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CATHOLIQUE.

Numéro 73.

Janover 1842.

Sciences Physiques.

COURS DE PHYSIQUE SACRÉE.

MOISE EXPLIQUÉ PAR LES SCIENCES PHYSIQUES ET NATURELLES, ou RÉFUTATION, PAR LES FAITS ET LA SCIENCE, DU PANTHÉISME MATÉRIALISTE.

1o Résumé.

DEUXIÈME LEÇON (1).

2o Ce qu'est la création, son but; ce qu'elle est par rapport à l'intelligence divine; si Dieu aurait pu faire mieux; s'il y a eu d'autres créations, 3o La création relativement à l'in

teur.

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telligence humaine; Dieu, le monde et l'homme
sont un syllogisme qui dément le panthéisme.
4° L'ensemble harmonique de la création est la
preuve à posteriori de la conception du Créa-
3o Les détails prouvent la même chose :
6o Création de la terre; 7o de la lumière; 8° du
firmament; 9° apparition de la terre sèche.
100 Que les trois premiers jours de la création
furent des jours réels et probablement de même
mesure que les suivans.

De là nous avons compris ce qu'il faut entendre par création, c'est-à-dire tirer du néant toutes les créatures contingentes.

2o La création est l'acte par lequel la puissance divine a voulu se manifester pour un but digne de ses infinies perfections; or, le seul but digne de Dieu, c'est de trouver dans son œuvre sa glorification, sa louange, son adoration, en un mot, se retrouver lui-même, car Dieu seul est digne de Dieu. Tout donc, dans la création, doit nécessairement se rapporter au but de Dieu; vérité importante dont la démonstration nous conduira 1o Nous avons expliqué le sens du pre-plus tard aux plus utiles comme aux plus mier verset de la Genèse, et montré que belles conséquences. l'hypothèse du panthéisme qui fait tout Dieu, est absurde; que les hypothèses qui admettent la création d'une matière première ou élémentaire, sont incompatibles avec l'observation et la science; que la matière n'existe pas, mais qu'il n'existe que des corps matériels qui ont été nécessairement créés de toute pièce.

(1) Voir la re leçon au tome XII, p. 405.

Nous concevons, tout d'abord, que l'œuvre d'une intelligence souveraine et infinie doit être exécutée sur un plan d'ordre et d'harmonie en relation avec cette intelligence; que ce plan doit être la réalisation d'une conception sortie de la raison de Dieu même et fondée sur cette raison; que la conception comme le plan exécuté, sont donc nécessairement le résultat des lois de la logique

:

éternelle et divine, si l'on peut ainsi par- | Cela d'ailleurs résulte du dogme de la ler. Dès lors, demander si Dieu aurait pu création, de son but et de la nature de faire une autre création que celle que Dieu. Dieu en effet ayant voulu produire nous connaissons, c'est demander s'il une conception qui devait être comprise a épuisé la puissance de son intelligence par des intelligences créées, a dû nécesdans cette seule conception; ce qui serait sairement créer ces intelligences sur son nier són infinité, et par conséquent son modèle; c'est ce que l'Écriture nous enexistence. Demander encore si le monde seigne de l'homme que Dieu fit à son existant est ce que Dieu a pu faire de image et ressemblance. C'est ce qui nous mieux, c'est proposer la même question explique pourquoi les lois de la logique, sous une autre forme. Mais il en est une ou si l'on aime mieux, les lois de la raiautre qui nous semble tout aussi impor- son ou de l'intelligence, sont les mêmes tante et tout aussi rigoureusement réso- au fond pour l'intelligence incréée et les lue c'est que le monde actuel, étant intelligences créées, et c'est aussi ce qui donné ce qui est, c'est-à-dire avec ses nous donne la raison de leur universalois et ses phénomènes, est aussi parfait lité elles sont éternelles comme Dieu qu'il peut l'être, puisqu'il est la réalisa-même. Mais puisque l'intelligence hution complète de la conception divine, maine est fondée sur des lois logiques, et qu'il ne pourrait être mieux sans chan- que ces lois sont dans sa nature d'image ger les lois et le plan, et dès lors ce se- de Dieu, il faut bien à l'exercice de cette rait une autre conception que la toute- intelligence quelque chose d'intelligible puissance infinie et libre pouvait certai- et de logique, sans quoi elle demeurera nement penser et exécuter. Nous aurons éternellement sans exercice et sans but, occasion, dans la suite, de revenir sur et dès lors elle est inutile. L'ensemble cette importante vérité, que nous espé- logique de la création, divinement et rons démontrer par les faits. humainement raisonnable, tout à la fois, est donc la conséquence de l'intelligence divine et de l'intelligence humaine tout à la fois; c'est le miroir de la puissance divine, c'est le livre où l'homme peut lire quelque chose de son créateur, c'est le point de rencontre des deux intelligences, où l'une produit et se manifeste, l'autre comprend, admire, reconnaît et adore. C'est ce qu'exprime le grand Apôtre dans la profondeur de son langage divin. Nous ne voyons Dieu maintenant ‹ que comme dans un miroir et sous des images obscures (1); car les perfec<tions invisibles de Dieu, son éternelle ‹ puissance et sa divinité sont devenues ‹ visibles depuis la création du monde < par la connaissance que ces ouvrages nous en donnent (2). ›

