Ils disent que fur l'heure Chacun s'en aille & qu'Acante demeure. Oh! nous aimons la loi, nous. MATURIN (au Baillif.) Mais doit-on?... Mad. BERTHE. Eh quoi, benet, te voila bien à plaindre ! DIGNAN T. Allez, d'Acante on n'aura rien à craindre. Quand près de vous il daignera fe rendre, Quand Quand fans témoin il pourra vous entendre, Remettez lui ce paquet cacheté, ( lui donnant des papiers cachetés. ) C'est un devoir de vôtre piété, Ah! je le dois; de vous je me fépare, M. BERTH E. Marchons, marchons, tous ces beaux complimens Sont pauvretés qui font perdre du tems. Venez, Colette. Co COLETTE (à Acante.) Adieu, ma chère amie. Je recommande à votre prud'homie A CANT E. Le cœur me bat; que deviendrai-je, hélas ! SCENE IV. LE BAILLIF, MATURIN, ACANTE. MATUR I N. JE n'aime point cette cérémonie, Maitre Baillif, c'eft une tirannie. LE BAILL I F. C'est la condition, fine qua non. MATUR IN. Sine qua non; quel diable de jargon! LE BAILL I F. Pas encore: D'un Il faut premier que Monfeigneur l'honore D'un entretien, felon les nobles us MATURI N. Ces maudits us quels font-ils? LE BAIL LIF. L'épousée Sur une chaife eft fagement placée ; Puis Monfeigneur dans un fauteuil à bras, Monfeigneur avec grace Fait un préfent de bijoux, de rubans, Comme il lui plait. MATUR I N. Paffe pour des préfens. LE BAIL LIF. Puis il lui parle, il vous la confidère, MATURI N. Fort bien; Et quand finit s'il vous plait l'entretien? LE BAILLI F. Expreffément la loi veut qu'on demeure MATUR I N. Un quart d'heure eft beaucoup: & le mari Pour écouter fa femme? LE BAILL I F. La loi porte, Que s'il ofait fe tenir à la porte, Se préfenter avant le tems marqué, Faire du bruit, fe tenir pour choqué, S'é |