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quam quòd avi regno magis necessariam fuisse pacem credebat, cùm in novo, tum feroci populo; etiam quod illi contigisset otium, sine injuriâ id se haud facilè habiturum : tentari patientiam, et tentatam contemni : temporaque esse Tullo regi aptiora, quàm Numæ. Ut tamen, quoniam Numa in pace religiones instituisset, à se bellicæ cærimoniæ proderentur; nec gererentur solùm, sed etiam indicerentur bella aliquo ritu; jus ab antiquâ gente Æquicolis, quod nunc feciales habent, descripsit, quo res repetuntur. Legatus ubi ad fines eorum venit, unde res repetuntur: capite velato, (filo lanæ velamen est): «Audi Jupiter, inquit, audite fines (cujuscum» que gentis sunt, nominat), audiat Fas. Ego sum » publicus nuntius populi Romani : justè piéque le» gatus venio, verbisque meis fides sit. » Peragit deinde postulata. Inde Jovem testem facit : « Si ego » injustè impiéque illos homines, illasque res dedier »nuncio populi Romani mihi exposcó, tum patriæ » compotem me numquam sinas esse. » Hæc, cùm fines suprascandit; hæc, quicumque ei primus vir obvius fuerit; hæc, portam ingrediens; hæc, forum ingressus, paucis verbis carminis concipiendique jurisjurandi mutatis, peragit. Si non deduntur quos exposcit, diebus tribus et triginta (tot enim solennes sunt) peractis, bellum ita indicit : « Audi » Jupiter, et tu, Juno, Quirine, diique omnes cœ» lestes, vosque terrestres, vosque inferni, audite.

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de la pusillanimité d'Ancus, était venu piller les terres des Romains; il avait repoussé avec dédain leurs justes réclamations, persuadé que leur indolent monarque passerait sa vie dans les temples et au pied des autels. Le caractère d'Ancus tenait le milieu entre celui de Romulus et celui de Numa. Tout en reconnaissant qu'au temps de son aïeul, on avait eu besoin de la paix pour civiliser un peuple naissant et sauvage, il sentait aussi, qu'en s'attachant alors au même systême, il lui serait difficile de prévenir les aggressions; qu'on voulait mettre sa douceur à l'épreuve ; que sa résignation l'exposerait au mépris; qu'enfin les circonstances demandaient plutôt un Tullus qu'un Numa. Toutefois, pour conserver son caractère pieux, comme on devait à Numa les saintes institutions qui règlent la vie des hommes, il voulut se ménager la gloire de celles qui règlent leurs hostilités, et consacrer les déclarations de guerre par quelqu'appareil religieux. Il emprunta aux Equicoles, ancien peuple d'Italie, beaucoup de leurs usages, et il en forma ce code qui dirige encore aujourd'hui les féciaux dans leurs réclamations. Le fécial, arrivé sur le territoire du peuple contre lequel on a des sujets de plainte, se couvre la tête d'un voile de laine. Il dit : «< Entends-moi, Jupiter; entends-moi, contrée (il » nomme le peuple qui l'habite), et vous, religion sainte. Je suis » l'envoyé du peuple romain. Chargé d'une mission juste ét » pieuse; je viens la remplir; qu'on ajoute foi à mes paroles.» Alors il expose ses griefs. Puis, prenant Jupiter à témoin : « Si » j'enfreins, dit-il, les lois de la justice et de la religion, en exi» geant que tels hommes, que telles choses me soient livrés, à » moi l'envoyé du peuple romain, ne permets pas, grand dieu, » que je puisse jamais revoir ma patrie.» Voilà ce qu'il dit en mettant le pied sur le territoire; il le répète au premier ha

