2. C'est ce qui nous fait | habitions dans le corps, ou soupirer dans le desir que que nous en sortions pour nous avons d'être revêtus de aller à lui; la gloire, qui est cette maison céleste, 10. car nous devons tous comparoître devant le tribunal 3. si toutefois nous sommes de Jésus-Christ, afin que chatrouvés vêtus, et non pas nus. cun reçoive ce qui est dû aux 4. car pendant que nous bonnes ou aux mauvaises acsommes dans ce corps, comme tions qu'il aura faites, pendans une tente, nous soupi-dant qu'il étoit revêtu de son rons sous sa pesanteur, parce- corps. que nous ne desirons pas d'en 11. Sachant donc combien être dépouillés, mais d'être le Seigneur est redoutable, revêtus par-dessus, en sorte nous nous justifions devant que ce qu'il y a de mortel en les hommes; mais Dieu connous soit absorbé par la vie. noît qui nous sommes; et je veux croire que nous sommes aussi connus de vous dans le secret de votre conscience. 5. Or c'est Dieu qui nous a formés pour cet état d'immortalité, et qui nous a donné, pour arrhes, son Esprit. 12. Nous ne prétendons 6. Nous sommes donc tou- point nous relever encore ici jours pleins de confiance; et nous-mêmes à votre égard; comme nous savons que, pen- mais seulement vous donner dant que nous habitons dans occasion de vous glorifier à ce corps, nous sommes éloi- notre sujet, afin que vous gnés du Seigneur, et hors de puissiez répondre à ceux qui notre patrie, mettent leur gloire dans ce qui paroît, et non dans ce qui est au fond du cœur. 13. Car soit que nous soyons emportés comme hors de nousmêmes, c'est pour Dieu; soit 7. parceque nous marchons vers lui par la foi, et que nous n'en jouissons pas encore par la claire vue; 8. dans cette confiance que nous avons, nous aimons que nous nous tempérions, mieux sortir de la maison de ce corps, pour aller habiter avec le Seigneur. c'est pour vous; 14. parceque l'amour de Jésus-Christ nous presse, considérant que si un seul est, mort pour tous, donc tous 9. C'est pourquoi toute notre ambition est d'ètre agréables à Dieu, soit que nous sont morts; 15. et que Jésus-Christ est | ne connoissoit point le péché mort pour tous, afin que ceux comme s'il eût été le péché qui vivent ne vivent plus pour méme, afin qu'en lui nous deeux-mêmes, mais pour celui vinssions justes de la justice qui est mort et qui est ressus-de Dieu. cité pour eux. CHAPITRE VI. 16. C'est pourquoi nous ne connoissons plus désormais Ne recevoir point la gráce en personne selon la chair. Et si nous avons connu Jésus-Christ selon la chair, maintenant nous ne le connoissons plus de cette sorte. vain. Caractères des ministres de l'évangile. S. Paul aime et veut être aimé. JésusChrist et Bélial inalliables. Les enfants de Dieu doivent fuir ses ennemis. 17. Si donc quelqu'un est en Jésus-Christ, il est devenu une nouvelle créature; ce qui étoit vieux est passé, et tout est devenu nouveau. 18. Et le tout vient de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui-même par Jésus-Christ, et qui nous a confié le ministère de la réconciliation. 19. Car Dieu a réconcilié le monde avec soi en JésusChrist, ne leur imputant point leurs péchés; et c'est lui qui a mis en nous la parole de réconciliation. I. Étant donc les coopérateurs de Dieu, nous vous exhortons à ne pas recevoir en vain la grâce de Dieu. 2. Car il dit lui-même : Je vous ai exaucé au temps favorable, et je vous ai aidé au jour du salut. Voici maintenant le temps favorable; voici maintenant le jour du salut. 3. Et nous, prenons garde aussi nous-mêmes à ne donner en quoi que ce soit aucun sujet de scandale, afin que notre ministère ne soit point déshonoré. 20. Nous faisons donc la charge d'ambassadeurs pour 4. Mais agissant en toutes Jésus-Christ, et c'est Dieu choses comme des ministres méme qui vous exhorte par de Dieu, nous nous rendons notre bouche. Ainsi nous vous recommandables par une granconjurons, au nom de Jésus- de patience dans les maux, Christ, de vous réconcilier dans les nécessités pressantes, avec Dieu, et dans les extrêmes afflictions; 5. dans les plaies, dans les 21. puisque, pour l'amour de nous, il a traité celui qui prisons, dans les séditions, | dez aussi pour moi votre cœur. 14. Ne vous attachez point à un même joug avec les infideles; car quelle union peutil y avoir entre la justice et l'iniquité? Quel commerce entre la lumière et les ténèbres? dans les travaux, dans les veilles, dans les jeûnes; 6. par la pureté, par la science, par une douceur per sévérante, par la bonté, par les fruits du Saint-Esprit, par une charité sincère; 7. par la parole de vérité, par la force de Dieu, par les armes de la justice, pour com- 16. Quel rapport entre le battre à droite et à gauche; temple de Dieu et les idoles? 8. parmi l'honneur et l'i-Car vous êtes le temple du gnominie, parmi la mauvaise Dieu vivant, comme Dieu dit et la bonne réputation; comme lui-même : J'habiterai en eux, des séducteurs, quoique sin- et je marcherai au milieu cères et véritables; comme in-d'eux; je serai leur Dieu, et connus, quoique très-con- ils seront mon peuple. nus; 9. comme toujours mourants, et vivants néanmoins; comme châtiés, mais non jusqu'à être tués; 15. Quel accord entre JésusChrist et Bélial? Quelle société entre le fidele et l'infidèle? 