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Heaut. act.

I, Sc. I, V. 25.

1. Off. n. 29. aliter IX.

done de ce passage dans son dictionaire latinfrançois sur ce mot quandoque..

4°. Enfin pour s'excuser quand on est tombé dans quelque faute, on cite ce vers de Térence:

Homo sum, humáni nihil à me aliénum puto,

Come si Térence avoit voulu dire, je suis home, je ne suis point exempt des foiblesses de l'humanité, ce n'est pas là le sens de Térence. Chrémès, touché de l'afliction où il voit Ménédème, son voisin, vient lui demander quelle peut être la cause de son chagrin et des peines qu'il se done : Ménédème lui dit brusquement qu'il faut qu'il ait bien du loisir pour venir se mêler des afaires d'autrui. « Je suis

home, répond tranquilement Chrémes; rien » de tout ce qui regarde les autres homes n'est » étranger pour moi, je m'intéresse à tout ce » qui regarde mon prochain,

>> On doit s'étoner, dit madame Dacier, » que ce vers ait été si mal entendu, après ce » que Cicéron en a dit dans le premier livre des >> ofices >>.

Voici les paroles de Cicéron : Est enim difficilis cura rerum alienárum, quanquam

Terentiánus ille Chremes humáni nihil à se aliénum putat. J'ajouterai un passage de Sénèque, qui est un comentaire encore plus clair de ces paroles de Térence. Sénèque, ce philosophe païen, explique, dans une de ses lettres, coment les homes doivent honorer la majesté des dieux : il dit que ce n'est qu'en croyant en eux, en pratiquant de bones œuvres, et en táchant de les imiter dans leurs perfections, qu'on peut leur rendre un culte agréable; il

parle ensuite de ce que les homes se doivent les uns aux autres. « Nous devons tous nous regar» der, dit-il, come étant les membres d'un n grand corps; la nature nous a tous tirés de » la même source et par là nous a tous faits. » parens les uns des autres; c'est elle qui a » établi l'équité et la justice. Selon l'institution » de la nature, on est plus à plaindre quand >> on unit aux autres, que quand on en reçoit » du domage. La nature nous a doné des mains >> pour nous aider les uns les autres ; ainsi ayons » toujours dans la bouche et dans le cœur ce » vers de Térence : je suis home, rien de tout » ce qui regarde les homes n'est étranger pour » moi (1).

Il est vrai, en général, que les citations et les aplications doivent être justes autant qu'il est possible, puisqu'autrement elles ne prouvent rien, et ne servent qu'à montrer une fausse

(1) Quómodo sint Dii coléndi solet præcipi... Deum colit qui novit... Primus est Deórum cultus, Deos crédere, deinde réddere illis majestátem suam, réddere bonitátem sine quâ nulla majéstas est: vis Deos propitiáre bonus esto. Satis illos cóluit quisquis imitátus est. Ecce áltera quæstio, quómodo hominibus sit utendum... possim bréviter hanc fórmulam humani officii trádere.... nrembra sumus córporis magni, natúra nos cognátos édidit, cum ex iisdem et in idem * gigneret. Hæc nobis amórem índidit mútuum et sociábiles fecit; illa æquum justúmque compósuit : ex illius constitutióne misérius est nocére quam lædi; et illíus império parátæ sunt ad juvándum manus. Iste versus et in péctore et in ore sit, homo sum, humáni nihil à me aliénum puto. Habeámus in commune, quod nati sumus. SENEC. Ep. xcv.

* officia.

érudition; mais il y auroit bien du rigorisme à condâner tout sens adapté.

Il y a bien de la diférence entre raporter un passage come une autorité qui prouve, ou simplement come des paroles conues,auxquelles on done un sens nouveau qui convient au sujet dont on veut parler dans le premier cas, il faut conserver le sens de l'auteur; mais dans le second cas, les passages, auxquels on done un sens diférent de celui qu'ils ont dans leur auteur, sont regardés come autant de parodies, et come une sorte de jeu dont il est souvent permis de faire usage.

Suite du sens adapté.

DE LA PARODIE ET DES CENTONS.

La parodie est aussi une sorte de sens adapté. Athénée, Ì. Ce mot est grec, car les Grecs ont fait des 14 et 15. parodies.

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Parodie (1) signifie, à la lettre, un chant composé à l'imitation d'un autre, et par extension, on done le nom de parodie à un ouvrage en vers, dans lequel on détourne, dans un sens railleur, des vers qu'un autre a faits dans une vue diférente. On a la liberté d'ajouter ou de retrancher ce qui est nécessaire au dessein qu'on se propose; mais on doit conserver autant de mots qu'il est nécessaire pour rapeler le souvenir de l'original dont on emprunte les paroles. L'idée de cet original et l'aplication qu'on en »C fait à un sujet d'un ordre moins sérieux, forment dans l'imagination un contraste qui la surprend, et c'est en cela que consiste la plaisanterie de la parodie. Corneille a dit dans le style grave, parlant du père de Chimène :

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Ses rides sur son front ont gravé ses exploits.

(1) Пapoda, canticum. R. apa, juxta, et, cantus carmen. Cánticum vel carmen ad alterius similitúdinem compósitum, cum altérius poëtae versus jocósé' in áliud argumentum transferuntur.

Est étiam paródia, Hermógeni, cùm quis, ubi partem áliquam versus prótulit, réliquum, à se, id est, de suo, oratione solutâ eloquitur, Robertson. Th. ling. grtec. v. apaďśad)

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Les Plaid. act. I, sc. 5.

Sentimens

Racine a parodié ce vers dans les plaideurs : l'Intimé, parlant de son père qui étoit sergent, dit plaisament :

Il gagnoit en un jour plus qu'un autre en six mois, Ses rides sur son front gravoient tous ses exploits. Dans Corneille, exploits signifie actions mémorables, exploits militaires; et dans les Plaideurs, exploits se prend pour les actes ou procédures que font les sergens. On dit que le grand Corneille fut ofensé de cette plaisanterie du jeune Racine.

Au reste, l'académie a observé que les rides de l'Acad. marquent les années, mais ne gravent point, vers du Cid. les exploits.

Fr. sur les

de 1726.

édit. de

278. I

Les vers les plus conus sont ceux qui sont le plus exposés à la parodie. On trouve dans les Tom. 2, p. dernières éditions des œuvres de Boileau une 411, édit. parodie ingénieuse de quelques scènes du Cid. On peut voir aussi dans les poesies de madame Des Houl. des Houlières une parodie d'une scène de la même tragédie. Le théâtre italien est riche en Let parodies. Le poëme du VICE PUNI est rempli d'aplications heureuses de vers de nos meilleurs poetes : ces aplications sont autant de parodies. Les centons sont encore une sorte d'ouvrage ves qui a raport au sens adapté. Cento, en latin, pánnis con signifie, dans le sens propre, une pièce de drap sarcinata. qui doit être cousue à quelqu'autre pièce, et plus souvent un manteau ou un habit fait de diferentes pièces raportées: ensuite on a doné ce nom, par métaphore, à un ouvrage composé de plusieurs vers ou de plusieurs passages empruntés d'un ou de plusieurs auteurs. On prend ordinairement la moitié d'un vers, et on le lie

Κέντρων,

cento

tis è variis

κεντέω, pungo.

1900

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