point eu de oui et de non dans la parole que je vous ai

annoncée.

19. Car Jésus-Christ, Fils de Dieu, qui vous a été préché par nous, c'est-à-dire par moi, par Silvain et par Timothée, n'est pas tel que le oui et le non se trouvent en lui; mais tout ce qui est en lui est très-ferme.

20. Car c'est en lui que toutes les promesses de Dieu ont leur vérité, et c'est par lui aussi que tout s'accomplit à l'honneur de Dieu; ce qui fait la gloire de notre ministère.

21. Or celui qui nous confirme et nous affermit avec vous en Jésus-Christ, et qui nous a oints de son onction, c'est Dieu même.

23. Pour moi, je prends Dieu à témoin, et je veux bien qu'il me punisse, si je ne dis la vérité, que ç'a été pour vous épargner que je n'ai point encore voulu aller à Corinthe. Ce n'est pas que nous dominions sur votre foi; mais nous tâchons, au contraire, de contribuer à votre joie, puisque vous demeurez fermes dans la foi.

CHAPITRE II.

Charité de S. Paul envers les fidèles. Son indulgence envers l'incestueux, pénitent. Apôtres odeur de vie aux uns, et odeur de mort aux autres. Falsificateurs de la parole de Dieu.

2. Car si je vous avois attristés, qui pourroit me réjouir? puisque vous, qui devriez le faire, seriez vousmêmes dans la tristesse que je vous aurois causée.

3. C'est aussi ce que je vous avois écrit, afin que, venant vers vous, je ne reçusse pas 22. Et c'est lui aussi qui tristesse sur tristesse, de la nous a marqués de son sceau, part même de ceux qui doiet qui, pour arrhes, nous a vent me donner de la joie, donné le Saint-Esprit dans nos ayant cette confiance en vous tous, que chacun de vous trouvera sa joie dans la mienne.

cœurs.

4. Et il est vrai que je vous écrivis alors dans une extrême affliction, dans un serrement de cœur, et avec une grande abondance de larmes, non dans le dessein de vous attrister, mais pour vous faire connoître la charité toute particulière que j'ai pour vous.

5. Que si l'un de vous m'a attristé, il ne m'a pas attristé

I. Je résolus donc en moimême de ne point vous aller voir de nouveau, de peur de vous causer de la tristesse.

moi seul, mais vous tous aussi, point trouvé mon frère Tite. au moins en quelque sorte; Mais ayant pris congé d'eux, ce que je dis, pour ne point je m'en suis allé en Macédoine. le surcharger dans son afflic- 14. Je rends grâces à Dieu, qui nous fait toujours triompher en Jésus-Christ, et qui répand par nous, en tous lieux, l'odeur de la connois

tion.

6. Il suffit pour lui, en l'état où il est, qu'il ait subi la correction, et la peine qui lui

a été imposée par votre assem-sance de son nom.

blée;

15. Car nous sommes de7. et vous devez plutôt le vant Dieu la bonne odeur de traiter maintenant avec indul- Jésus-Christ, soit à l'égard de gence, et le consoler, de peur ceux qui se sauvent, soit à l'équ'il ne soit accablé par un gard de ceux qui se perdent; excès de tristesse.

8. C'est pourquoi je vous prie de lui donner des preuves effectives de votre charité.

9. Et c'est pour cela même que je vous en écris, afin de vous éprouver, et de reconnoître si vous êtes obéissants en toutes choses.

10. Ce que vous accordez à quelqu'un par indulgence, je l'accorde aussi. Car si j'use moi-même d'indulgence, j'en use à cause de vous, au nom et en la personne de JésusChrist,

11. afin que Satan n'emporte rien sur nous; car nous n'ignorons pas ses desseins.

