église paroissiale, obtiendront de nous facilement les autorisations nécessaires. Sur leur demande nous leur délivrerons une ordonnance d'érection qui leur permettra de recevoir du directeur de l'Archiconfrérie un diplôme d'agrégation, donnant droit aux indulgences et autres faveurs spirituelles.

Nous laissons à M. le directeur de la Sainte-Face le soin de notifier la série de ces indulgences, plénières et partielles, sur des feuilles imprimées, que nous l'autorisons à répandre avec le règlement approuvé par nous et le dernier Bref si important reçu du Saint-Père.

Nous avons lieu d'espérer qu'en France nos vénérés collègues dans l'épiscopat voudront bien favoriser de tout leur pouvoir, dans leurs diocèses respectifs, l'établissement et la diffusion de la nouvelle Archiconfrérie: ce qu'un grand nombre d'entre eux, nous le savons, ont déjà fait avec le plus heureux succès et des fruits consolants et abondants pour les âmes.

Nos vœux et nos espérances vont plus loin encore. Grâce à la munificence pontificale et à l'extension du pouvoir accordé au directeur de l'Archiconfrérie, la dévotion à la sainte Face, nous n'en doutons pas, se propagera de plus en plus au sein des nations étrangères les plus lointaines, et, comme les besoins religieux sont à l'heure présente

à peu près partout les mêmes, nous croyons notre chère Archiconfrérie appelée à produire en tout lieu une sainte émulation de zèle pour l'honneur de Jésus-Christ et le triomphe de son Église, un vaste et unanime concert de ferventes prières réparatrices, qui embrasseront le monde entier, et que Dieu daignera récompenser par les résultats les plus conformes aux désirs de son Vicaire sur la terre.

La présente lettre pastorale sera lue en chaire le dimanche qui suivra sa réception.

Donné à Tours, en notre palais archiepiscopal, le 15 octobre 1885, au jour de la fête de sainte Thérèse.

GUILLAUME-RENÉ, Archevêque de Tours.

DIPLOME OU LETTRES D'AGRÉGATION

(Texte traduit.)

Ce diplôme d'agrégation, étant destiné à des Confréries qui peuvent s'établir dans tous les pays du monde, a dû être rédigé dans la langue même de l'Église. Nous en donnons ici la traduction, à l'usage des fidèles et pour que nos lecteurs aient une connaissance exacte d'un document de cette importance.

LETTRES D'AGRÉGATION A L'ARCHICONFRÉRIE DE LA SAINTE-FACE DE NOTRE-SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST CANONIQUEMENT ÉRIGÉE DANS LE SANCTUAIRE DU MÊME NOM EN LA VILLE DE TOURS.

L'admirable Providence de Dieu a permis qu'à notre époque l'antique dévotion envers la très sainte Face de Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui n'a jamais cessé dans l'Église et a été de temps immémorial particulièrement célèbre dans la basilique de Saint-Pierre du Vatican, fùt remarquée comme un moyen très propre à raviver la charité languissante des fidèles et à réparer les offenses et les injures de toutes sortes infligées en divers lieux à la Majesté divine.

Ce qu'ayant mûrement considéré, et, de plus, pressé du désir de promouvoir par ce culte salutaire la gloire de Dieu, la connaissance et l'amour de Jésus-Christ, la consolation spirituelle des justes, la conversion des pécheurs et surtout un zèle infatigable pour expier les sacrilèges, les blasphèmes et les autres crimes qui couvrent aujourd'hui la terre, l'Illustrissime et Révérendissime Archevêque de Tours, Mgr Guillaume Meignan, dans une chapelle de sa ville archiépiscopale vulgairement appelée « Oratoire de la Sainte-Face » où cette dévotion a commencé à refleurir d'une manière admirable, a institué et canoniquement érigé une pieuse Confrérie sous le titre et l'invocation de la sainte Face, s'appropriant ces deux textes de l'Écriture : « Seigneur, montrez votre Face, et nous serons sauvés, » et : « Voyez, ô Dieu, notre protecteur, et regardez la Face de votre Christ. >>

Le Souverain Pontife Léon XIII non seulement a voulu enrichir cette Confrérie de faveurs spirituelles et d'indulgences, mais encore, désirant en accroître la dignité et l'éclat, il a daigné, par des lettres apostoliques en forme de Bref daté du 1er octobre 1885, l'ériger et la constituer à perpétuité en Archiconfrérie avec tous et chacun des droits, prééminences et privilèges accoutumés, accordant en même temps le pouvoir, pourvu que

la forme de la Constitution de Clément VIII d'heureuse mémoire et les autres Ordonnances Apostoliques édictées à ce sujet soient observées, d'agréger à cette Archiconfrérie les Confréries de même nom et de mêmes statuts déjà érigées ou devant l'être plus tard dans le monde entier, comme aussi de leur communiquer librement et licitement toutes les grâces et indulgences accordées à la susdite Archiconfrérie susceptibles d'être communiquées; à cette fin que les fidèles et les pasteurs des âmes, en honorant la très sainte Face de Notre-Seigneur Jésus-Christ. abreuvée autrefois dans la Passion de tant d'outrages et de douleurs, s'efforcent de concert avec un plus grand zèle d'empêcher ou au moins de réparer et d'expier les injures horribles et sans cesse renaissantes que les blasphémateurs du Nom divin, les libres-penseurs et les sectaires impies infligent partout de nos jours à notre très aimable Rédempteur, à son Vicaire sur la terre et à l'Église son Épouse.

Comme nous avons été informé que dans l'église de (N. N.) a été établie une pieuse Confrérie sous le titre et l'invocation de la sainte Face de NotreSeigneur Jésus-Christ, canoniquement érigée par l'Illustrissime et Révérendissime Évêque de (N. N.), Monseigneur (N. N.), et qu'en même temps d'instantes prières nous ont été faites pour que