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dignitas fieret, habitat. Aggere et fossis et muro cir cumdat urbem ; ita pomoerium profert. Pomoerium, verbi vim solam intuentes, postmoerium interpretantur esse. Est autem magis circa murum locus ; quem in condendis urbibus quondam Etrusci, quâ murum ducturi erant, certis circà terminis inauguratò consecrabant : ut neque interiore parte ædificia moenibus continuarentur, quæ nunc vulgò etiam conjungunt, et extrinsecus puri aliquid ab humano cultu pateret soli. Hoc spatium, quod neque habitari neque arari fas erat, non magis quòd post murum esset, quam quòd murus post id, pomoerium Romani appellarunt: et in urbis incremento semper, quantùm moenia processura erant, tantùm termini hi consecrati proferebantur.

XLV. Auctâ civitate magnitudine urbis, formatis omnibus domi ad belli et ad pacis usus, ne semper armis opes acquirerentur, consilio augere imperium

fois le tour de l'armée à ces trois victimes avant de les immoler. Ce sacrifice Justral se faisait encore pour purifier l'armée après une bataille. Voyez ci-dessus ■o. XXVIII. ( Note de Guérin. )

Pictor, le plus ancien de nos historiens, ajoute que ce nombre ne comprenait que les citoyens en âge de porter les armes. Une aussi grande multitude obligea le roi de donner encore plus d'étendue à la ville. Il y ajouta d'abord les monts Viminal et Quirinal, et peu de temps après les Esquilies. Pour donner plus de relief à ce dernier quartier, il y fixa sa demeure. Il entoura cette partie de la ville, de boulevards, de fossés et de murailles, et en conséquence il prolongea le Pomarium. Ce mot, si l'on s'arrête à son étymologie, désigne la partie qui est au-delà des murs. Mais on l'emploie communément pour exprimer tout cet espace vide que les Étrusques laissaient autour des murailles quand ils bâtissaient une ville; et ils ne manquaient jamais de consacrer par une inauguration solennelle une certaine étendue de terrain, le long de la muraille qu'ils se proposaient d'élever; au-dedans de la ville les maisons ne pouvaient pas être contiguës à la muraille, ce qui pourtant ne s'observe plus aujourd'hui, et au-dehors il restait également un intervalle que la main des hommes eût cru profaner en le cultivant. Tout cet intervalle, où la religion défendait de labourer et de bâtir, tant au-delà qu'en deçà du mur, c'est ce que les Romains appelaient Pomorium. Et toutes les fois qu'on agrandissait la ville, on avait toujours soin de laisser de chaque côté du prolongement des murs un certain espace ainsi consacré.

XLV. Après avoir rehaussé l'éclat de l'empire par l'agrandissement de la capitale, après avoir assuré par de sages institutions et les succès militaires et la paix intérieure, Servius, pour ne point devoir uniquement à la force des armes l'accroissement de l'état, voulut se ménager par la politique une plus grande prépondérance, en même temps qu'il ajoutait à la ville une nouvelle décoration. Dès ce temps-là, le temple de Diane à Éphèse avait

conatus est, simul et aliquod addere urbi decus. Jam tum erat inclytum Dianæ Ephesiæ fanum: id communiter à civitatibus Asia factum fama ferebat. Cùm consensum deosque consociatos laudaret mirè Servius inter proceres Latinorum, cum quibus publicè privatimque hospitia amicitiasque de industriá junxerat, sæpe iterando eadem, perpulit tandem, ut Romæ fanum Dianæ populi Latini cum populo Romano facerent. Ea erat confessio, caput rerum Romam esse; de quo toties armis certatum fuerat. Id quamquam omissum jam ex omnium curâ Latinorum, ob rem toties infeliciter tentatam armis, videbatur, uni se ex Sabinis fors dare visa est privato consilio imperii recuperandi. Bos in Sabinis nata cuidam patrifamiliæ dicitur, mirandâ magnitudine ac specie. Fixa per multas ætates cornua in vestibulo templi Dianæ, monumentum ei fuêre miraculo. Habita, ut erat, res prodigii loco est : et cecinêre vates, cujus civitatis eam civis Dianæ immolasset, ibi fore imperium: idque carmen pervenerat ad antistitem fani Dianæ. Sabinus, ut primùm apta dies sacrificio visa est, bovem Romam actam deducit ad fanum Dianæ, et ante aram statuit. Ibi antistes Romanus, eùm eum magnitudo victimæ celebrata famâ movisset, memor responsi, Sabinum ita alloquitur: «< Quid» nam tu hospes, paras? inquit. Incestè sacrificium » Dianæ facere? Quin tu antè vivo perfunderis flu» mine? Infimâ valle præfluit Tiberis. » Religione

