Obrazy na stronie
PDF
ePub

BIBLI

BOD

[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][ocr errors][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][ocr errors][ocr errors][ocr errors][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors]

DES

AUTEURS SACRÉS

ET ECCLÉSIASTIQUES.

AUTEURS ECCLÉSIASTIQUES.

[SUITE DES IV ET Ve SIÈCLES.]

L

Saint Augustin, évêque d'Hippone et docteur de l'Eglise.

ARTICLE Ier.

HISTOIRE DE SA VIE 1.

Saissance 1. Tagaste, en Afrique, ville de la pro, ea vince de Numidie, près de Madaure et d'Hippone *, fut le lieu où saint Augustin prit naissance, le treizième de novembre de l'an 354. Cette ville, engagée auparavant tout entière dans le schisme des donatistes, était revenue depuis peu à l'unité catholique, intimidée par les lois des empereurs. Orose et Mamert Claudien donnent à saint Augustin le nom d'Aurèle, sous lequel il fut connu plus ordinairement depuis que sa réputation

-

[ocr errors]

1 On peut consulter sur ce point les œuvres de saint Augustin, et surtout ses Confessions, ses Rétractations, tom. Ier, et ses Épîtres, tom. II; - la Vie de saint Augustin, par saint Possidius, évêque de Calame, tom. X; de saint Augustin, de l'édition Bénédictine; les œuvres de saint Jérôme et surtout ses épîtres et ses dialogues contre les Pélagiens; saint Prosper d'Aquitaine, et surtout sa Chronique;- Gennade, le livre des Écrivains ecclésiastiques, chap. XXXVIII; la Vie de saint Augustin, par les Bénédictins, tom. XI de l'édition de Paris; Cuper et Stilting, Acta Sanctorum, 28 août, tom. XIV d'août; Berti, Commentarius de rebus gestis S. Augustini librisque ab eo conscriptis, Venise, 1756, in-4; Poujoulat, Histoire de saint Augustin, sa vie, ses œuvres, Paris,

9

se fut établie dans le monde. Son père, qui se nommait Patrice, était bourgeois de Tagaste. Il avait assez de naissance pour être admis à toutes les charges de la ville, mais peu de biens. Il fut longtemps sans croire en Jésus-Christ, et ne se convertit que sur la fin de sa vie. Monique, sa femme, fut mère de notre Saint, plus encore selon l'esprit que selon la chair. Elle eut encore de Patrice d'autres enfants, puisque saint Augustin 10 parle d'un frère qu'il avait avec lui à Ostie en 388, lorsque sa mère mourut. On croit que c'était Navige, le même qui se trouvait avec lui l'an 386, à la campagne, chez

[blocks in formation]

2 Possidius, in Vita August., cap. I.

3 August., Epist. 7, cap. III, num. 6.

August., lib. II Confess., cap. III, num. 5.
Prosp., in Chron., et Possid., in Vita, cap. xxxi.

6 August., Epist. 93, num. 17.

7 Rid., in Vita August., pag. 434, et Mam., lib. II de Statu animæ, cap. x.

8 Possid., in Vita, cap. I.

9 August., lib. IX Confess., cap. Ix, num. 22. 10 Lib. IX Confess., cap. xi, num. 27.

Son éducation. 11 est fait ca. téchumène.

L'oisiveté le fait tom

Véréconde 1, et qui prenait part aux entretiens de philosophie que le Saint y avait avec ses amis, et où l'on écrivait tout ce qui se disait.

