mis en prison plusieurs des ministre et témoin des choses saints, en ayant reçu le pou- que vous avez vues, et de voir des princes des prêtres; celles aussi que je vous monet lorsqu'on les faisoit mourir, trerai, en vous apparoissant j'y ai donné mon consente- de nouveau; ment. 17. et je vous délivrerai de ce peuple et des gentils, auxquels je vous envoie maintenant, 11. J'ai été souvent dans toutes les synagogues, où je les forçois de blasphémer, à force de tourments et de supplices; et, étant transporté de fureur contre eux, je les persécutois jusque dans les villes étrangères. 1 18. pour leur ouvrir les yeux, afin qu'ils se convertissent des ténèbres à la lumière, et de la puissance de Satan à Dieu; et que, par la foi qu'ils 12. Un jour donc que j'al- auront en moi, ils reçoivent lois, dans ce dessein, à Damas, la rémission de leurs péchés, avec un pouvoir et une com- et qu'ils aient part à l'héritage mission des princes des prêtres, des Saints. 13. lorsque j'étois en chemin, ô roi, je vis, en plein midi, briller du ciel une lumière plus éclatante que celle 20. mais j'ai annoncé predu soleil, qui m'environna, mièrement à ceux de Damas, et tous ceux qui m'accompa- et ensuite dans Jérusalem, gnoient. dans toute la Judée et aux 14. Et, étant tous tombés gentils qu'ils fissent pénitence, par terre, j'entendis une voix et qu'ils se convertissent à qui me disoit en langue hé-Dieu, en faisant de dignes braïque: Saul, Saul, pourquoi œuvres de pénitence. me persécutez-vous? Il vous est dur de regimber, contre l'aiguillon. 19. Je ne résistai donc point, ô roi Agrippa, à la vision céleste; 21. Voilà le sujet pour lequel les Juifs, s'étant saisis de moi dans le temple, se sont efforcés de me tuer. 15. Je dis alors: Qui êtesvous, Seigneur? Et le Seigneur me dit Je suis Jésus, que vous persécutez. 16. Mais levez-vous, et vous tenez debout; car je vous ai apparu, afin de vous établir 22. Mais, par l'assistance que Dieu m'a donnée, j'ai subsisté jusqu'aujourd'hui, rendant témoignage de Jésus aux grands et aux petits, et ne disant autre chose que ce que les prophètes et Moïse ont tent présentement devinssiez prédit devoir arriver, tels que je suis, à la réserve 23. savoir que le Christ de ces liens. souffriroit la mort, et qu'il seroit le premier qui ressusciteroit d'entre les morts, et qui annonceroit la lumière au peuple et aux gentils. 30. Le roi, le gouverneur, Bérénice, et ceux qui étoient assis avec eux, se levèrent. 31. Et, s'étant retirés à part, ils parlèrent ensemble, et dirent: Cet homme n'a rien fait qui soit digne de mort ou de prison. 32. Et Agrippa dit à Festus: Il pouvoit être renvoyé ab25. Paul lui répondit: Je sous, s'il n'en eût point apne suis point insensé, très-pelé à César. excellent Festus; mais les pa CHAPITRE XX VI I. roles que je viens de dire sont des paroles de vérité et de S. Paul est mis dans un vais bon sens. seau, pour aller à Rome. Description de son voyage. Tempête qui s'élève, le vaisseau se brise; tous se sauvent. 24. Lorsqu'il disoit ces choses, pour sa défense, Festus s'écria Vous êtes insensé, Paul; votre grand savoir vous fait perdre le sens. 26. Car le roi est bien informé de tout ceci; et je parle devant lui avec d'autant plus de liberté, que je sais qu'il n'ignore rien de ce que je dis, parceque ce ne sont pas des 1. Après qu'il eut été résolu choses qui se soient passées que Paul iroit en Italie, et qu'on le mettroit, avec d'au27. O roi Agrippa, ne tres prisonniers, entre les croyez-vous pas aux prophè- mains d'un nommé Jules, centes? Je sais que vous y croyez. tenier dans la cohorte appelée 28. Et Agrippa dit à Paul: l'Auguste, Il ne s'en faut guère que vous ne me persuadiez d'être chré en secret. tien. 2. nous montâmes sur un vaisseau d'Adrumette, et nous levâmes l'ancre, pour côtoyer les terres d'Asie, ayant avec nous Aristarque, macédonien de Thessalonique. 