LE MARQUIS. Vous trouvez le moyen, Ayant fi peu, de faire encor du bien. DORMEN E. Vous êtes jufte & fage. Votre famille a fait plus d'un outrage Au fang de Laure, & ce fang généreux Fut par vous feuls jufqu'ici malheureux. LE MARQUIS. Comment ? comment? DORMEN E. Le Comte votre père, Homme inflexible en fon humeur févère, Oprima Laure, & fit par fon crédit Caffer Caffer l'himen; & c'est lui qui ravit Les nobles droits du fang dont elle eft née. LE MARQUI Ș. Oui, mais je ne dois pas Aller trop loin. DOR DORMEN E. Comment, trop loin? LE MARQUIS. Hélas!... Madame, un mot: conseillez moi de grace; Que feriez-vous, s'il vous plait, à ma place ? DORMEN E. En tous les tems je me ferais honneur LE MARQU I S. Eft dans le trouble, & fes yeux dans les pleurs. LE MARQU I S. Daignez m'aider à calmer fes douleurs. Allons Allons, j'ai pris mon parti: je vous laiffe; Et pardonnez à mon efprit confus, (il fort.). SCENE X. DORMENE feule. Dans cet état quel chagrin peut le mettre? Qu'il est troublé ! j'en juge par fa lettre ; Sur fon parent? demandait-il ma main? Le chevalier jadis m'a courtisée, Mais qu'efpérer de fa tête infenfée? L'amour encor n'eft point connu de moi; |