2. Aussitôt après la naissance d'Augustin 2, Monique, sa mère, eut soin de le faire marquer du signe de la croix et de lui faire goûter ce sel divin et mystérieux, qui est la figure de la vraie sagesse, en le mettant au nombre des catéchumènes. C'est ce qui lui a fait dire qu'avant d'être manichéen, il était chrétien catholique. Comme on s'aperçut bientôt qu'il ne manquait ni d'esprit ni de mémoire, on pensa à l'appliquer à l'étude de l'éloquence, et on l'envoya pour cet effet à Madaure, qui était une ville voisine. Il trouva plus de goût dans cette étude, qu'il n'avait fait dans les premières instructions où l'on apprend à lire, à écrire et à compter, quoique plus utiles; et il prenait plaisir dans l'étude des belles-lettres, à cause des fables et des fictions des poètes dont elles sont remplies. Mais, bien que ces mêmes contes se trouvassent également dans les poètes grecs comme dans les latins, il avait une extrême aversion pour les premiers, par suite de celle qu'il se sentait pour la langue grecque, dont l'étude mêlait comme une espèce d'amertume dans la douceur de ces fables, d'ailleurs si ingénieuses et si charmantes. Il fallut néanmoins vaincre cette répugnance pour le grec: et, à force de menaces et de châtiments, on l'obligea à l'apprendre; mais il avoue qu'il ne le posséda jamais parfaitement, et qu'il n'en savait pas assez pour entendre les livres que les Grecs ont écrits sur la Trinité. Ses progrès dans les autres sciences l'engagèrent insensiblement dans les désordres que produit la vaine gloire; et il avait honte de n'être pas aussi enchanté de l'amour de la vanité et du monde, et aussi perdu que les autres.

3. Il était âgé d'environ quinze ans lorsber, en 370. qu'il revint de Madaure à Tagaste, où il passa la seizième année de son âge en la maison de son père, c'est-à-dire l'an 370. Occupé de la chasse des oiseaux et de toute autre chose que de ses études, il en inter

1 August., lib. de B. Vita, num. 7 et 14. - 2 Lib. I Confess., cap. xi, num. 17.

3 August., De Utilit. credendi, cap. I, num. 2. August., lib. I Confess., cap. IX, num. 14,

et lib. II, cap. III, num. 5.

5 Lib. I Confess., cap. XIII, num. 20 et 21.

6 August., lib. III De Trinit., num. 1.

rompit même le cours jusqu'à ce que l'on eût amassé l'argent nécessaire pour les lui faire continuer à Carthage. Pendant ce temps de vacances, les voluptés commencèrent à le dominer tyranniquement . Il courait dans le précipice avec un tel aveuglement, qu'il commettait le crime non-seulement pour y trouver du plaisir, mais encore pour être loué de l'avoir commis. Cependant il demandait à Dieu la chasteté'; mais, ajoutait-il, que ce ne soit pas encore si tôt : car il craignait que le Seigneur ne fût trop prompt à l'exaucer, et qu'il ne le guérit plus tôt qu'il ne voulait de la maladie d'impureté, aimant bien mieux le plaisir de la satisfaire, que le bonheur d'en être délivré.

11 va Carthage

4. Étant arrivé à Carthage sur la fin de l'an 370, il y étudia la rhétorique sous un 370 et 371 nommé Démocrate, et tint bientôt le premier rang 10 parmi ceux qui étudiaient dans la même école; ce qui lui causait une joie mêlée de présomption, et le rendait tout enflé d'orgueil. A l'ambition d'exceller parmi ceux de son école, se joignirent les feux de l'amour infâme, que le changement de lieu n'avait point éteints. « Je n'aimais pas encore, dit-il, mais je désirais d'aimer. Et je tombai enfin dans les filets où je souhaitais tant d'être pris: je fus aimé, et j'arrivai même à la possession de ce que j'aimais: mais quels effets de votre miséricorde et de votre bonté ne me fites-vous point sentir, ô mon Dieu, par le fiel et par les amertumes que vous répandites sur ces fausses douceurs! Car ces malheureux liens où je m'étais jeté si volontiers, ne servirent qu'à me tenir exposé aux traits ardents de la jalousie, des soupçons, de la crainte, de la colère, des querelles et des démêlés. » Mais, quelque penchant qu'il se sentit pour le plaisir, il mit une espèce de règle " dans ses désordres, car il ne vit qu'une seule femme sous le titre de concubine, et lui garda la fidélité, quoiqu'elle ne lui fût pas jointe par un mariage légitime. Il en eut un fils nommé Adéodat, doué d'excellentes qualités 1.

11

12

[ocr errors]

5. L'année avant la naissance d'Adéodat, c'est-à-dire en 371, saint Augustin, qui était en 3

[blocks in formation]

son

« PoprzedniaDalej »