Enfin n'y a-t-il pas eu avant cette création d'autres créations? Cette question sort des limites de nos investigations. Tout ce que nous pouvons affirmer, c'est que Dieu n'a pas créé éternellement; sans quoi il faudrait admettre la coexistence éternelle de créatures contingentes, et dès lors retomber dans une thèse analogue à l'absurdité de l'éternité de la matière. Du reste, cette question insoluble de créations antérieures à la nôtre nous importe peu. Nous n'avons à nous occuper ici que de la création positive dont nous faisons partie.

C'est pour n'avoir pas compris ces vérités, ou pour avoir mal saisi la relation logique qu'il y a entre Dieu, le monde et l'homme, que le panthéisme a voulu trouver Dieu et le monde dans l'homme, ou l'homme et le monde en

3o. Or, si cette création est l'œuvre d'une intelligence souveraine et infinie, nous devons y trouver un ensemble logique qui démontre la conception divine, en même temps que le but de cette conception. Nous devons y trouver la raison de Dieu même, se manifestant dans son œuvre; car toute conception porte le type, l'empreinte de l'intelligence qui l'a enfantée. Mais une autre vérité non moins importante, c'est que toute intel-Dieu, ou enfin Dieu et l'homme dans le ligence possède dans des degrés divers les mêmes facultés intellectuelles, sans quoi elles ne pourraient ni se faire comprendre, ni être comprises entre elles.

(1) Videmus nunc per speculum in ænigmate. I ad Cor., XIII, 12.

(2) Ad Rom., 1, 20

monde, comme ne faisant dans les trois cas qu'un seul être, tandis que ce sont trois existences distinctes, mais soumises aux mêmes lois logiques, parce que l'intelligence divine a créé le monde et l'homme par les lois de son éternelle raison. Dieu, le monde et l'homme ne sont qu'un grand syllogisme dont Dieu est le principe,

4° Ces questions préliminaires posées, si nous trouvons dans la création cet ensemble harmonique, nous aurons à posteriori la preuve d'une conception logique et par conséquent d'une intelligence qui a conçu; et nous aurons dans cette harmonie même et dans son intelligibilité la preuve de son but.

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Or, qu'est-ce que la création telle que les faits divins et humains nous la montrent dans le dogme catholique? Elle se compose de trois grands termes : le monde intellectuel, les anges, le monde matériel et le lien des deux, l'homme, dans lequel la matière et l'intelligence s'unissent pour ne former qu'une seule personne, une seule hypostase, à la manière des Grecs. Voilà la chaîne de la création qui s'élève depuis la dernière molécule matérielle, jusqu'à la matière organisée et vivante dans le végétal, et depuis le premier végétal jusqu'à l'animal vivant et sentant, depuis l'homme enfin jusqu'à l'ordre le plus élevé de la hiérarchie des esprits célestes. Mais nous devons dire tout d'abord et à l'avance, que cette chaine n'est pas continue; les chainons sont bien nécessaires l'un à l'autre, mais ils ne se tiennent pas en ce sens que l'un naisse de l'autre: ainsi il y a un hiatus', une distance infranchissable entre le plus parfait minéral et le plus imparfait des végétaux; de même entre le plus parfait des végétaux et le plus imparfait des animaux; de même entre le plus parfait des animaux et l'homme, et sans doute qu'il en est encore de même entre l'homme et les ordres des esprits célestes. Ce sont là des preuves de faits qui nous démontreront que ces êtres divers, ces groupes essentiellement distincts sont et seront l'éternel démenti donné à la thèse du panthéisme qui veut que tout cela soit le même être se développant et se perfectionnant par degrés.

En entrant plus avant dans l'admirable

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plan de la création, nous n'avons point à nous occuper du premier terme, le monde des esprits, parce qu'il est uniquement du domaine de la science théologique. C'est donc sur le monde matériel et l'homme que doit porter essentiellement notre examen. Or, Dieu ayant résolu dans son éternelle sagesse de faire l'homme intelligence unie à un corps matériel, c'est-à-dire, intelligence obligée d'agir par l'intermédiaire d'instrumens matériels ou de sens, dut nécessairement lui préparer un monde sensible en relation avec sa nature; un monde où il trouvât de quoi développer son intelligence d'abord, et nourrir et développer son corps ensuite. Le monde étant donc fait pour l'homme et pour ses besoins, aussi bien intellectuels que physiques, les animaux devaient lui être préparés pour instruire son intelligence et prêter à son corps tous les services qu'il en réclamerait pour son existence et sa conservation; mais ces animaux devant se perpétuer à côté et parallèlement à l'homme, et leur existence étant fondée et équilibrée pour ainsi dire, celle des uns sur celle des autres, et devant en même temps vivre dans toutes les circonstances diverses où l'homme serait appelé à vivre, durent être créés divers. et dans une gradation variée de développement.