29. Paul lui répartit: Plût à Dieu que non - seulement il ne s'en fallût guère; mais qu'il ne s'en fallût rien du tout que 3. Le jour suivant, nous vous et tous ceux qui m'écou- arrivâmes à Sidon; et Jules traitant Paul avec humanité, | non-seulement pour le vaislui permit d'aller voir ses amis, seau et sa charge, mais aussi et de pourvoir lui-même à ses pour nos personnes et nos besoins. vies. 4. Étant partis de là, nous 11. Mais le centenier ajouprîmes notre route au-dessous toit plus de foi aux avis du de Chypre, parceque les vents pilote et du maître du vaisétoient contraires; seau qu'à ce que disoit Paul. 5. et, après avoir traversé 12. Et comme le port n'éla mer de Cilicie et de Pam-toit pas propre pour hiverner, phylie, nous arrivâmes à Lys- la plupart furent d'avis de se tre de Lycie, remettre en mer, pour tâcher 6. où le centenier ayant de gagner Phénice, qui est un trouvé un vaisseau d'Alexan-port de Crète, qui regarde les drie, qui faisoit voile en Italie, vents du couchant d'hiver et il nous y fit embarquer. d'été, afin d'y passer l'hiver. Nous allâmes fort lentement pendant plusieurs jours, et nous arrivâmes, avec grande difficulté, vis-à-vis de Gnide; et parceque le vent nous empêchoit d'avancer, nous côtoyâmes l'île de Crète, vers Salmone. 7. 13. Le vent du midi commençant à souffler doucement, ils pensèrent qu'ils viendroient à bout de leur dessein; et, ayant levé l'ancre d'Asson, ils côtoyèrent de près l'île de Crète. 14. Mais il s'éleva, peu après, un vent impétueux, d'entre le levant et le nord, qui donnoit contre l'île; 15. et comme il emportoit le vaisseau, sans que nous pussions y résister, nous le laissâmes aller au gré du vent. de 9. Mais, parceque beaucoup temps s'étoit écoulé, et que la navigation devenoit péril- 16. Nous fùmes poussés auleuse, le temps du jeune étant dessous d'une petite île, appedéja passé, Paul donna cet lée Caude, où nous pûmes à avis à ceux qui nous condui- peine être maîtres de l'esquif. soient : 8. Et, allant avec peine le long de la côte, nous abordâmes à un lieu, nommé Bonsports, près duquel étoit la ville de Thalasse. 10. Mes amis, je vois que la navigation va devenir trèsfâcheuse et pleine de péril, 17. Mais, l'ayant enfin tiré à nous, les matelots employèrent toutes sortes de moyens, et lièrent le vaisseau par des sous, craignant d'être jetés sur sar, et je vous annonce que des bancs de sable; ils abais-Dieu vous a donné tous ceux sèrent le mât, et s'abandon- qui navigent avec vous. nèrent ainsi à la mer. 25. C'est pourquoi, mes 18. Et comme nous étions amis, ayez bon courage; car rudement battus de la tem- j'ai cette confiance en Dieu pête, le jour suivant, ils je- que ce qui m'a été dit arrivera. tèrent les marchandises dans la mer. 26. Mais nous devons étre jetés contre une certaine île. 19. Trois jours après, ils y 27. La quatorzième nuit, jetèrent aussi de leurs propres comme nous navigions sur mains les agrès du vaisseau. la mer Adriatique, les mate20. Le soleil ni les étoiles lots crurent, vers le minuit, ne parurent point durant plu- qu'ils approchoient de quelque sieurs jours, et la tempete terre. étoit toujours si violente que 28. Et ayant jeté la sonde, nous perdimes toute espé-ils trouvèrent vingt brasses; rance de nous sauver. et, un peu plus loin, ils en trouvèrent quinze. 