Chez le Baillif, ma bonne, allons l'attendre Un peu d'haleine. A CANT E. Ah! croyez que mes fens Sont Sont pénétrés de vos foins indulgens; MATURI N. Madame Berthe, on ne diftingue guère A CANTE. Ah! que je fens de trouble & de chagrin ! SCENE VI. ACANTE, COLETTE. COLETTE. AH! n'en fais rien, croi moi, ma chère amie. Du mariage aurais-tu tant d'envie? Tu peux trouver beaucoup mieux, -que fait-on? Aimerais-tu ce méchant ? ACANTE. A CANT E. Mon Dieu non. Mais vois-tu bien, je ne fuis plus foufferte Je fuis chaffée, il me faut un abri, COLETTE. Nous l'attendons. A CANT E. Bientôt ? COLETTE. Je ne fais guères Dans mon taudis les nouvelles de cour. ACANTE. A CANT E. Ah! s'il pouvait me protéger ici! COLETT E. Je prétens bien qu'il me protège auffi. A CANT E. On dit qu'à Metz il a fait des merveilles Et qu'importe? Ne m'en faites pas, vous, & que je forte A CANT E. Comme le tien mon cœur eft plein d'ennuis. Non loin d'ici quelquefois on me mène Dans un château de la jeune Dormène.... COLETT E. Près de nos bois?.... ah! le plaifant château! De Maturin le logis eft plus beau, Et Maturin eft bien plus riche qu'elle. A CANT E. Oui, je le fais; mais cette demoiselle Qu'on nomme Laure, & de qui l'ame eft bonne. COLETTE. Qu'importe encor? A CANTE. Les gens d'un certain nom; J'ai remarqué cela, chère Colette, En favent plus, ont l'ame autrement faite, COLETT E. Qui, dès leurs premiers ans, Avec grand foin leur ame eft façonnée; La |