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F'origine de l'amitié que ce prince conserva pour lui jusqu'à son dernier soupir. Bossuet lui adressa à cette occasion un compliment qui fut vivement applaudi, et qui flatta le noble orgueil d'un héros passionné pour la gloire. » Bossuet fit ensuite un voyage à Metz, où il alloit souvent pendant les va-cances, pour y remplir les devoirs de chanoine. Là, moins distrait qu'à Paris, il s'appliqua à la lecture des Pères avec une grande persévérance.

Il reçut cette même année le sous-diaconat à Langres. Il est constant, par toute sa conduite, que, depuis qu'il avoit commencé à se connoître, il s'étoit destiné à l'état ecclésiastique. Ainsi je ne vois aucun fondement à ce que dit un homme très-célèbre1, que Bossuet avoit d'abord projeté de prendre le parti de la robe. Ce fait ne s'accorde pas avec ses actions, et ne peut se concilier avec les mémoires sur sa vie, qui ont été dressés par des prêtres qui avoient longtemps vécu avec lui.

Il revint à Paris, après avoir reçu le sous-diaconat à Langres. M. Cornet Padmit dans la confrérie du Rosaire, établie au collège de Navarre. Il fit en cette occasion un discours rempli de piété, le 24 octobre 1648, dont on voit encore l'éloge dans les registres de cette maison.

Son amour pour l'étude ne l'empêcha point d'entrer dans les emplois du collége. Il eut la complaisance de vouloir bien être procureur de la communauté des bacheliers, au commencement de l'année 1649. Ce fut dans les premiers jours de cette même année que commença la guerre de la Fronde, et que le grand Condé tenta de réduire Paris par la famine. Bossuet racontoit que, pendant ce blocus, il avoit gardé, à la ruelle de son lit, quatre sacs de farine qu'on y avoit déposés pour assurer la subsistance de ses confrères.

M. de Launoy, le plus savant docteur de la société de Navarre, qui demeuroit pour lors dans le collége de ce nom, prit la plus grande estime pour le jeune bachelier. Mais celui-ci ne voulut jamais se lier étroitement avec ce docteur, dont les sentiments hardis ne lui paroissoient pas pouvoir se concilier facilement avec les décisions de l'Eglise. Ce fut Bossuet qui, quelque temps après, lorsqu'il avoit déjà une grande considération, fit interdire, par le crédit de M. le chancelier Le Tellier, les conférences qui se tenoient chez M. de Launoy, dans lesquelles on ne parloit pas avec assez de circonspection des dogmes reçus. Mais cette défense se fit avec tous les ménagements que méritoient la probité et les lumières de M. de Launoy.

Bossuet n'étoit pas encore dans les ordres, lorsqu'il prit la résolution de s'adonner à la prédication, pour laquelle il faisoit paroître les plus grandes dispositions. Il avoit entendu dire, et il avoit lu dans Cicéron, dans Quintilien, et dans tous les maîtres d'éloquence, que la prononciation étoit une partie essentielle de l'orateur. Il imagina qu'en allant quelquefois au théâtre pour y examiner le jeu des grands acteurs, il pourroit en tirer quelque avanLage. Il y alla donc, mais sans se faire une habitude de cet amusement. Il ne fut pas plutôt dans les ordres, qu'il renonça pour toujours au spectacle.

Vainement on voudroit se prévaloir de ce fait particulier, pour tenter d'affoiblir l'autorité des maximes de l'Eglise. Bossuet lui-même s'est élevé dans la suite de sa vie, avec toute la dignité de son ministère et l'ascendant de son génie, contre la licence des opinions qui tendoient à énerver la discipline ecclésiastique. C'est en lisant ces maximes sur la comédie, qu'on se

1 Voltaire. Siècle de Louis XIV.

convaincra qu'il est toujours plus sûr et plus utile, dans la direction spirituelle des âmes, de proscrire les théâtres que facile de les réformer. »

