La persecution enhardit na faiblesse ; A MENA I D E Seule. U portai-je mes pas ? – d'où vient que je frisonne? donne. Ma cause est juite. - cieux! protégez ines desseins! (è Fanie qui catre.) Allons, rassurons nous. - Suis-je en tout obéie? FANI E. Votre esclave est parti, la lettre est dans ses mains. A M E N A Ï D E. Il est maitre, il est vrai, du secret de ma vie; . Ma Ma lettre par ses soins remise aux mains d'un Maure , F A N I E. pas est dangereux; mais le nom de Tancrède , A ME N A Ï D) E. F Α Ν Ι Ε. AMEN AÏDE. Α Μ Ε Ν Α Ι D E. Sa gloire. Qu'il se montre, il deviendra le maître. F A N I E. Son rival eit à craindre. A M E N AÏ DE. Ah ! combats ces terreurs, Et ne m'en donne point. Souviens toi que ma mére Nous unit l'un & l'autre à ses derniers momens ; Que Tancrède est à moi ; qu'aucune loi contraire Ne peut rien fur nos væux, & sur nos sentimens. Hélas ! nous regrettions cette ile si funeste, Dans le sein de la gloire & des murs des Céfars. Vers ces champs trop aimés, qu'aujourd'hui je déteste, Nous tournions tristement nos avides regards. J'étais loin de penser que le fort qui m'obsede Me gardàt pour époux l'oppresseur de Tancrède, Et que j'aurais pour dot l'exécrable présent Des biens qu’un ravisseur enlève à mon amant. Il faut l'instruire au moins d'une telle injustice; Qu'il apprenne de moi fa perte & mon suplice ; Qu'il hâte fon retour & défende fes droits. Pour venger un héros je fais ce que je dois. Ah! si je le pouvais, j'en ferais davantage. J'aime, je crains un père, & respecte son âge ; Mais je voudrais armer nos peuples foulevés, Contre Contre cet Orbassan qui nous a captivés. F A NIE Vous aviez paru craindre, A M E N A Ï D E. Je ne crains plus. F A N I E. On dit qu'un arrêt redouté Contre Tancrède même est aujourd'hui porté ; Il y va de la vie à qui le veut enfraindre. A M E N A Ï D E Je le fais , mon esprit en fut épouvanté ; Mais l'amour est bien faible alors qu'il est timide. J'adore , tu le fais , un héros intrépide; Comme lui je dois l'être. |