Obrazy na stronie
PDF
ePub

HARVARD COLLEGE LIBRARY

TREAT FUND

CHARTRAND COLLECTION

JUNE 8, 1928

N

[graphic][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]
[merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small]

NOTICE HISTORIQUE (1)

La sainte Face ou Véronique est une des troisinsignes et très saintes reliques majeures que la basilique patriarcale de St-Pierre au Vatican conserve avec un soin jaloux, et qui furent, dans tous les siècles, l'objet de la vénération des fidèles. C'est un voile ou mouchoir sur lequel se trouve imprimée l'image adorable et vraie du visage de Notre-Seigneur Jésus-Christ, empreinte merveilleuse, produite, non avec des couleurs artificielles, mais par la vertu divine du Fils du Dieu fait

homme.

Ces précieuses reliques sont conservées dans une niche ou oratoire situé à l'intérieur de l'un des quatre grands piliers pentagones qui supportent la magnifique coupole, a cornu epistola de l'autel papal. Paul V y plaça la sainte Face en 1606, et Urbain VIII, la sainte Lance, en 1625, et du bois de la vraie Croix, en 1629.

(1) La plupart des documents dont se compose cette Notice ont été extraits et traduits des articles Volto santo et Veronica du Dizionario di erudizione storico-ecclesiastica du chevalier Gaetano Moroni, 20 Ajutante di Camera di S. S. Pio IX, publié à Venise, en 1861.

[ocr errors]

D'après une tradition constante, qui repose sur les documents les plus authentiques, pendant que Notre-Seigneur montait péniblement au Calvaire, chargé de sa croix, une sainte femme, touchée de compassion, lui présenta un linge pour essuyer son visage tout couvert de sueur, de crachats, de poussière et de sang. Jésus, s'en étant servi, le lui rendit, après y avoir imprimé sa majestueuse et vénérable effigie, si pleine de douleur, dans l'état lamentable où il se trouvait à ce moment. C'est pourquoi cette pieuse femme est représentée ordinairement auprès de Notre-Seigneur, tenant dans ses mains la sainte Face, ainsi que nous le voyons dans le tableau de la VI station du chemin de la croix.

Le très érudit Piazza, dans son Emerologio di Roma, qu'il publia en 1713, rapporte ainsi au 4 février, fête de Sainte Véronique, cette pieuse tradition: Sainte Véronique, noble dame de Jérusalem, florissait vers l'an 38 du Christ, sous l'empereur Tibère. On croit que c'est la femme guérie du flux de sang par le Christ, et désignée par Baronius sous le nom propre de Bérénice, celui de Véronique lui étant échu par héritage de la désignation même de la sainte Face. Tandis que Jésus, sorti de la maison de Pilate, s'acheminait vers le Calvaire, tout ensanglanté par suite des flagellations qu'il avait subies, et des blessures que lui avait occasionnées la couronne d'épines; après avoir fait 450 pas, comme il approchait d'une maison qui faisait l'angle, Véronique, l'apercevant de loin, vint

« PoprzedniaDalej »