Ils le font entourer

diis deprehensis, cetera vana existimaturi. Ubi est eò ventum, Turnum ex somno excitatum circumsistunt custodes, comprehensisque servis, qui caritate domini vim parabant, cùm gladii abditi ex omnibus locis diverticuli protraherentur; enimvero manifesta res visa, injectæque Turno catena, et confestim Latinorum concilium magno cum tumultu advocatur. Ibi tam atrox invidia orta est, gladiis in medio positis, ut, indictâ causâ, novo genere leti, dejectus ad caput aquæ Ferentinæ, crate supernè injecta, saxisque congestis, mergeretur.

LII. Revocatis deinde ad concilium Latinis, Tarquinius, collaudatisque qui Turnum novantem res pro manifesto parricidio meritâ pœnâ affecissent, ita verba fecit : « Posse quidem se vetusto jure agesre, quòd, cùm omnes Latini ab Alba oriundi sint, » in eo fœdere teneantur, quo ab Tullo res omnis » Albana cum colonis suis in Romanum cesserit im» perium. Ceterùm se utilitatis id magis omnium » causâ censere, ut renovetur id foedus; secundâque » potiùs fortunâ populi Romani ut participes Latini » fruantur, quàm urbium exscidia, vastationesque » agrorum, quas Anco priùs, patre deinde suo re»gnante, perpessi sint, semper aut exspectent, aut » patiantur. » Haud difficulter persuasum Latinis, quamquam in eo foedere superior Romana res erat ; ceterum et capita nominis Latini stare ac sentire cum rege videbant, et Turnus sui cuique periculi, si ad

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