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Si ont là trouve l'empereour et l'ost qui illuec sejornoit. (H. d. V. p. 219.) Li empereour. (Ph. M. v. 3270.)

Car ce n'est mies digne chose ke li creeres de purteit entreit en teil lieu. (S. d. S. B. p. 528.)

Kar li hauz crierres des genz,

L'ordeneres de elemenz,

Iceste eslut et ceste ama. (Ben. v. 26016-18.)

Ensi que tu devant les oylz des homes ne quieres mies ta propre glore, mais la glore de ton creator. (S. d. S. B. p. 565.)

Por amor Deu le criator. (Trist. I, 179.)

Mere et fille porta son creatour. (Rutb. II, 8.)

Li fablerres qui li contout,

Les cinc fables finees out. (Chast. X, 12. 13.)

Li reis esteit acostumez

De son fableor escouter

Chescune nuit apres soper. (Ib. ead. 1-3.)

Tant ont li conteor conte,

Et li fableor tant fable,

Por lor contes ambeleter,

Que tout ont feit fables sanbler. (Brut. v. 10040-3.) Quar alsi com en une obscurteit est dont repuns tot ce ke li jugieres ne rapelet mie

sa ramembrance. (M. s. J. p. 457.)

Juges qui prent n'est pas jugerres,

Ainz est jugiez à estre lerres. (Rutb. I, 287.)

Ke ce ke droit semblet devant les hommes soit malmis devant l'esguard del deventrien jugeor. (M. s. J. p. 444.)

Celui seul tieng à mon ami,

Que qu'en dient li jugeor.
Entre moi et ces jugeors.

Veit cels de France e tuz

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(Part. d. B. v. 6706. 7.) (Ib. v. 9479.)

les jugeurs. (Ch. d. R. p. 145.)

Ja nuls vilains jugleres de ceste ne se vant. (Ch. d. S. I, 1.)
Bertolais dist que chançon en fera,

Jamais jongleres tele ne chantera. (R. d. C. p. 96.)

Et s'amaint son plus chier ami,

Et son miax vaillant jugleor. (Dol. p. 199.)

Li jogleor i font grant noise et grant tempier.

(Roman du Chevalier au Cygne. Cité d. Ch. d. R. p. 199. 2. c.)

Li jougleour vont vielant. (R. d. S. S. v. 696.)

Que il ert dex des jogleors,

Et dex de tos les chanteors. (Brut. v. 3775. 6.)

Des jugleors i ot il tant. (Dol. p. 199.)

Il ne faut pas confondre ce mot joglerres, jugleres etc., ve

(1) On trouve les reconteres (M. s. J. p. 442), jougleres (L. d'I. v. 30), au pluriel régime; mais c'est évidemment une faute.

Gerars de Nevers, oyage

Cies une femme, dame Marche,
Qui femme estoit .j. jougleour.
Qui onques n'ama gengleour,

Est hebregies tout coiement. (R. d. 1. Cfr. v. 6168. 9, et M. d. F. I, p. 48; le mot g médisance, caquet, facétie):

Certes, dist Dos, tu te vas trop vantan
Mais se Diu plaist, le pere omnipotent
Ta gangle ira auques mult abaissant.
Enfin le verbe jangler (prov. janglar):
Si doit aler paisiblement

Ne mie jangler à la gent

Qu'il trovera par les cemins. (Ren. v. 20
Li pescheres vit les dras bons. (Trist. I
Un peschur vait ki vers lui vient. (Ib.
Ensi dient li pescheur. (R. d. 1. M. v. 48
As pescheurs dist sans demeure. (Ib. v.
De Noiron ki tant fu pecierres,
Ki fut sor toz fel et lechierres,
Fu penes me sire sains Pierres,
Et plus eut deseur toz dehuns
Cil sains, et quant il fu peschierres
Et puis qu'il devint preeschierres

Fu tous jors des meilleurs li uns.

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(V. s.