Il reçut à Metz le diaconat en 1649. Ce fut cette année même qu'il se lia très-étroitement avec le maréchal de Schomberg, gouverneur et lieutenant général des évêchés de Metz et de Verdun. Ce seigneur faisoit sa principale résidence à Metz, avec Marie de Hautefort, qu'il avoit épousée en secondes noces. Le mari et la femme étoient de la plus grande piété. Ils concurent pour l'abbé Bossuet les sentiments de la plus parfaite estime, et se déclarèrent publiquement ses protecteurs. Ce furent eux qui contribuèrent le plus à le faire connoître avantageusement à la cour. Il en conserva toute sa vie une trèsgrande reconnoissance. On assure que, depuis qu'il fut évêque de Meaux, il ne passoit jamais à Nanteuil, qui étoit de son diocèse, qu'il n'allât dire la messe dans le prieuré du lieu, où reposoient les corps du maréchal et de la maréchale de Schomberg.

Il entra en licence en 1650. M. Cornet exigea de lui qu'il fût directeur de la confrérie du Rosaire établie au collége de Navarre; et en conséquence il faisoit tous les samedis une exhortation. Il est fait mention, dans les registres du. collége, d'un discours qu'il fit le 14 août 1650, veille de l'Assomption, sur le triomphe de la Sainte-Vierge, rempli d'onction, de savoir et d'éloquence1.

Il soutint sa sorbonique le 9 novembre 1650. Elle occasionna une discussion avec l'abbé Chamillard, qui pour lors étoit prieur de Sorbonne. Il avoit exigé de l'abbé Bossuet des preuves par écrit de quelques conclusions de sa thèse. M. Pereyret, qui pour lors étoit grand-maître de Navarre, fut offensé qu'on eût fait une espèce d'affront au plus digne sujet de la licence. Il imagina que ce pouvoit être un effet de la rivalité des deux maisons; et, conjointement avec les docteurs de Navarre, il ordonna à l'abbé Bossuet de ne donner au prieur de Sorbonne que le titre de doctissime domine prior, au lieu de celui de dignissime qu'on étoit dans l'usage de lui donner, et qu'en conséquence il prétendoit lui être dû. Le prieur, offensé de ce que l'abbé Bossuet manquoit au cérémonial, et soutenu des docteurs de la maison de Sorbonne, rompit l'acte. Alors les docteurs de la maison de Navarre se transportèrent aux Jacobins, où se rendirent tous les bacheliers de la licence, et l'acte fut soutenu dans l'école de Saint-Thomas-d'Aquin. La maison de Sorbonne prétendit qu'il étoit nul. Cette contestation donna occasion à un procès qui fut porté à la grand'chambre. L'abbé Bossuet plaida lui-même sa cause en latin 2. L'abbé Chamillard, qui étoit présent, n'osa se commettre avec un adversaire si redoutable : il laissa parler pour lui et pour la Sorbonne les avocals. M. Omer Talon, avocat général, conclut pour l'abbé Bossuet, et l'arrêt lui fut favorable. M. le premier président, l'illustre Matthieu Molé, en le prononçant, fit l'éloge de l'abbé Bossuet. Mais en même temps qu'il fut décidé que la thèse soutenue aux Jacobins tiendroit lieu de sorbonique, il fut réglé qu'à l'avenir le prieur de Sorbonne seroit traité de dignissime, suivant l'usage ordinaire. L'arrêt est du 26 avril 1651.

L'abbé Bossuet finit sa licence cette même année. Il s'étoit fort appliqué

1 Les règlements de la faculté obligeoient chaque licencié à soutenir une thèse, connue sous le nom de sorbonique, parce qu'elle avoit toujours lieu en Sorbonne.

2 On n'a jamais pu retrouver ce discours, ni l'éloge de M. le Prince, fait le jour de la tentative, malgré les recherches qui en ont été faites par un homme qui avoit été très-attaché à M. Bossuet. (Mémoires de Ledieu.)

