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VICOMTE A. DE VERGNETTE DE LAMOTTE

1806-1886

NOTICE BIOGRAPHIQUE

Lue à la séance du 5 Mai 1887

PAR L. DE MONTILLE

PRÉSIDENT

MESSIEURS,

Le 28 mai dernier, notre Société a fait une perte irréparable Un de ses membres fondateurs, son président, M. le vicomte Alfred de Vergnette de Lamotte, chevalier de la Légion d'honneur, correspondant de l'Institut, s'est éteint après une courte maladie et dans l'entière plénitude de ses facultés. Cette mort a excité un douloureux frémissement parmi vous et d'unanimes regrets l'ont accompagné dans la tombe.

Aujourd'hui, je viens m'acquitter de la triste, mais honorable mission que vous m'avez confiée.

Étroitement attaché à notre regretté président par les liens d'une amitié constante, à laquelle la différence d'âge ajoutait un grand charme en lui donnant quelque chose de respectueux et de filial, vous avez pensé que j'avais

quelque droit à célébrer une mémoire dont notre compagnie restera toujours honorée.

Témoin intime de cette grande âme et de cette belle vie, je voudrais vous retracer, en quelques pages, les titres de M. de Vergnette à notre estime et à nos regrets. J'ai à vous parler:

D'un citoyen qui a beaucoup aimé son pays;

D'un savant consciencieux et modeste qui, pendant une laborieuse carrière poursuivie sans relâche jusqu'à quatrevingts ans, a travaillé sans cesse à l'amélioration du sort de ses concitoyens et au développement de la richesse nationale;

D'un confrère qui, du jour où il est entré dans cette compagnie, est resté jusqu'à la fin dévoué à ses intérêts; qui, pendant de longues années, a dirigé ses travaux avec une assiduité constante, une compétence élevée, une urbanité parfaite et une bienveillance inaltérable;

D'un homme de bien dont la vie s'est écoulée au grand jour, comme un fleuve limpide où les eaux ne se troublent jamais, faisant toujours accorder la dignité de la conduite avec la dignité du talent.

Quel plus bel éloge que cette estime générale, que cette considération entourant un nom justement respecté !

Je ne parle ni des regrets de sa famille, ni des vôtres, Messieurs, ni du souvenir éternel de ses amis; mais, dans cette ville où toute sa vie s'est passée à faire le bien, sa perte a été vivement sentie et nous avons eu le spectacle de ces touchantes funérailles où tous les rangs de la société se confondaient, sans distinction d'opinion.

Le sillon, tracé par M. de Vergnette, a été trop large et trop fécond pour que je me contente de renfermer l'histoire

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