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cou en libertés politiques ou amoureuses. Si l'on veut établir une 241 liberté réelle en exercice d'ambition, ou d'amour, ou d'autres passions, la méthode à suivre est bien invariable; je la résume dans la règle suivante, imposant neuf conditions sur le dispositif. Je donnerai celles de mécanique générale en cinquième section.

Former des séries passionnées;

y développer A. la Cabaliste.

B. la Papillonne,

C. la Composite,

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d'harmonie.

(CHAP. V.)

y établir la concurrence des instincts et des sexes;

procéder par A. Echelle compacte,

B. Courtes séances,

C. Exercice parcellaire,

Tendance et effets des 3

passions mécanisantes. (CHAP. VI.)

Atteindre à l'Unité d'action.

Cette unité n'existe qu'autant qu'une disposition satisfait en plein les personnages de tout sexe et de tout âge qu'elle entremet, qu'elle touche directement ou indirectement. Ladite condition est violée dans toutes les libertés civilisées, notamment dans le système électoral qui exclut du poste représentatif les 991100 de la population.

Il suit de là que les civilisés n'ont aucune connaissance exacte sur les libertés d'ambition; comment en auraient-ils sur les libertés d'amour, de famille et autres passions, dont ils n'ont jamais fait aucune étude ? Les deux philosophes Owen et Pestalozzi qui font des essais de liberté amoureuse, ignorent qu'avant de pouvoir remplir seulement la première des neuf conditions, former des séries d'amour, il faut au moins 50 à 60 ans d'harmonie, il faut une belle vieillesse, des femmes très-robustes, et autres éléments qui n'existent chez nous qu'en exception.

Quant aux séries de famille, il faudra de 100 à 120 ans avant de pouvoir les former en plein; on n'y parviendra que lors

Traité que je cite parfois. Je voyais alors les esprits engoués de la méthode intuitive de Pestalozzi qu'on prônait dans les journaux ; et je crus servir les lecteurs à leur goût, en disposant mes deux premiers volumes selon la méthode intuitive. Il s'agissait d'enseigner la distribution des Séries contrastées; je disposai le 1er tome en Série composée ou mesurée, et le 2 en Série simple. Les lecteurs ont été effarouchés de cette innovation intuitive que je ne voulais pas continuer dans les volumes suivants, et que j'essayais croyant satisfaire leur prédilection pour la méthode intuitive.

que l'espèce humaine, régénérée par degrés, aura repris sa vigueur, sa longévité primitive, et qu'elle verra communément sa cinquième génération.

Je dois ces détails pour démenti aux détracteurs qui prétendent que je propose d'établir des libertés en amour dès le début de l'harmonie, quand le contraire est exprimé en toutes lettres dans vingt passages de mon Traité de 1822. Loin d'opiner ainsi, je suis le seul homme qui puisse expliquer pourquoi ces libertés seront inadmissibles au début de l'harmonie, comme en civilisation. Il existe d'abord un obstacle matériel, la syphilis qu'il faudra extirper radicalement du globe entier ; puis l'obstacle politique des habitudes; mais un empêchement plus fort est celui de l'orgie secrète et corporative qui naît à l'instant, partout où on laisse à l'amour quelque liberté. L'orgie amoureuse est à la Série amoureuse ce qu'est la chenille au papillon; c'est la subversion de toutes les propriétés industrielles et de tous les caractères honorables d'une Série passionnée; et pourtant la secte Owen hasarde de s'engager dans ce cloaque de vices, par ses tentatives de liberté confuse, sans connaissance des contre-poids naturels; elle n'arriverait qu'à l'orgie corporative, résultat inévitable, tant qu'on ne pourra pas former la série des âges et fonctions en amour.

On a vu, par l'aperçu des amours du premier âge d'harmonie, que l'orgie corporative en est exclue non par voie répressive, mais par prédominance de vertu et d'honneur; il en sera de même de toutes les corporations amoureuses de l'harmonie. Une science inconnue, l'algèbre des sympathies essentielles et occasionnelles, transformera en anges de vertu ces corporations qui, sous les noms profanes de Bacchantes et Bayadères, peuvent être suspectées de libertinage. Si j'emploie ces noms, c'est que je ne pourrais pas leur en donner d'autres sans tomber dans la néologie, qui n'est permise en France qu'aux privilégiés du monde académique.

Quant aux vues de Dieu relativement à ces modifications futures, j'ai traité ce sujet (III, 80, 84 et 95); et j'y toucherai à l'article Confirmation tirée des SS. Écritures, où, sans rien préjuger sur les décrets divins qui pourront intervenir après la régénération sociétaire, je satisferai aux doutes et objections, en m'étayant de faits notoires et d'autorités irrécusables.

Du reste il faut se garder de croire que Dieu ait créé la plus belle des passions pour la réprimer, comprimer, opprimer, au gré des législateurs, des moralistes et des pachas. Qu'arrive-t-il du

régime coërcitif des civilisés? Que l'essor secret et illégal de l'amour est sept fois plus étendu que l'essor légal, dont je distrais les mariages spéculatifs ou forcés qui ne sont pas liens d'amour. Est-ce un ordre sensé, naturel, que celui où la contravention est septuple de l'essor licite ? Et lorsque les moralistes choisissent un tel régime pour voie de sagesse, comment osent-ils se vanter d'étudier la nature, d'être amis de la nature ?