12. Or étant venu à Troade, pour prêcher l'évangile de Jésus-Christ, quoique le Seigneur m'y eût ouvert une entrée favorable,

13. je n'ai point eu l'esprit en repos, parceque je n'y avois

16. aux uns une odeur de mort qui les fait mourir, et aux autres une odeur de vie qui les fait vivre. Et qui est capable d'un tel ministère?

17. Car nous ne sommes pas comme plusieurs, qui corrompent la parole de Dieu; mais nous la prêchons avec une entière sincérité, comme de la part de Dieu, en la présence de Dieu, et dans la personne de Jésus-Christ.

CHAPITRE III.

Lettre vivante écrite sur les tables du cœur par le SaintEsprit. Nulle bonne pensée si Dieu ne la donne. Ministère de la lettre et de l'esprit, de mort et de vie. Voile sur le cœur des Juifs. Transformation par le SaintEsprit.

1. Commencerons-nous de nouveau à nous relever nous

mêmes; et avons-nous besoin, d'Israël ne pouvoient regarder comme quelques-uns, que le visage de Moïse, à cause de d'autres nous donnent des let- la gloire dont il éclatoit, qui tres de recommandation en-devoit néanmoins finir;

vers vous, ou que vous nous

8. combien le ministère de en donniez envers les autres? l'esprit doit-il être plus glo

2. Vous êtes vous-mêmes rieux? notre lettre de recommanda- 9. Car si le ministère de la tion, qui est écrite dans notre condamnation a été accompacœur, qui est reconnue et lue gné de gloire, le ministère de de tous les hommes; la justice en aura incomparablement davantage.

3. vos actions faisant voir que vous êtes la lettre de Jésus10. Et cette gloire même de Christ, dont nous n'avons été la loi n'est point une véritable que les secrétaires, et qui est gloire, si on la compare avec écrite, non avec de l'encre, la sublimité de celle de l'évanmais avec l'Esprit de Dieu vi- gile.

vant; non sur des tables de II. Car si le ministère qui pierre, mais sur des tables devoit finir a été glorieux, de chair, qui sont vos cœurs. celui qui durera toujours doit 4. C'est par Jésus-Christ que l'être beaucoup davantage. nous avons une si grande confiance en Dieu;

12. Ayant donc une telle espérance, nous vous parlons avec toute sorte de liberté;

5. non que nous soyons capables de former de nousmêmes aucune bonne pensée comme de nous-mêmes; mais c'est Dieu qui nous en rend capables.

13. et nous ne faisons pas comme Moïse, qui se mettoit un voile sur le visage, marquant par-là que les enfants d'Israël ne pourroient souffrir la lumière, figurée par cette lumière passagère;

6. Et c'est lui aussi qui nous a rendus capables d'être les ministres de la nouvelle alliance, non pas de la lettre, mais de l'esprit; car la lettre tue, et l'esprit donne la vie.

14. et ainsi leurs esprits sont demeurés endurcis et aveuglés. Car jusqu'aujourd'hui même, lorsqu'ils lisent le vieux Tes7. Que si le ministère de la tament, ce voile demeure toulettre, gravée sur des pierres, jours sur leur cœur, sans être qui étoit un ministère de levé, parcequ'il ne s'ôte que mort, a été accompagné d'une par Jésus-Christ.

telle gloire que enfants 15. Ainsi jusqu'à cette heu

re, lorsqu'on leur lit Moïse, les hommes qui jugeront de ils ont un voile sur le cœur. nous, selon le sentiment de 16. Mais quand leur cœur leur conscience, que la sincése tournera vers le Seigneur, rité avec laquelle nous prêalors le voile en sera ôté. chons devant Dieu la vérité de son évangile.

encore

17. Or le Seigneur est Esprit; et où est l'Esprit du Sei- 3. Que si l'évangile que gneur, là est aussi la liberté. nous prêchons est 18. Ainsi nous tous, n'ayant voilé, c'est pour ceux qui pépoint de voile qui nous cou- rissent qu'il est voilé, vre le visage, et contemplant 4. pour ces infidèles dont la gloire du Seigneur, nous le Dieu de ce siècle a aveuglé sommes transformés en la les esprits, afin qu'ils ne soient même image, nous avançant point éclairés, par la lumière de clarté en clarté par l'illu- de l'évangile, de la gloire de mination de l'Esprit du Sei- Jésus-Christ, qui est l'image gneur. de Dieu.

