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antè dictum est, ab equitibus in flumen acti sunt. Tarquinius instandum perterritis ratus, prædâ captivisque Romam missis, spoliis hostium ( votum id Vulcano erat) ingenti cumulo accensis, pergit porro in agrum Sabinum exercitum inducere. Et quamquam malè gesta res erat, nec gesturos meliùs sperare poterant, tamen quia consulendi res non dabat spatium, iêre obviam Sabini tumultuario milite : iterumque ibi fusi, perditis jam prope rebus pacem petiêre.

XXXVIII. Collatia, et quidquid circa Collatiam agri erat, Sabinis ademptum. Egerius (fratris hic filius erat regis) Collatiæ in præsidio relictus; deditosque Collatinos ita accipio, eamque deditionis formulam esse. Rex interrogavit, «Estisne vos » legati oratoresque missi à populo Collatino, ut » vos populumque Collatinum dederetis? Sumus. » Estne populus Collatinus in suâ potestate? Est. » Deditisne vos, populumque Collatinum, urbem, » agros, aquam, terminos, delubra, utensilia, di

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le courier en apportât la nouvelle. La cavalerie eut le principal honneur de ce combat: elle était sur les deux ailes; on dit que le centre de notre infanterie commençant déjà à plier, elle fondit par les flancs avec tant d'impétuosité, que non seulement elle arrêta les Sabins qui pressaient avec vigueur nos troupes ébranlées, mais que bientôt elle les mit en fuite. Les ennemis en désordre, voulaient gagner les montagnes; peu y réussirent; la plupart, comme je l'ai dit, furent poussés dans le fleuve par la cavalerie. Tarquin, profitant de la consternation des vaincus, après avoir envoyé à Rome les prisonniers ainsi que le butin, et mis le feu à un grand amas des dépouilles ennemies, suivant le vœu qu'il avait fait à Vulcain, continue de se porter avec toute son armée sur le territoire des Sabins. Malgré d'aussi grandes pertes, et le peu d'espoir de les réparer, comme le temps ne leur laissait point le choix des moyens, les Sabins vinrent au-devant de l'armée romaine avec des troupes levées à la hâte. Ils furent battus une seconde fois; ce nouvel échec les laissant presque sans ressources, ils demandèrent la paix.

XXXVIII. Il leur en coûta Collatia, et tout le territoire qui en dépendait. Le gouvernement de cette place fut confié à Égérius, neveu du roi. Voici la manière dont se fit cette cession, et la formule que j'en trouve dans nos annales. Le roi, s'adressant aux députés, leur demanda : « Avez-vous mission » expresse du peuple de Collatia pour remettre en mon pou>> yoir la ville et les habitants? Nous l'avons. » de Collatia est-il libre de disposer de lui?

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Le peuple Oui. Me

» remettez-vous la ville avec tous ses habitants, avec toute l'é» tendue de son territoire, avec ses rivières, ses temples, ses >> richesses mobiliaires, enfin avec tout ce qui appartient aux » dieux ainsi qu'aux hommes? Oui. Eh bien, je l'ac

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» vina, humanaque omnia, in meam populique Ro» mani ditionem? Dedimus. At ego recipio. » Sabino bello perfecto Tarquinius triumphans Romam rediit. Inde Priscis Latinis bellum fecit : ubi nusquam ad universæ rei dimicationem ventum est. Ad singula oppida circumferendo arma, nomen omne Latinum domuit. Corniculum, Ficulnea vetus, Cameria, Crustumerium, Ameriola, Medullia, Nomentum, hæc de Priscis Latinis, aut qui ad Latinos defecerant, capta oppida. Pax deinde facta. Majore inde animo pacis opera inchoata, quàm quantâ molę gesserat bella: ut non quietior populus domi esset, quàm militiæ fuisset. Nam et muro lapideo, cujus exordium operis Sabino bello turbatum erat, urbem, quâ nondum munierat, cingere parat et infima urbis loca circa forum, aliasque interjectas collibus convalles, quia ex planis locis haud facilè evehebant aquas, cloacis è fastigio in Tiberim ductis siccat: et aream ad ædem in Capitolio Jovis, quam voverat bello Sabino, jam præsagiente animo futuram olim amplitudinem loci, occupat fundamentis.

