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XIX. Les Croix et les Afflictions.

Portez vos croix comme Jésus-Christ a porté la sienne. Avec patience; elles vous viennent de Dieu. En esprit de pénitence; quelle pénitence feriez-vous pour vos péchés passés? Avec amour et avec reconnaissance; c'est un effet de la bonté de Dieu, qu'il vous visite et qu'il vous punisse en ce monde. En les unissant à celles de notre Seigneur, elles tirent de cette union tout leur mérite devant Dieu. Si vous souffrez de cette sorte, outre que vous adoucissez vos peines pour cette vie, vous vous préparez des trésors de mérite et de gloire pour l'autre. (Voyez plus loin la Prière pour demander la conformité à la volonté de Dieu.)

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Il y en a de nécessité: sanctifiez-les par une intention pure de remplir vos devoirs et de suivre les ordres de la Providence. Il y en a de charité faites-les par un esprit de religion. Il y en a de bienséance:

regardez-les comme des moyens d'entretenir la société civile, et réglez-les selon les maximes de l'Evangile. Il y en a de dangereuses: retranchez-les absolument. Il y en a de vaines et d'inutiles: vous ne vous les permettrez pas, si vous êtes persuadé que le temps est précieux et qu'il en reste peu, quand on connaît la multitude de ses devoirs et quand on veut les remplir.

XXI. La Conversation.

Évitez-y quatre défauts: l'inutilité ; Jésus-Christ nous avertit que nous rendrons compte d'une parole oiseuse. La vanité ou l'estime des biens du monde; rien n'est plus contraire aux maximes de l'Évangile. La médisance; c'est, dit-on, le sel de la conversation, et c'est la perte de l'ame de celui qui médit, de celui qui l'écoute avec complaisance, et de celui qui, pouvant l'empêcher, ne le fait pas. La liberté des paroles qui blessent la pudeur, non-seulement de celles qui expliquent les choses sans retenue, mais des paroles ar

tificieuses et équivoques, sources funestes de mille pensées mauvaises, de désirs et d'actions criminels. La raillerie, quand elle dégénère et qu'elle choque la bienséance, la charité et la religion.

PORTRAIT DU VRAI CHRÉTIEN.

C'EST au chrétien qu'il est dit: Regarde et fais suivant le modèle qui t'a été montré sur la montagne; ce modèle, que le chrétien doit copier, c'est Jésus-Christ. Ainsi l'on doit trouver, dans les actions et la vie d'un chrétien, la vie et les actions de Jésus-Christ, puisqu'un vrai chrétien, suivant la pensée d'un Père, est un autre Jésus-Christ.

Le chrétien prie comme Jésus-Christ sur la montagne, avec recueillement, avec humilité, avec confiance.

Il est accessible comme Jésus-Christ l'était aux pauvres, aux ignorants, aux pe

tits enfants; il est sans fierté, sans prétention, sans hauteur; il se fait tout à tous pour les gagner tous.

Il converse comme Jésus-Christ avec ses disciples; ses entretiens sont édifiants, charitables, assaisonnés de gravité, de douceur et de simplicité.

Il est humble comme Jésus-Christ, qui, à genoux lava les pieds de ses apôtres et même ceux de Judas, dont il connaissait la perfidie il se regarde comme le moindre de ses frères et comme le serviteur de tous.

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Il obéit comme Jésus-Christ qui fut soumis à Marie et à Joseph, obéissant jusqu'à la mort et à la mort de la croix; il obéit à ses parents, à ses maîtres et à tous ses supérieurs, parce qu'il ne regarde en eux que Dieu, dont ils tiennent la place.

Il est dans ses repas comme JésusChrist à Cana et en Béthanie, sobre, tempérant, attentif aux besoins des autres, et plus occupé de la nourriture invisible que des viandes grossières dont se nourrit son corps.

Il est avec ses amis comme Jésus-Christ avec Jean et Lazare ; il les aime en Dieu et pour Dieu; il leur confie cordialement les secrets de son ame; et s'ils meurent à la grace, il met tout en œuvre pour les ressusciter.

Il souffre les privations et la pauvreté comme Jésus-Christ, qui n'avait pas où reposer sa tête; les contradictions et les calomnies, comme Jésus-Christ celles des Scribes et des Pharisiens, laissant à Dieu le soin de le justifier; les affronts et les outrages, comme Jésus-Christ lorsqu'on lui donna un soufflet, qu'on lui cracha au visage et qu'on insulta dans le prétoire à sa royauté; les peines d'esprit, comme Jésus-Christ triste jusqu'à la mort au jardin des Olives, et abandonné de son Père dans son agonie; les peines du cœur, comme Jésus-Christ trahi par un de ses disciples, renié par un autre et délaissé par tous; les maladies et la mort, comme Jésus-Christ, qui, la tête déchirée par les épines, le corps par les fouets, les pieds et

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