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Tempanium equitem vocari jussit; coramque eis, « Sexte Tempani, inquit, quæro de te, arbitrerisne C. Sempronium consulem aut in tempore pugnam inisse, aut firmasse subsidiis aciem, aut ullo boni consulis functum officio? et, tune ipse, victis legionibus romanis, tuo consilio equitem ad pedes deduxeris, restituerisque pugnam? excluso deinde ab acie nostra tibi atque equitibus num aut consul ipse subvenerit, aut miserit præsidium? postero denique die ecquid præsidii usquam habueris? an tu cohorsque in castra vestra virtute perruperitis? ecquem in castris consulem, ecquem exercitum inveneritis? an deserta castra, relictos saucios milites? Hæc pro virtute tua fideque, qua una hoc bello respublica stetit, dicenda tibi sunt hodie. Denique, ubi C. Sempronius, ubi legiones nostræ sint? desertus sis, au deserueris consulem exercitumque? victi denique simus, an vicerimus? >>

XLI. Adversus hæc Tempanii oratio incomta fuisse dicitur; ceterum militariter gravis, non suis vana laudibus, non crimine alieno læta : « Quanta prudentia rei bellica in C. Sempronio esset, non militis de imperatore existimationem esse, sed pópuli romani fuisse, quum eum comitiis consulem legeret. Itaque ne ab se imperatoria consilia, neu consulares artes exquirerent, quæ pensitanda quoque magnis animis atque ingeniis

donné; puis, après bien des cris, C. Julius, un des tribuns, fait appeler le cavalier Tempanius; et, en présence de ses collègues : « Sextus Tempanius, lui dit-il, je veux savoir de toi si tu penses que C. Sempronius le consul ait à propos commencé le combat, s'il a soutenu l'armée par des réserves, s'il a rempli en rien les devoirs d'un bon consul? Si tu n'as pas toi-même, et de ton chef, quand les légions romaines étaient vaincues, mis à pied la cavalerie, et rétabli le combat? ensuite, et quand vous fûtes séparés de l'armée, toi et les cavaliers, si le consul accourut lui-même ou au moins envoya à ton secours? enfin, si le jour suivant le moindre secours vous est venu? si vous n'avez pas, toi et ta cohorte, percé jusques au camp par votre seul courage? au camp, si c'est un consul, si c'est une armée que vous avez trouvés, ou un camp désert et des soldats blessés à l'abandon? Voilà ce qu'avec ta loyale fermeté, qui seule en cette guerre a maintenu la république, tu dois nous dire aujourd'hui. Enfin, où est C. Sempronius, où sont nos légions? est-ce toi qui fus délaissé, ou qui délaissas le consul et l'armée? En un mot, sommes-nous vaincus ou vainqueurs ? »

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XLI. A cela, Tempanius répondit par un simple discours mais avec cet aplomb du soldat qui ne fait point vanité de sa gloire, et ne se réjouit point de la honte d'autrui : « Quant à l'étendue des connaissances militaires de C. Sempronius, ce n'était point au soldat à juger son général; le peuple romain d'ailleurs avait prononcé, puisqu'il l'avait élu consul aux comices. Ainsi on ne devait le consulter, lui, ni sur la science du commandement, ni sur les devoirs du consulat, graves questions même pour les âmes et les esprits élevés; ce

essent; sed, quod viderit, referre posse; vidisse autem se prius, quam ab acie intercluderetur, consulem in prima acie pugnantem, adhortantem, inter signa romana telaque hostium versantem: postea se, ab conspectu suorum ablatum, ex strepitu tamen et clamore sensisse, usque ad noctem extractum certamen: nec ad tumulum, quem ipse tenuerat, præ multitudine hostium credere perrumpi potuisse. Exercitus ubi esset, se nescire: arbitrari, velut ipse in re trepida loci præsidio se suosque sit tutatus, sic consulem servandi exercitus caussa loca tutiora castris cepisse. Nec Volscorum meliores res esse credere, quam populi romani. Fortunam noctemque omnia erroris mutui inplesse; » precantemque deinde, ne se fessum labore ac vulneribus tenerent, cum ingenti laude, non virtutis magis, quam moderationis, dimissum. Quum hæc agerentur, jam consul via Lavicana ad fanum Quietis erat; eo missa plaustra jumentaque alia ab Urbe exercitum, adfectum prœlio ac via nocturna, excepere. Paullo post in Urbem est ingressus consul, non ab se magis enixe amovens culpam, quam Tempanium meritis laudibus ferens. Mostæ civitati ab re male gesta et iratæ ducibus M. Postumius reus objectus, qui tribunus militum pro consule ad Veios fuerat, decem millibus æris gravis damnatur. T. Quinctium collegam ejus, quia et in Volscis consul