17. C'est pourquoi sortez du milieu de ces personnes, dit le Seigneur; séparez-vous d'eux, et ne touchez point à ce qui est impur; 10. comme tristes, et tou- 18. et je vous recevrai, je jours dans la joie; comme serai votre Père, et vous serez pauvres, et enrichissant plu- mes fils et mes filles, dit le sieurs; comme n'ayant rien, Seigneur tout-puissant. et possédant tout. II. O Corinthiens, ma bouche s'ouvre, et mon cœur S. s'étend par l'affection que je vous porte. 12. Mes entrailles ne sont point resserrées pour vous, mais les vôtres le sont pour moi. 13. Rendez-moi donc amour pour amour. Je vous parle comme à mes enfants, éten CHAPITRE VII. Paul témoigne aux Corinthiens l'affection qu'il a pour eux. Consolation qu'il a reçue de leur part. Double tristesse; heureux effet de celle dont ils ont été touchés. Il les remercie de la bonne réception qu'ils ont faite à Tite. 1. Ayant donc reçu de Dieu de telles promesses, mes chers | avez de me revoir, la douleur frères, purifions-nous de tout que vous avez ressentie, et ce qui souille le corps ou l'es-l'ardente affection que vous prit, achevant l'œuvre de notre me portez; ce qui m'a été un sanctification dans la crainte plus grand sujet de joie. de Dieu. 8. Car encore que je vous aie attristés par ma lettre, je n'en suis plus fàché néanmoins, quoique je l'ai été auparavant, en voyant qu'elle vous avoit attristés pour un peu de temps. 2. Donnez-nous place dans votre cœur. Nous n'avons fait tort à personne; nous n'avons corrompu l'esprit de personne; nous n'avons pris le bien de personne. 3. Je ne vous dis pas ceci 9. Mais maintenant j'ai de pour vous condamner, puis- la joie, non de ce que vous que je vous ai déja dit que avez eu de la tristesse, mais vous êtes dans mon cœur à la de ce que votre tristesse vous mort et à la vie. a portés à la pénitence. La tristesse que vous avez eue a été selon Dieu, et ainsi la peine que nous vous avons causée ne vous a été nullement désavantageuse. 4. Je vous parle avec grande liberté; j'ai grand sujet de me glorifier de vous; je suis rempli de consolation, je suis comblé de joie parmi toutes mes souffrances. 5. Car, étant venus en Macédoine, nous n'avons eu aucun relâche selon la chair, mais nous avons toujours eu à souffrir. Ce n'a été que combats au-dehors, et que frayeurs au-dedans. 10. Car la tristesse, qui est selon Dieu, produit pour le salut une pénitence stable; mais la tristesse de ce monde produit la mort. 6. Mais Dieu, qui console les humbles et les affligés, nous a consolés par l'arrivée de Tite. II. Considérez combien cette tristesse, selon Dieu, que vous avez ressentie, a produit en vous non-seulement de soin et de vigilance, mais de satisfaction envers nous, d'indignation contre cet incestueux, de 7. Et non-seulement par crainte de la colère de Dieu, son arrivée, mais encore par de desir de nous revoir, de zèle la consolation qu'il a lui-même pour nous défendre, d'ardeur reçue de vous, m'ayant rap- à venger ce crime. Vous avez porté l'extrême desir que vous fait voir, par toute votre con et 1 duite, que vous étiez purs irréprochables dans cette af faire. 12. Aussi lorsque nous vous avons écrit, ce n'a été ni à cause de celui qui avoit fait l'injure, ni à cause de celui qui l'avoit soufferte, mais pour vous faire connoître le soin que nous avons de vous devant Dieu. CHAPITRE VIII. Aumônes abondantes des églises de Macédoine pour les fidèles de Jérusalem. S. Paul exhorte les Corinthiens à imiter la charité de ces églises. Il rend témoignage à leur bonne volonté. Il leur recommande ceux qu'il envoie pour recueillir leurs au mones. 13. C'est pourquoi ce que vous avez fait pour nous consoler nous a en effet consolés ; 1. Mais il faut, mes frères, que je vous fasse savoir la et notre joie s'est encore beau- grâce que Dieu a faite aux églises de Macédoine: 2. c'est que leur joie s'est d'autant plus redoublée qu'ils ont été éprouvés par de plus grandes afflictions, et que leur profonde pauvreté a répandu avec abondance les richesses de leur charité sincère. coup augmentée par celle de Tite, voyant que vous avez tous contribué au repos de son esprit; 3. Car il est vrai, et il faut 14. et que si je me suis loué de vous en lui parlant, je n'ai point eu sujet d'en rougir; mais qu'ainsi que nous ne vous avions rien dit que dans la vérité, aussi le témoignage que je leur rende ce témoiavantageux, que nous avions gnage, qu'ils se sont portés rendu de vous à Tite, s'est d'eux-mêmes à donner autant trouvé conforme à la vérité. qu'ils pouvoient, et même au15. C'est pourquoi il res-delà de ce qu'ils pouvoient; sent dans ses entrailles un re- 4. nous conjurant, avec doublement d'affection envers beaucoup de prières, de recevcus, lorsqu'il se souvient de voir leurs aumônes, et de l'obéissance que vous lui avez prendre part au soin de les tous rendue, et comment vous porter aux saints. l'avez reçu avec crainte et tremblement. 5. Et ils n'ont pas fait seulement en cela ce que nous avions espéré d'eux, mais ils 16. Je me réjouis donc de ce que je puis me promettre se sont donnés eux-mêmes tout de vous. premièrement au Seigneur, et |