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» Ego vos testor, populum illum (quicumque est, » nominat) injustum esse, neque jus persolvere. Sed » de istis rebus in patriâ majores natu consulemus, » quo pacto jus nostrum adipiscamur. » Cum his nuncius Romam ad consulendum redit. Confestim rex his fermè verbis Patres consulebat : « Quarum » rerum, litium, causarum condixit pater patratus » populi Romani Quiritium patri patrato priscorum » Latinorum, hominibusque priscis Latinis, quas » res darí, fieri, solvi oportuit, quas res nec dede» runt, nec fecerunt, nec solverunt, dic, inquit ei » quem primum sententiam rogabat, quid censes? >> Tum ille: « Puro pioque duello quærendas censeo; » itaque consentio, consciscoque. » Inde ordine alii rogabantur: quandòque pars major eorum qui ade rant, in eamdem sententiam ibat, bellum erat con sensum. Fieri solitum, ut fecialis hastam ferratam, aut sanguineam præustam ad fines eorum ferret, et non minùs tribus puberibus præsentibus diceret: « Quod populi priscorum Latinorum, hominesque » prisci Latini adversùs populum Romanum Quiri» tium fecerunt, deliquerunt, quod populus Roma»nus Quiritium bellum cum priscis Latinis jussit

esse, senatusque populi Romani Quiritium cen

bitant qu'il rencontre; il le répète aux portes de la ville,

dans

par

la place publique; il le répète, à quelques changements près, dans la formule et dans le serment. Si on ne lui donne point satisfaction sur ce qu'il demande, au bout de trente-trois jours, car ce nombre est solennellement prescrit, il déclare ainsi la guerre. « Entends-moi, Jupiter, et toi, Junon, Quirinus, >> vous tous, dieux du ciel, de la terre et des enfers, enten» dez - moi. Je vous preuds à témoin que ce peuple (il le » nomme) est injuste, et qu'il se refuse à d'équitables réclama» tions. Au reste, le sénat de ma patrie, légalement convoqué, » avisera aux moyens de les faire valoir. » L'envoyé revenait alors pour attendre la décision du sénat, et aussitôt le roi prenajt l'avis du sénat assemblé; et observant ces formes-ci: « Vous savez, disait-il, les conditions du traité conclu le >> père patrat du peuple romain avec le père patrat des anciens » Latins, et avec les anciens Latins eux mêmes; vous savez » sur quels objets nous avions droit à des restitutions, à des » indemnités, à des réparations; ils ont refusé de nous satis» faire; quel est votre avis? décidez-vous. » Et il s'adressait au premier opinant. Celui-ci disait : « J'opine que nous avons » les plus justes et les plus saints motifs de faire valoir nos >> droits par les armes. En conséquence, je vote formellement » pour la guerre ». On consultait ensuite tous les autres, à leur rang; et si la majorité se rangeait au même avis, la guerre était décrétée. L'usage était alors que le fécial se transportât aux confins du territoire ennemi avec une javeline ferrée, ou avec un pieu durci au feu et ensanglanté. Là, en présence de trois jeunes gens au moins, il disait : «< Puisque les anciens Latins se » sont permis contre le peuple romain d'injustes aggressions, que le peuple romain a ordonné la guerre contre les anciens

» suit, consensit, conscivit, ut bellum cum priscis » Latinis fieret; ob eam rem ego populusque Roma»nus populis priscorum Latinorum, hominibusque » priscis Latinis, bellum indico facioque. » Id ubi dixisset, hastam in fines eorum emittebat. Hoc tum modo ab Latinis repetitæ res, ac bellum indictum : moremque eum posteri acceperunt.

XXXIII. Ancus, demandatâ curâ sacrorum flaminibus sacerdotibusque aliis, exercitu novo conscripto, profectus, Politorium urbem Latinorum vi cepit; secutusque morem regum priorum, qui rem Romanam auxerant, hostibus in civitatem accipiendis, multitudinem omnem Romam traduxit : et cùm circa Palatium sedem veteres Romani, Sabini Capitolium atque arcem, Cælium montem Albani implessent; Aventinum novæ multitudini datum; additi eodem haud ita multò pòst, Tellenis Ficanâque captis, novi cives. Politorium inde rursus bello repetitum, quod vacuum occupaverant prisci Latini : eaque causa diruendæ urbis ejus fuit Romanis, ne hostium semper receptaculum esset. Postremò omni bello Latino Medulliam compulso, aliquamdiù ibi Marte incerto, variâ victoriâ pugnatum est; nam et urbs tuta munitionibus, præsidioque firmata valido erat, et castris in aperto positis, aliquoties exercitas Latinus cominus cum Romanis signa contulerat. Ad ultimum omnibus copiis connixus Ancus, acie pri

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