A CANT E. Vous devez être en horreur à vous-même. LE CHEVALIER. Oui, je le fuis, mais mon remords extrême Je fus furpris par une indigne flamme; A CANT E. Madame! à moi! quel nom vous me donnez! Je fais l'état où mes parens font nés. COLETTE. Madame!.. oh oh! quel eft donc ce langage? A CANT E. Ceffez, Monfieur, ce titre eft un outrage; Un faux honneur qu'on ne doit point avoir. LE CHEVALIE R. Ah! que puis-je vous dire? Ce Ce nom m'eft cher: allez vous oublierez Mon attentat, quand vous me connaîtrez : ACANT E. Qui? moi, Monfieur! COLETTE (à Acante.) C'eft fon remords extrême. LE CHEVALIER. N'en riez point, Colette, je prétens A CANT E. Je ne fais pas quel deffein vous anime; LE CHEVALIER. C'eft le feul but que j'aurai désormais ; ACAN TE. Je le défire, & me plais à vous croire. LE LE CHEVALIER. Non, c'est en vain que vous vous offenfez. COLETTE. Bon, double injure. Cet homme eft fou, je l'ai pensé toujours. ( Elle fort.) SCENE SCENE V. ACANTE, LE CHEVALIER, DORMENE, DIGNANT. A CANT E. HElas, madame, une fille éperduë En rougiffant parait à vôtre vue. DIGNAN T. O cher objet! vous n'avez plus de père! A CANT E. Que dites-vous? DIGNA N T. Non, je ne le fuis pas. DOR DORMEN E. Non, mon enfant, de fi charmans appas A CANT E. Moi, Madame ? DORMEN E. Aprenez, Ma chère enfant, que Laure eft vôtre mère A CANTE. Elle! Eft-il vrai? DORMEN E. Gernance eft votre frère. LE CHE VALIER. Oui je le fuis, oui vous êtes ma fœur. ACANT E. Ah! je fuccombe. Hélas! eft-ce un bonheur? LE |