qu'il a vu, il peut le dire. Il a vu, avant d'être séparé de l'armée, le consul aux premiers rangs, combattre, encourager, agir au milieu des enseignes romaines et des traits ennemis. Ensuite, quoique emporté loin des siens qu'il perdit de vue, au bruit pourtant et aux cris, il a jugé que le combat s'est prolongé jusqu'à la nuit; et, pour percer jusqu'à l'éminence qu'il avait occupée, il ne croit point qu'on eût pu rompre la masse de l'ennemi. Où est l'armée, il l'ignore: il pense que, comme lui-même, en un pressant danger, a profité de l'avantage des lieux pour se défendre lui et les siens, ainsi le consul, pour sauver l'armée, a pris possession d'un poste plus sûr que le camp. Il ne croit pas la position des Volsques meilleure que celle du peuple romain : la fortune et la nuit ont rempli de confusion les deux armées. >> Comme il priait ensuite, épuisé de fatigues et de blessures, qu'on ne le retînt pas plus longtemps, on le laissa partir, et on loua grandement sa bravoure et sa modestie. Pendant que s'agitaient ces débats, le consul était arrivé par la voie Lavicane au temple du Repos. On envoya là des chariots et des chevaux de la ville, qui recueillirent l'armée harassée du combat et d'une marche de nuit. Peu après, le consul entra dans la ville, où il travailla moins peut-être à se disculper, qu'à reporter sur Tempanius la gloire qu'il méritait. La cité était désolée de cette malheureuse affaire, et irritée contre les chefs : traduit et accusé devant elle, M. Postumius, qui avait été à Veïes tribun consulaire, est condamné à une amende de dix mille livres pesant de cuivre. T. Quinctius, son collègue, qui avait eu des succès, et comme consul contre les Volsques, sous les auspices du dictateur Postumius Tubertus, et à Fi

auspicio dictatoris Postumii Tuberti, et ad Fidenas legatus dictatoris alterius Mam. Æmilii, res prospere gesserat, totam culpam ejus temporis in prædamnatum collegam transferentem, omnes tribus absolverunt ; profuisse ei Cincinnati patris memoria dicitur, venerabilis viri, et exactæ jam ætatis Capitolinus Quinctius, suppliciter orans, ne se, brevi reliquo vitæ spatio, tam tristem nuncium ferre ad Cincinnatum paterentur.

XLII. Plebs tribunos plebi absentes, Sex. Tempanium, A. Sellium, Sex. Antistium, et Sp. Icilium, fecit; quos et pro centurionibus sibi præfecerant, Tempanio auctore, equites. Senatus, quum odio Sempronii consulare nomen obfenderet, tribunos militum consulari potestate creari jussit *; creati sunt L. Manlius Capitolinus, Q. Antonius Merenda, L. Papirius Mugillanus. Principio statim anni L. Hortensius tribunus plebis C. Sempronio consuli anni prioris diem dixit; quem quum quatuor college, inspectante populo romano, orarent, ne imperatorem suum innoxium, in quo nihil præter fortunam reprehendi posset, vexaret ægre Hortensius pati, tentationem eam credens esse perseverantiæ suæ; nec precibus tribunorum, quæ in speciem modo jactentur, sed auxilio confidere reum; itaque modo ad eum conversus, « ubi illi patricii spiritus, ubi subnisus et

U. C. 333. A. C. 419.

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