Théatre des Grecs, Tom 3

Przednia ok³adka
Cussac, 1786 - 13

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Strona 400 - D'être heureux en naissant l'homme apporte l'envie ; Mais il n'est point, crois-moi, de bonheur dans la vie. Il lui faut, d'âge en âge , en changeant de malheur, Payer le long tribut qu'il doit à la douleur. Ses premiers jours, peut-être, ont pour lui quelques charmes ; Mais qu'il connaît bientôt l'infortune et les larmes ! Il meurt dès qu'il respire, il se plaint au berceau ; Tout gémit sur la terre, et tout marche au tombeau.
Strona 197 - Il n'est point de serpent ni de monstre odieux Qui, par l'art imité, ne puisse plaire aux yeux : D'un pinceau délicat l'artifice agréable Du plus affreux objet fait un objet aimable.
Strona 545 - Ulysse , il paroissoit aussi tranquille contre mes flèches que contre mes injures. Je me sentis touché de cette intrépidité et de cette patience; j'eus honte d'avoir voulu dans ce premier transport me servir de mes armes pour tuer celui qui me les avoit fait rendre ; mais, comme mon ressentiment n'étoit pas encore appaisé, j'étois inconsolable de devoir mes armes à un homme que je haïssois tant.
Strona 538 - OEta ; ces dépouilles seront mises sur mon tombeau comme un monument de la victoire due à mes flèches. Et toi, ô fils d'Achille! je te déclare que tu ne peux vaincre sans Philoctète , ni Philoctète sans toi.
Strona 307 - Va, je ne pleure point fur les miens , je fcais les fupporter. Je vis ; mais c'eft pour détefter un parricide tel que toi ; toi , dis-je, qui m'as détrôné; toi , qui m'as mis dans la...
Strona 203 - Tu fais rentrer ce sang dont tu m'avais formé ; Et par là tu produis et des fils et des pères , Des frères , des maris, des femmes et des mères, Et tout ce que du sort la maligne fureur Fit jamais voir au jour et de honte et d'horreur.
Strona 477 - O mon fils, je te conjure, par les mânes de ton père, par ta mère, par tout ce que tu as de plus cher sur la terre , de ne me laisser pas seul dans ces maux que tu vois. Je n'ignore pas combien je te serai à charge; mais il y aurait de la honte à m'abandonner; jette-moi à la proue, à la poupe, dans la sentine même , partout où je t'incommoderai le moins.
Strona 369 - Vos ennuis sont les miens , ma douleur est la vôtre. Nous seuls nous nous restons, consolés l'un par l'autre, L'univers nous oublie : ah ! recevons du moins , Moi , vos tristes soupirs , et vous , mes tendres soins. Que Thèbe à vos deux fils offre un trône en partage ; Vous suivre et vous aimer, voilà mon héritage.
Strona 256 - De cette liberté qui n'a rien à choifir. Attachés fans relâche à cet ordre fublime , Vertueux fans mérite , & vicieux fans crime , Qu'on maflâcre les Rois , qu'on brife les Autels -, C'eft la faute des Dieux , & non pas des mortels.
Strona 368 - Mon sort! je le préfère A l'hymen le plus doux, au trône de mon frère. Hélas ! c'est à mon bras que le vôtre eut recours. Si mon sexe trop faible a borné mes secours, Par ma tendresse au moins j'ai calmé vos alarmes ; J'ai soutenu vos pas, j'ai recueilli vos larmes. Hélas ! pour vous nourrir, j'ai souvent mendié Les refus insultants d'une avare pitié.

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