à l'étude de l'Ecriture sainte, et avoit lu avec grande attention les Pères et les conciles. Saint Thomas étoit son maître dans la scolastique, et il a fait gloire toute sa vie de ne jamais s'écarter de sa doctrine. Il aimoit à répéter qu'il en trouvoit les principes plus suivis, et plus conformes à la doctrine commune de l'Eglise et de saint Augustin, que ceux des autres écoles. Il embrassa jusqu'au système de la prémotion physique, qu'il regardoit comme un principe très-propre et très-solide pour expliquer les principales difficultés de la matière de la grâce. C'est ce que l'on peut voir dans la Défense de la tradition et des saints Pères, imprimée après sa mort. Il y explique toute l'économie de ce mystère, les divers sentiments de l'école, les difficultés qui se trouvent dans chaque système, ce que la tradition et les décisions de l'Eglise nous obligent de croire; enfin ce qui est de foi et ce qui n'est que de curiosité, et dont il faut s'abstenir, comme dit saint Augustin.

Il brilla dans la licence ses thèses et ses disputes le faisoient admirer. C'est le témoignage qu'en ont rendu ses maîtres et ses compagnons d'étude. Cependant il n'eut que le second lieu, quand il fut question de prendre le bonnet de docteur. Ce fut l'abbé de Rancé qui eut le premier peut-être que l'avantage qu'il avoit d'appartenir à des ministres puissants et à des prélats considérables contribua à lui faire donner cette préférence sur l'abbé Bossuet. Il se prépara à la prise de bonnet, comme à une des plus importantes actions de sa vie. Il la regardoit comme un dévouement de sa personne à la défense de la vérité, pour laquelle il croyoit devoir exposer sa vie, si l'occasion s'en présentoit. Il se ressouvenoit encore, étant évêque de Meaux, du discours qu'il prononça dans cette occasion devant le chancelier de l'université, à l'archevêché; et il le répéta un jour devant l'abbé Ledieu, son secrétaire; et cela, plus de cinquante et un ans après sa réception. Voici ce discours, dont l'abbé Ledieu prit aussitôt copie.

Ibo te duce lætus ad sanctas illas aras testes fidei doctoralis, quæ majores > nostros toties audierunt; ibi exiges à me pulcherrimum illud sanctissi» mumque jusjurandum, quo caput hoc meum addicam neci propter Christum, meque integrum devovebo veritati. O vocem non jam doctoris, sed > martyris; nisi fortè ea est convenientior doctori quò magis martyrem decet. > Quid enim doctor, nisi testis veritatis? Quamobrem, ô summa paterno > in sinu concepta veritas, quæ elapsa in terras te ipsam nobis in Scripturis > tradidisti, tibi nos totos obstringimus, tibi dedicatum imus quicquid in > nobis spirat, intellecturi posthac quam nihil debeant sudoribus parcere, > quos etiam sanguinis prodigos esse oporteat 1. »

Ce fut le 16 mai 1652 qu'il prit le bonnet de docteur. Les plus célèbres théologiens étoient convaincus, dans ce temps-là, de l'importance des devoirs

1 J'irai sous votre conduite, et plein de la plus vive joie, à ces saints autels, témoins de » la foi doctorale, si souvent jurée par nos saints prédécesseurs. Lá vous m'imposerez ce ➤ noble et sacré serment, qui dévouera ma tête à la mort pour le Christ, et toute ma vie à la » vérité. O serment! non plus d'un docteur, mais d'un martyr; si pourtant il n'appartient » d'autant plus à un docteur, qu'il convient plus à un martyr. Qu'est en effet un docteur, sinon ➤ un intrépide témoin de la vérité ? Ainsi, ô vérité suprême, conçue dans le sein paternel * d'un Dieu, et descendue sur la terre pour se donner à nous dans ses saintes Ecritures, nous > nous enchainons tout entier à vous; nous vous consacrons tout ce qui respire en nous. Et » comment lui refuserions-nous nos sueurs, nous qui venons de jurer de lui prodiguer notre sang? »

Le sentiment vrai et passionné qui inspira ce serment à Bossuet, et la conscience d'y avoir ` été fidèle pendant un demi-siècle, servirent sans doute à le graver dans sa mémoire.