21. Mais parcequ'il y avoit long-temps que personne n'avoit mangé, Paul se leva au milieu d'eux, et leur dit: Sans doute, mes amis, vous eussiez mieux fait de me croire, et de ne point partir de Crète, pour nous épargner tant de 30. Or comme les matelots peine, et une si grande perte. cherchoient à s'enfuir du vais22. Je vous exhorte néan-seau, et qu'ils descendoient moins à avoir bon courage, l'esquif en mer, sous prétexte parceque personne ne périra; d'aller jeter des ancres du côté et il n'y aura que le vaisseau de la proue, de perdu. 31. Paul dit au centenier et 23. Car, cette nuit même, aux soldats: Si ces gens-ci ne un ange du Dieu, à qui je demeurent dans le vaisseau, suis, et que je sers, m'a ap-vous ne pouvez vous sauver. paru, 32. Alors les soldats cou24. et m'a dit : Paul, ne pèrent les câbles de l'esquif, craignez point; il faut que et le laissèrent tomber. vous comparoissiez devant Cé 33. Sur le point du jour, 29. Alors craignant que nous n'allassions donner contre quelque écueil, ils jetèrent quatre ancres de la poupe; et ils attendoient avec impatience que le jour vînt. Paul les exhorta tous à pren- | timon au vent, ils tiroient vers dre de la nourriture, en leur le rivage. disant: Il y a aujourd'hui quatorze jours que vous êtes à jeun, et que vous n'avez rien pris, en attendant la fin de la tempête. 41. Mais, ayant rencontré une langue de terre qui avoit la mer des deux côtés, ils y firent échouer le vaisseau; et la proue, s'y étant enfoncée, 34. C'est pourquoi je vous demeuroit immobile; mais la exhorte à prendre de la nour-poupe se rompoit par la vioriture, pour pouvoir vous sau- lence des vagues. pas un ver; car il ne tombera 42. Les soldats étoient d'aseul cheveu de la tête d'aucun vis de tuer les prisonniers, de de vous. peur que quelqu'un d'eux, s'étant sauvé à la nage, ne s'enfuit. 35. Après avoir dit cela, il prit du pain; et, ayant rendu grâces à Dieu devant tous, il le rompit, et commença à manger. 36. Tous les autres prirent courage à son exemple, et se mirent aussi à manger. 37. Or nous étions dans le vaisseau deux cent soixante et seize personnes en tout. 38. Quand ils furent rassasiés, ils soulagèrent le vaisseau, en jetant le blé dans la mer. 1 43. Mais le centenier les en empêcha, parcequ'il vouloit sauver Paul; et il commanda que ceux qui pouvoient nager se jetassent les premiers hors du vaisseau, et se sauvassent à terre; 44. les autres se mirent sur des planches, ou sur des pièces du vaisseau ; et ainsi ils gagnèrent tous la terre, et se sauvèrent. CHAPITRE XXVIII. S. 39. Le jour étant venu ils ne reconnurent point quelle terre c'étoit; mais ils aperçurent un golfe, où il y avoit un rivage; et ils résolurent d'y faire échouer le vaisseau, s'ils pouvoient. Paul, jeté dans l'ile de Malte, est mordu par une vipère, guérit tous les malades, continue son voyage, arrive à Rome, préche Jésus-Christ aux Juifs, leur reproche leur endurcissement, et leur annonce que les gentils leur seront préférés. 40. Ils retirèrent les ancres, et lâchèrent en même-temps les attaches des gouvernaux; et, s'abandonnant à la mer, après avoir mis la voile d'ar-nous 1. Nous étant ainsi sauvés, reconnûmes que l'ile |