Ils ont organisé l'amour de manière qu'il détourne du travail et des études; il n'excite la jeunesse qu'à l'indolence, à la frivolité, aux folles dépenses. Les premières amours des harmoniens redoubleront l'émulation à la culture et à l'étude. (Voyez chapitre XXVIII).

Quant aux harmonies de famille auxquelles ils veulent nous amener, sans connaître celles d'amour qui en sont inséparables, je leur répondrai dans la section des équilibres, en décrivant des séries de familisme ou harmonie familiale (IV, 444), qui doit s'étendre à la domesticité (IV, 392), l'une des sources de disgrâce dont se plaignent les familles civilisées. On peut voir aux articles III, 60 et 96, combien ces familles sont loin du bonheur défini (IV, 537).

J'ai rempli dans cet article une tâche importante, en rappelant au lecteur que sur tous les problèmes d'harmonie sociale, il n'est qu'un procédé à suivre, c'est la formation des séries selon les conditions exposées plus haut. Si je m'écartais de cette méthode, mes dispositions tomberaient dans l'arbitraire et l'esprit de système; qu'on me prouve que je m'en écarte en quelque point, et l'on sera fondé à critiquer et corriger ma théorie; mais quel détracteur osera tenter pareille réfutation?

On peut déjà faire le parallèle de ma méthode et des leurs : ils Le savent et ne peuvent procéder que par la contrainte; il n'ont aucune idée de la voie naturelle ou attraction. Veulent-ils former des filles chastes, des vestales, ils emploient les duègnes, les moralistes, les verroux, les bourreaux dans l'antiquité, les brâsiers d enfer dans l'âge moderne. Quels moyens ai-je employés ? La liberté, l'honneur, le charme, l'appât de la gloire et des grandeurs, les distractions d'une vie active et intriguée.

Il en sera de même sur toutes les phases de la vie; ma théorie n'emploiera que des ressorts nobles pour conduire à la vertu et à la vérité. Les philosophes civilisés ne veulent et ne peuvent employer que la contrainte et la fourberie mercantile. Ils parlent

sans cesse de liberté, de libéralisme, et ne peuvent en faire aucun usage, par exemple :

En relations d'amour, la moindre liberté accordée aux jeunes femmes civilisées conduit à l'orgie secrète, qui est la source de tous les vices.

En affaires d'ambition, la liberté engendre les fureurs des partis, les fourberies commerciales; elle ne trouve de remède à ses excès, que dans des oppressions scandaleuses, comme cette loi du cens électoral, admettant à la représentation un intrigant qui a pillé 300 mille francs, puis excluant un homme d'honneur qui n'a que 150 mille francs.

En affaires de famille, on verrait chez les neuf dixièmes des ménages, autant de scandales que dans la famille des Atrides, si les lois coërcitives ne réduisaient les discordes à éclater en procès, en débats litigieux toujours favorables au plus fourbe.

En relations d'amitié, on ne voit que le jeu des dupes et des fripons, tant de faux amis, tant de piéges, que les pères interdisent aux enfants les sociétés amicales, et leur prêchent l'égoïsme dont ils ont appris la nécessité.

Voilà le fruit des théories philosophiques, des perfectibilités civilisées ; c'est un ordre qui ne peut reposer que sur la contrainte et la défiance, et qui engendre tous les vices dès qu'il s'écarte de la contrainte. Qu'on prononce après cela entre la théorie sociétaire et les sciences morales qui la diffament, parce qu'elle opère par Attraction et n'emploie d'autres ressorts que la liberté et la vérité, dont l'emploi conduit tout civilisé à une perte inévitable, à moins qu'il ne soit un homme puissant et opulent; c'est le seul cas où il soit possible à un civilisé de pratiquer parfois la justice et la vérité.

SECTION QUATRIÈME.

MÉCANISME ET HARMONIES DE L'ATTRACTION.

SEPTIÈME NOTICE.

ENGRENAGE DES ATTRACTIONS INDUSTRIELLES.

CHAPITRE XXV.

Initiatives d'attraction individuelle et collective en industrie sériaire.

Distinguons en deux séries les classes qu'il faudra attirer au travail productif; ce sont :

La série des trois sexes, hommes, femmes et enfants;

La série des trois fortunes, riches, moyens et pauvres.

Parmi les sexes, le faible entraîne le fort (III, 344). Il faut donc séduire d'abord les enfants; ils entraîneront les mères à l'industrie, puis les mères et les enfants réunis entraîneront les pères, plus rétifs par effet des défiances qui règnent entre civilisés audelà du jeune âge. Parmi les classes, la plus fortunée entraîne les inférieures; il faudra donc se mettre en mesure de séduire les riches, car la bourgeoisie et le peuple travailleront assez, quand ils verront les grands s'entremettre passionnément à l'ouvrage. Examinons si les travaux sociétaires séduiront de prime abord les enfants et les gens riches.

La première amorce pour les enfants sera la gourmandise: une cuisine spéciale pour eux, et la libre manifestation de leurs goûts qui seront suivis en toute fantaisie, dès qu'il y aura demande formée par un groupe de 7 enfants pour tel mets, tel accommodage à déjeuné, diné, goûté, soupé. Lorsque la phalange sera

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