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auxquels engage la dignité de docteur. Il est rapporté dans l'histoire du grand et illustre Antoine Arnauld, qui prit le bonnet de docteur dix ou onze ans avant Bossuet, le 19 décembre 1641, que le jour de cette cérémonie, se tournant vers ceux qui prenoient le bonnet avec lui, il leur dit : « Je ne » sais, messieurs, si nous pensons assez à l'action que nous allons faire. Ce » n'est pas ici une simple cérémonie, c'est un grand engagement; et il ne faut pas y entrer sans avoir bien fait réflexion jusqu'où il peut nous » conduire dans la suite, et dans les rencontres que Dieu fera naître. » Bossuet étoit augmenté de dignité dans l'église de Metz 2. Il fut archidiacre de Sarrebourg environ deux ans. Il fut fait ensuite grand-archidiacre le 5 septembre 1654.

Il avoit reçu l'ordre de prêtrise dans le carême de l'an 1652. Dès qu'il fut prêtre, il crut devoir célébrer fréquemment la messe : il avoit coutume de la dire les dimanches et les fêtes, suivant l'esprit du concile de Trente; il la disoit aussi tous les jours des octaves des grandes fêtes, les jours de jeûnes, et tout le carême.

Pour se bien préparer à sa première messe, il fit une retraite à SaintLazare. Vincent de Paul, instituteur des lazaristes, et supérieur général de cette congrégation, y étoit pour lors. L'abbé Bossuet lia une étroite amitié avec ce saint prêtre, qui l'associa à la compagnie des ecclésiastique connus sous le nom de Messieurs de la Conférence du Mardi.

Ces conférences avoient commencé l'an 1655, et avoient toujours été continuées depuis avec un très-grand fruit 3. L'assemblée de ces messieurs, petite au commencement, se multiplia avec une bénédiction particulière : elle a servi comme d'une pépinière sacrée qui a fourni à la France un grand nombre de prélats respectables : plus de deux cents ecclésiastiques y furent reçus pendant la vie de Vincent de Paul. I n'y admettoit que ceux qui étoient dans les ordres sacrés, et leur réception ne se faisoit qu'après une longue information sur leurs mœurs. Leurs emplois étoient d'aller catéchiser et confesser dans les hôpitaux, dans les prisons et dans les villages.

On traitoit, dans les Conférences du Mardi, de tout ce qui pouvoit avoir rapport au ministère ecclésiastique, et aux vertus convenables à un ministre de l'Evangile. Bossuet est convenu que c'étoit à Vincent de Paul, après Dieu, qu'il devoit l'amour qu'il avoit pour la piété et pour la discipline ecclésiastique. Il en fut toute sa vie très-reconnoissant ; et dans une lettre qu'il écrivit au pape Clément XI, pour solliciter la canonisation du bienheureux Vincent de Paul, le 2 août 17021, il rappelle avec complaisance le temps qu'il avoit passé sous la discipline de ce pieux ecclésiastique. Vincent, que la reine Anne d'Autriche respectoit beaucoup, avoit une grande considération à la cour; mais il ne faisoit usage de son crédit que pour engager la reine à faire de bonnes actions, et pour lui recommander ceux en qui il connoissoit du mérite. Il lui parla souvent de l'abbé Bossuet, comme d'un sujet de la plus grande espérance.

A Hist. de M. Arnauld, pag. 42.

2 Hist. de Meaux, liv. V, n. 67.

3 Vie de Vincent de Paul, liv. I, chap. xxvit, liv. II. chap. II.

4 In eam sodalitatem cooptati sumus, quæ pios presbyteros, ipso duce et auctore, in unum colligebat. De divinis rebus per singulas hebdomadas ille nos ad sacerdotium promovendos sua suorumque operâ juvit.

