Je fuis Picard; je revois avec joie Tous mes vaffaux. LE BAIL LIF. Les Grecs de qui la proye. LE CHEVALIE R. Ah finiffez! Notre gros Maturin, La belle Acante eft votre proye enfin? MATUR IN. Ouida, monfieur, la fiançaille eft faite, COLETTE. Oh tu ne l'auras pas; Je te le dis, tu me demeureras. Oui, Monfeigneur, vous me rendrez justice ; Vous ne fouffrirez pas qu'il me trahiffe ; La chofe eft conftatée. Colette eft folle, & je l'ai déboutée. COLETTE. Ça n'y fait rien, & Monfeigneur faura Je dois d'un père avec raifon chéri MATUR IN. Vous voyez bien qu'en effet elle m'aime. LE MARQUIS. Sa réponse eft d'une prudence extrême; LE LE CHEVALIER. Bon, bon, tant mieux. LE MARQUIS (à Acante.) Votre père verra Que j'aime en lui la probité, le zèle, COLETT E. Et de moi donc ? LE MARQUIS. De vous, Colette, auffi. Cher Chevalier, retirons nous d'ici; Ne troublons point leur naïve allégreffe. LE BAILL I F. Et votre droit, Monfeigneur, le tems preffe. MATUR IN. Quel chien de droit! Ah me voilà perdu. Co Va, tu verras. COLETTE. M. BERTH E. Maturin, que crains-tu? LE MAR QUI S. Vous aurez foin, Baillif, en homme fage, LE CHEVALIER. Ah quel Caton! mais mon Caton, je pense, La fuit des yeux, & non fans complaifance; Mon cher coufin. LE MARQUIS. Eh bien? LE CHEVALIER. Gageons tous deux Que vous allez devenir amoureux. LE MARQUIS. Moi! mon coufin! LE |