me grande célébrité. La renommée publiait que cet ouvrage avait été entrepris à frais communs par toutes les villes d'Asie. Servius, qui, au nom de l'état et au sien propre, avait entretenu à dessein des liaisons d'amitié et d'hospitalité avec les principaux chefs latins, ne cessait de leur vanter cet accord des républiques Asiatiques, cette association dans un même culte, et, à force de représentations, il détermina enfin les peuples du Latium à élever un temple de Diane à Rome (a), conjointement avec le peuple romain. C'était là reconnaître la suprématie de Rome, prétention qui avait occasionné tant de guerres. Tous les Latins, dégoûtés du mauvais succès de leurs armes, paraissaient avoir déjà renoncé entièrement à leurs idées de prééminence, lorsqu'un hasard imprévu fit naître à un Sabin l'espoir de les faire revivre. Il était né dans son domaine une génisse d'une grandeur et d'une beauté surprenante. On a conservé long-temps dans le vestibule du temple de Diane les cornes de cet animal, comme un monument de cette production miraculeuse. On l'envisagea, et avec raison, comme un prodige qui méritait que les dieux fussent consultés. Les devins répondirent que l'homme qui aurait immolé cette victime à Diane, assurerait l'empire à son pays; et cet oracle était venų à la connaissance du pontife qui desservait à Rome le temple de la déesse. Lorsque le Sabin jugea le moment propice, il vint à Rome présenter la victime à l'autel. Le sacrificateur romain, frappé de la grandeur extraordinaire de cet animal, dont la renommée l'avait instruit d'avance, et se rappelant en même temps la réponse des devins, dit à l'étranger : « Quel est ton » dessein? D'offrir un sacrifice à Diane, sans y être préparé

(a) Sur le mont Aventin

tactus hospes, qui omnia, ut prodigio responderet eventus, cuperet rite facta, ex templo descendit ad Tiberim. Interea Romanus immolat Dianæ bovem ; id mirè gratum regi atque civitati fuit.

XLVI. Servius, quamquam jam usu haud dubiè regnum possederat, tamen quia interdum jactari voces à juvene Tarquinio audiebat, se injussu populi regnare, conciliatâ priùs voluntate plebis, agro capto ex hostibus viritim diviso, ausus est ferre ad populum, vellent, juberentne se regnare? tantoque consensu, quanto haud quisquam alius antè, rex est declaratus. Neque ea res Tarquinio spem affectandi regni minuit: imò eò impensiùs, quia de agro plebis adversâ Patrum voluntate senserat agi, criminandi Servii apud Patres, crescendique in curia sibi occasionem datam ratus est, et ipse juvenis ardentis animi, et domi uxore Tulliâ inquietum animum stimulante. Tulit enim et Romana regia sceleris tragici exemplum, ut tædio regum maturior veniret libertas; ultimumque regnum esset, quod scelere partum foret. Hic L. Tarquinius, Prisci Tarquinii regis filius neposne fuerit, parum liquet : pluribus tamen auctoribus filium ediderim. Fratrem habuerat Aruntem Tarquinium, mitis ingenii juvenem. His duobus ut antè dictum est, duæ Tulliæ regis filiæ nupserant, et ipsæ longè dispares moribus.

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