5. Car nous ne nous prêchons pas nous-mêmes, mais nous prêchons Jésus-Christ notre Seigneur; et, quant à nous, nous nous regardons comme vos serviteurs pour

CHAPITRE IV.

Conduite de S. Paul, pleine de sincérité. L'évangile, lumière aux uns, ténèbres aux autres. Trésor dans des vases de terre. Apôtres affligés, Jésus; mais pleins d'espérance. 6. parceque le même Dieu Maux d'un moment. Biens qui a commandé que la lumière sortît des ténèbres, est celui qui a fait luire sa clarté dans nos cœurs; afin que nous puissions éclairer les autres par la connoissance de la gloire de Dieu, selon qu'elle paroît en

éternels.

C'est pourquoi ayant reçu un tel ministère, selon la miséricorde qui nous a été faite, nous ne nous laissons point abattre ;

2. mais nous rejetons loin Jésus-Christ. de nous les passions qui se 7. Or nous portons ce trécachent, comme étant hon-sor dans des vases de terre, teuses, ne nous conduisant afin qu'on reconnoisse que la point avec artifice, et n'alté- grandeur de la puissance qui rant point la parole de Dieu; est en nous est de Dieu, et mais n'employant pour notre non pas de nous. recommandation envers tous 8. Nous sommes pressés

de toutes sortes d'afflictions; moignages de reconnoissance mais nous n'en sommes pas qui lui en seront rendus par accablés; nous nous trouvons plusieurs. dans des difficultés insurmontables; mais nous n'y succombons pas;

16. C'est pourquoi nous ne perdons point courage; mais encore que dans nous l'homme

9. nous sommes persécutés, extérieur se détruise, néanmais non pas abandonnés; moins l'homme intérieur se nous sommes abattus, mais renouvelle de jour en jour; non pas entièrement perdus; 17. car le moment si court 10. portant toujours en et si léger des afflictions, que notre corps la mort de Jésus, nous souffrons en cette vie, afin que la vie de Jésus pa- produit en nous le poids éterroisse aussi dans notre corps. nel d'une souveraine et incomparable gloire;

II. Car nous qui vivons, nous sommes à toute heure livrés à la mort pour Jésus, afin que la vie de Jésus pa

18. ainsi nous ne considérons point les choses visibles, mais les invisibles; parceque

roisse aussi dans notre chair les choses visibles sont temmortelle.

porelles; mais les invisibles sont éternelles.

12. Ainsi sa mort imprime ses effets en nous, et sa vie

en vous.

13. Et parceque nous avons un même esprit de foi, selon qu'il est écrit: J'ai cru, c'est pourquoi j'ai parlé ; nous croyons aussi nous autres, et c'est aussi pourquoi nous parlons,

14. sachant que celui qui a ressuscité Jésus, nous ressuscitera aussi avec Jésus, et nous fera comparoître avec vous en sa présence.

CHAPITRE V.

Corps, maison terrestre. Exi
de cette vie. Soupirs vers le
ciel. Tribunal de Jésus-Christ.
Tous doivent vivre pour lui.
C'est par
lui que nous som-
mes tous réconciliés avec
Dieu. Les apótres sont ses
ambassadeurs.

1. Aussi nous savons que si cette maison de terre, où nous habitons, vient à se dissoudre, Dieu nous donnera dans le

15. Car toutes choses sont pour vous, afin que plus la ciel une autre maison, une grâce se répand avec abon-maison qui ne sera point faite dance, il en revienne aussi à de main d'homme, et qui duDieu plus de gloire par les té-rera éternellement.