XXXIX. Eo tempore in regiâ prodigium visu eventuque mirabile fuit. Puero dormienti, cui Servio Tullio nomen fuit, caput arsisse ferunt multorum in conspectu. Plurimo igitur clamore inde ad tantæ rei miraculum orto, excitos reges, et cùm

» cepte en mon nom et au nom du peuple Romain. » Après avoir terminé la guerre des Sabins, il rentre triomphant dans Rome (a); il tourna ensuite ses armes contre les anciens Latins. Dans cette guerre on n'en vint jamais à des batailles rangées. Ce fut en faisant le siége de toutes les places les unes après les autres, qu'il réduisit les peuples unis du Latium; il prit Corniculum, l'ancienne Ficulnéa, Camérie, Crustumérium, Amériola, Medullia, Nomentum, toutes villes qui appartenaient originairement ou qui s'étaient rendues aux anciens Latins. On fit ensuite la paix, et alors il entreprit de grands ouvrages, où il mit encore plus d'appareil que dans le développement de ses forces militaires; en sorte que le peuple ne fut pas moins tenu en haleine dans la paix qu'il l'avait été pendant la guerre; il continue le mur de pierre que la guerre des Sabins l'avait forcé d'interrompre, et il achève l'enceinte de la ville dans toute la partie qui n'était pas encore fortifiée. Rome avait autour du Forum, et dans les autres vallées qui se trouvent entre les collines, beaucoup de parties basses où les eaux n'avaient point d'écoulement; il les dessèche en construisant des égoûts, qui, des hauteurs, se rendaient dans le Tibre. Pendant la guerre des Sabins, il avait voué un temple à Jupiter Capitolin; il en trace les contours', et se hâte d'en jeter les fondements qui embrassaient un circuit immense, comme s'il eût présagé dès-lors que ce temple recevrait un jour les vœux de toute la

terre.

XXXIX. Vers ce temps-là il s'opéra dans le palais un prodige que les suites rendirent encore plus remarquable: un jeune enfant, nommé Servius Tullius, s'était endormi; durant son

(a) Tite-Live a bien parlé du triomphe de Romulus après la défaite des Céni❤

quidam familiarium aquam ad restinguendum fer ret, ab reginâ retentum : sedatoque eam tumultu, moveri vetuisse puerum, donec suâ sponte' experrectus esset; mox cum somno et flammam abiisse. Tum abducto in secretum viro Tanaquil, « Viden, » tu puerum hunc, inquit, quem tam humili cultu » educamus? Scire licet hunc lumen quondam re»bus nostris dubiis futurum, præsidiumque regiæ » afflictæ. Proinde materiem ingentis publicè priva» timque decoris, omni indulgentiâ nostrâ nutria» mus. » Inde puerum liberûm loco coeptum haberi, erudirique artibus, quibus ingenia ad magnæ fortunæ cultum excitantur. Evenit facilè, quod diis cordi esset. Juvenis evasit verè indolis regiæ; nec, cùm quæreretur gener Tarquinio, quisquam Romanæ juventutis ullâ arte conferri potuit: filiamque ei suam re despondit. Hic quâcumque de causâ tantus illi hynos habitus, credere prohibet servâ natum eum, parvumque ipsum servisse. Eorum magis sententiæ sum, qui Corniculo capto Servii Tullii, qui princeps in illâ urbe fuerat, gravidam viro occiso uxorem, cùm inter reliquas captivas cognita esset, ob unicam nobilitatem ab regina Romana prohibitam ferunt servitio, partum Romæ edidisse in Prisci

niens, à l'occasion de laquelle il explique l'origine des dépouilles opimes, no. X; mais il ne parle pas de celle du triomphe. Quelques auteurs l'attribuent à Tarquin l'ancien. D'autres, avec Denis d'Halicarnasse et Plutarque, la font remonter à Romulus. Note de Guérin.)

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