Les animaux, comme l'homme, entrainent nécessairement l'existence des végétaux, sans lesquels ils ne peuvent vivre pour la plupart; et la raison de la diver. sité des animaux est aussi la raison de la diversité des végétaux ; il faut des végétaux pour les diverses espèces d'animaux et pour les lieux et les climats où ils habitent.

Les végétaux, les animaux et l'homme ne peuvent vivre sans un lieu matériel pour séjour, sans des élémens divers pour nourriture, sans une atmosphère convenable; la terre, les élémens divers qui la composent, son atmosphère, sont donc la conséquence rigoureuse du règne végétal et animal. Mais en outre, la vie des êtres organisés demande des alternances de repos et de travail, de nourriture et de sommeil, de lumière et d'ombre, etc. Le mouvement de la terre est donc nécessaire, l'attraction qui de

vra l'opérer nécessite donc la création | d'autres globes qui produiront tous ces effets et bien d'autres. Mais la vie tient encore à d'autres influences nécessaires de corps que la science admet, mais qu'elle ne saisit que par leurs effets, les fluides impondérables, qui ont une relation harmonique avec tous les corps. Voilà donc l'ordre logique de la création qui a dû commencer par la terre d'abord. La terre a dû être préparée pour ses habitans, par la création des fluides impondérables, la lumière, qui comprend la chaleur, l'électricité et le magnétisme. Les fluides impondérables ont appelé l'atmosphère. La terre alors réunissant les conditions essentielles à l'existence des végétaux, ceux-ci sont créés. Le mouvement et ses lois appellent immédiatement la création des astres, moteurs des fluides impondérables, et cause de la succession des jours et des nuits nécessaires aux êtres organisés. C'est alors que les animaux sont créés et enfin l'homme au milieu des conditions propres et convenables à leur existence. Et c'est là le récit de Moïse que la science confirme dans son ensemble, comme nous venons de le voir; et pourtant Moïse n'était pas un homme de science, il chantait sous l'inspiration divine l'hymne du créateur.

des œufs. La faim en disperse les sujets, mais l'amour les réunit ; en consommant les végétaux, ils en empêchent la trop grande multiplication; plusieurs d'entre eux se dévorent pour modérer le trop grand nombre des germes, dont la nature est si prodigue.

L'homme, doué d'intelligence et de la parole, la plus parfaite comme telle des créatures, l'homme qui porte l'empreinte de la Divinité, qui seul sur la terre peut s'élever à elle, en contemplant ses œuvres, qui seul en peut évaluer l'ordre, la beauté, qui seul peut en adorer l'auteur; l'homme reconnait son créateur. En remontant de génération en génération, en méditant sur la conservation des êtres, il trouve toujours cet | être agissant : mens agitat molem. Tout l'invite à l'adoration, le mécanisme des corps qui l'environnent, leurs rapports, leur fin, leur utilité sur ce globe.

L'action de Dieu change les terres en végétaux, transmue ceux-ci en animaux, et tous en corps humain qui, doué d'intelligence, fait réfléchir les rayons de la sagesse vers la majesté divine, qui la renvoie à ses adorateurs en faisceaux resplendissans.

Ainsi le monde est plein de la gloire de Dieu, puisque toutes les créatures glorifient Dieu par l'intermédiaire de l'homme, qui, formé de la poussière, mais vivifié par la main divine, contemple la majesté de son auteur en saisissant les causes finales. C'est un hôte reconnaissant qui prêche le nom de son au

Cet ordre logique a été entrevu et senti par le grand Linnée, cet admirable contemplateur de la nature, lorsqu'il dit : ‹ Les règnes de la nature qui constituent notre planète sont donc au nombre de trois : le minéral informe occupe l'inté-teur. › rieur; il est principalement formé par les sels dans le sein de la terre; ses mélanges paraissent faits au hasard, quoique soumis aux lois d'affinité.

Le règne végétal, verdoyant, semble vêtir la terre; il pompe par des radicules aspirantes les molécules terrestres, huileuses et salines; il pompe par ses feuilles des élémens plus subtils qui nagent dans l'air; par une admirable fécondation le végétal subit une métamorphose; son module se concentre dans la semence que plusieurs causes dispersent, suivant les stations les plus avantageuses.

5° L'ensemble admirable de la création nous conduit donc déjà à reconnaître le but, la glorification de Dieu, que les détails nous prouveront encore bien mieux. Nous venons de voir qu'il y avait un plan logique dans la conception du Créateur; nous avons à voir s'il en sera de même dans les détails.

Dieu a commencé son œuvre par la création de la terre, et cela devait être ainsi. En effet, la création matérielle a été faite pour l'homme, les faits de la science nous le prouveront, et la raison nous l'a déjà prouvé. Or, dans cet enLes animaux doués de sentiment or- semble, la terre qui doit être l'habitanent cette planète; ils se meuvent à vo- tion de l'homme, est évidemment la lonté, ils respirent, se propagent par ¦ chose principale, les astres se rapportent

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