On voit dans cet exemple la forme pecierres bien distincte de peschierres, c.-à-d. pêcheur. Ce de l'Ile-de-France et de la Picardie. (V. ci-des

Il serait superflu de multiplier davantage le taillés; je me contenterai d'indiquer encore qu prenaient la même forme, pour montrer comb avait d'extension dans le vieux français:

(1) Jengleur, gengleor, etc., ont été formés par analogie à jo latin cauculator, joueur de gobelets. La musique était, dans le qu'exerçaient les jongleurs; plus tard ils furent eux-mêmes poètes et c gagner la faveur de la foule, ils se mirent encore à escamoter, ce coup dans l'esprit du public; et on finit par ne voir en eux que des leur laissant le nom de jongleurs. De là, en partie, l'acception dé de jongleur prit dans la langue fixée. Je dis en partie, parce qu auxquels se livrèrent ensuite les sociétés de jongleurs rendirent leur méprisable. (Voy. sur caucus, cauculator, le travail aussi intéress Dr. M. Sachs, intitulé: Beiträge zur Sprach- und Alterthumsforschu

mi

Li conseillieres (1287. J. v. H. p. 449) disieres (ib. p. 474) sieres (ib. 424) — miseres (Th. N. A. I, 1184) — li sainnieres, le saigneur (R. d. S. S. v. 2764) — li commandeires (H. d. M. 245) — tricherres (Ben. II, 7427) li defenderes (S. d. S. B. p. 572) nostre rachateres (M. s. J. p. 449)

- cil mimes conforteres (ib. 477) — li tempteres (ib. 500) menteires (S. d. S. B. 523) porseueres (ib. 556)

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li venqueres (Ph. M. 6023)

uns

li puinneres (Ch. d. R. 117) uns parlieres (R. d. S. S. p. 2) gabieres (ib. ead.) uns versefierres (Chast. III, v. 1) li mentierres uns beveres (R. d. 1. M. Préf. VIII) fauchierres, faucheur (Ch. d. S. II, 118)

(M. d. F. I, p. 389)

(ib. X) p. 516).

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un altre conforteor (ib. ead.) le vengeor (Ph. M. 10090) enchanson tailleor (Chast. XXVI. 2). li correor (Villeh. 490 b) li

harpeor (ib. 233) ·

Li autre versifieor (Chast. III, 7)

ancissor (Brut. v. 646)

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li conteor (ib. v. 10040) mi anceisur (Ben. II,
li caceor (Chr. d. Tr. III, 147)
li noble poigneor (Ch. d. S. I, 221) — li vangeor

li detraior (S. d. S. B. 557) li oeor (Ben. I, 2153) (ib. II, 94).

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-

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les correors (Villeh. 490c) les poigneors (H. d. V. 495 a)

les porteors (Th. N. A. 1013)

p. 18. IX), etc. etc.

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ses sages devineors (Brut.

à ses angigneors (Ch. d. S.

Le mot suivant, tout en se rapportant à la même règle, présente néanmoins une anomalie dans son singulier sujet:

La puciele seule trouva

Li trahitres, se li rouva . . . . (R. d. l. V. v. 3967. 8.)

Il est provez traïstres, mez jà nel traïron. (R. d. R. v. 4188.)

El traitor unt otrie

Sa felonie e sa faintie. (Ib. v. 631. 2.)

Or oies dou mal trahitour. (R. d. 1. V. v. 302.)

Li traitor s'assistrent lez à lez. (Ch. d. R. Intr. XXVII.)
Segnor, font li troi trahitour à nos chevaliers. (H. d. V. 209.)

Garde que tu ne soies dou lignage Judas,

Qui traï son seignor tantost eneslepas

As felons traitors qui ne l'amoient pas.

(Ch. d. S. II, 164.)

Il porra les trahitours suire. (R. d. 1. V. v. 4475.)

Il en est de même du mot pastres, paistres pastor, pastors. C. Les substantifs dont le radical se terminait en m, me, ou mp, perdaient leur e muet ou leur p final, et m se changeait en ʼn devant le s du singulier sujet; mais au pluriel régime ceux

(1) Il ne faut pas confondre, comme l'a fait Fallot (p. 88, lignes 3 et 5), la forme traitor, traître, et traitor, répondant à notre mot seau, qui se trouve Chast. XX, v. 188.

196. 221. 224. 240.

en me ajoutaient simplement un s au radical, et ceux en m ou mp éprouvaient le même changement qu'au singulier sujet.

devant le s du sin

Cette règle ne s'applique qu'en partie au dialecte normand; il aimait beaucoup la lettre m, comme j'ai déjà eu occasion de le faire observer, et il la conservait même gulier sujet et du pluriel régime. Ex.: Fum = fumée.

S. Suj.:

E li fums en soleit amunt lever.
Si com li funs passe les vanz.
Rég.: Qui est ceste ki montet par lo

(Q. L. d. R. III, 249.) (Brut. I, XXXIX.)

desert, si com vergele de

fum des especes de myrre et d'encens et de tote purriere de pigment? (M. s. J. p. 447.)

