Dans Ramire & dans vous il confondrait peut-être.. ZULIM E. Ofez-vous bien penfer que je protège un traître? MOHADIR. Madame, pardonnez un injufte foupçon. (il fort.) SCENE V. ZULIME, SÉRA ME. ZULIM E. AH! j'attens le trépas! Juste ciel qu'ai-je fait ? SÉRAM E. Vous laiffez un perfide au deftin qui l'accable. Vos jours font à ce prix. .... SÉRAM E. Tous deux feront punis; ne fongez plus qu'à vous. Détournez..... ZULIM E. Il ne voit en moi qu'une ennemie ; Il ne fait point, hélas! combien je fuis punie; SÉRAM E. Eh bien, de leurs forfaits féparez vôtre cause. Obtenez qu'il vous voye, & vôtre grace eft fûre. De Ramire! ZULIM E. SÉRAM E. De lui. Son indigne artifice Vous faifait fa victime, ainfi que fa complice. ZULIM E. Je ne le fais que trop. Hélas que de forfaits! SÉRAME. SÉRA ME. Que j'aime à voir vos yeux deffillés pour jamais! ZULIM E. Sérame, je l'adore. SÉRA ME. Qui! vous ? ZULIM E. Un Dieu barbare affemble dans mon cœur L'excès de la faibleffe, & celui de l'horreur. C'est en vain que j'ai cru triompher de moi-même. V Et Et c'est moi qui le perds! c'eft par moi qu'il périt! SCENE VI. ZULIME, ATIDE (amenée par des gardes.) ZULIM E. AH! qu'eft-ce que je voi! Ma rivale à mes yeux! Atide devant moi! A TID E. Oui, Madame, il eft vrai, je fuis vôtre rivale; ZULIM E. Avez-vous vû Ramire? A TIDE. Oui, je l'ai vû combattre, Et braver fon deftin, qui ne pouvait l'abattre ; On ! On prépare pour lui la mort la plus fanglante; ZULIM E. S'il eft mort, je fais trop le parti qu'il faut prendre. Ah! fi vous le vouliez, vous pouriez le défendre, Vendent bien cher leur vie & marchent au rivage; ZULIM E. Et vous me commandez encor de vous fervir? A TIDE. Quand je vous l'ai cédé, quand vous donnant ma vie, Quand j'ofais en ces lieux vous preffer à genoux Puis-je encor mériter vos fureurs inquiétes ? Que |