M. Cornet, de son côté, se proposa de lui faire faire son chemin par le moyen du cardinal Mazarin, premier ministre, et distributeur des grâces. Ce grand-maître avoit imaginé de faire au collège de Navarre un bâtiment qui pût disputer de magnificence à ce que le cardinal de Richelieu avoit fait en faveur de la Sorbonne, et il le proposa au cardinal.

Le premier ministre agréa le projet, et crut que rien ne seroit plus honorable pour son ministère que d'imiter l'exemple de son prédécesseur, et même de chercher à le surpasser. Mais quand il fut question de commencer l'ouvrage, le grand-maître de Navarre fut retenu par la considération de son âge avancé, et de la foiblesse de sa santé. Il craignit avec raison de ne jamais voir ce projet exécuté, et que si le cardinal et lui mouroient au milieu de l'exécution, le collége de Navarre ne s'en trouvât que plus mal. Pour prévenir une partie de ces inconvénients, dès qu'il vit l'abbé Bossuet docteur, il le sollicita vivement d'accepter la place de grand-maître de Navarre. Il lui représenta que ce poste ne pouvoit que contribuer à son avancement, par la liaison qu'elle lui procureroit avec le premier ministre, auprès duquel il se trouveroit engagé de travailler. Il lui fit apercevoir aussi que ce seroit un très-grand honneur pour lui de rendre un service signalé à la maison de Navarre, et à tout le corps de l'Université, qui verroit avec une extrême satisfaction son plus ancien collége être ainsi décoré.

L'abbé Bossuet ne donna point dans ce projet : il le regarda comme inspiré plutôt par la rivalité et la vanité, que par des motifs de piété. Il crut qu'il étoit plus convenable pour lui d'aller à Metz, où l'appeloit son devoir de chanoine et d'archidiacre. Il s'y rendit donc, et il y remplit ses fonctions avec la plus grande exactitude. Il étoit le premier à tous les offices, où il édifioit tous ceux qui étoient témoin du recueillement avec lequel il chantoit les louanges du Seigneur. Il s'occupoit d'ailleurs à étudier et principalement à méditer l'Ecriture sainte, et à approfondir la tradition. Il savoit la Bible presque par cœur. Ceux qui nous ont laissé des Mémoires sur sa vie nous ont appris le jugement qu'il portoit des principaux Pères de l'Eglise. Il regardoit saint Chrysostome comme un modèle pour ceux qui doivent monter en chaire : il disoit que c'étoit le plus grand et le plus parfait prédicateur qu'il y eût eu dans l'Eglise. Il donnoit la préférence à saint Augustin sur tous les autres Pères : il le lisoit continuellement, afin, disoit-il, d'y apprendre les grands principes de la religion. Il en avoit fait de longs extraits sur sa théologie, et sur sa manière de prêcher. Il avoit d'abord lu ce Père dans l'ancienne édition connue sous le nom du grand Navire, et l'exemplaire dont il s'étoit servi étoit rempli de ses remarques. Lorsque l'édition des bénédictins parut, il lui donna la préférence qu'elle méritoit : il ne faisoit plus aucun voyage qu'il ne l'eût avec lui. Il s'étoit tellement nourri de la doctrine de ce saint, et il étoit si attaché à ses principes, qu'il n'établissoit aucun dogme, ne faisoit aucune instruction, ne répondoit à aucune difficulté que par saint Augustin. Il y trouvoit la défense de la foi, et la doctrine des mœurs. Quand il avoit un sermon à faire, il prenoit saint Augustin. Quand il avoit une erreur à combattre, un point de foi à établir, il lisoit saint Augustin. Il s'étoit fait une si grande habitude de son style, de ses principes et de ses propres paroles, qu'il a rétabli une lacune de huit lignes dans le sermon 299 de l'édition des bénédictins. Ce sermon n'avoit pas encore paru. Les bénédictins ont reconnu que cette lacune avoit été bien rétablie, et ils en ont fait honneur à Bossuet.

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