Que del grant fum de feu ardant ...

Nom.

(Ben. v. 39303.)

Et por ceu ke li nons et li malice des porseuors soit lonz de nos, si 'vos prei ju, chier frere, ke nos ades soyens sueyf et benigne li uns envers l'atre. (S. d. S. B. p. 557.)

Et por ceu prions nos en la Pater nostre ceste grace desoz lo nom del pain chaskejornal. (Ib. p. 540.)

Avec cels s'en ala mult grant plente de chevaliers et serjans dont li nom ne sont mie en escrit. (Villeh. 439 e.)

Puis à la France d'oir en oir,

Dont on ne puet les nons savoir. (Part. d. B. v. 395. 6.)

En Normandie:

De même:

E ù fust reclamez mis nums. (Q. L. d. R. III, 260.)

U recevront saint baptestire

El num del filz, de Jesu Crist. (Ben. II, v. 2044. 5.)

Teus fu l'entosche e li venims,
Morir l'estut . . . (Ben. v. 36952. 3.)

Li venims espant par tut le cors.
Mais Rustebues à ce respont
Qui la char du serpent espont
C'est li venins qu'ele maintient.
Nuls nel puet del venim garir.

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(Trist. II, p. 50.)

(Rutb. II, 35.) (Trist. II, 50.)

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Sur les confins de la Normandie, les formes de ce mot étaient: Li fluies (Ben. II, 3022) le fluie (ib. 6363) al fluie (ib. 9321) de fluies (ib. 6356)1.

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à ungros raim (Ben. 40812) –

(1) La forme fluive paraît avoir été aussi employée; on la trouve une ou deux fois dans les Sermons de St. Bernard, et souvent dans le Livre de Job, p. ex. p. 447 li fluives.

Tr. III, 67);

maint raim (S. d. S. B. 554) – les rains (P. d. B. 5889) de rains (Chr. d. la fains, faim (P. d. B. 996) en la faim (S. d. S. B. 565). Mult fust ainceis li chans finez; Mais mult greja les noz le jor. Noreis idunc le champ venquirent. (G. Gaimar I, 5.) D'Avalois furent trestuit li champ covri. (M. d. G. p. 54.) Dunt sanglant sunt li champ erbu. (Ben. 16425)

(B. d. S. M. I, 203.)

Li prodons qui es chans esteit. (Chast. VII, 11.)

Li hons, quant se repentiroit... (R. d. S. G. v. 188.)

La ire del homme ne fait mie la justice Deu. (M. s. J. p. 513.)

Si ont grant paur et mult sunt turbeit li saint homme cant il voient ke la prosperiteiz de cest munde lur creist. (Ib. p. 463.)

Glore soit à Deu ens haltismes, ce dient li engele, et en terre paix as hommes de bone volenteit. (S. d. S. B. p. 543.)

En Normandie:

Quels huens estes, por quel mellee

Avez atraite vostre espee? (Chast. IX, 50. 51.)

En l'ajurnee, cume li servanz al hume Deu levad, eissit fors e vit tut cel ost... (Q. L. d. R. IV, 367.)

Cume li hume le rei Achis virent David, distrent entre sei. (Q. L. d. R. I, 84.)

De dulce France, des humes de sun lign. (Ch. d. R. p. 92) Les composés suivaient la même règle:

al prodome (Villh. 432 e.) les prodomes (Ch. d. S. II, 90).

Nus prodons (R. d. 1. R. II, 354) prodome (ib. 467 d.) En Normandie:

Prozduem (B. d. S. M. I, 232)

En Picardie:

Uns preudons (Rutb. I, 237)

v. H. p. 421)

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par devant les proudoumes (1283. J. li preudoume (Phil. M. v. 16098).

Le mot dame, répondant à dominus, a une double forme, suivant qu'il se trouve devant les noms propres d'hommes ou le mot Dieu.

PREMIÈRE FORME.

S. Suj.: Puis cil de la cited manderent à la reine Jezabel cume il ourent uvered e que danz Nabotz fud si ultre.

De même:

(Q. L. d. R. III, 331.)

Si li nuncierent tutes les paroles que out parled danz Rap

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Par la presse chevauche .i. vassax adurez,

Danz Bernarz de Clermont, .i. chevaliers osez. (Ch. d. S. II, 136.)
Sire, fait il, bien a parle

Dans Loemers, et sermone. (P. d. B. v. 2409. 10.)

Dans Bernars (G. 1. L. I, 190) danz Oliver (Ch. d. R. 54, CV.)

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