Réfignez-vous au ciel, vous n'avez plus que lui. L'HIER OPHANT E. Tout eft perdu. Les deux Rois furieux, Foulant aux pieds les loix, armés contre les Dieux, Jufques dans les parvis de l'enceinte facrée, Encourageaient leur troupe au meurtre préparée. Déja coulait le fang, déja le fer en main Caf Caffandre jufqu'à vous fe frayait un chemin. J'ai marché contre lui, n'ayant pour ma défense L'a cru maître à la fois & du temple & de vous. L'a plongé dans ce flanc où le Ciel irrité OLIMPIE tombant entre les bras d'une prêtreffe. Je meurs. Soutenez-moi :-marchons.-Vit-elle encore? L'HIER OPHANT E. Caffandre eft a fes pieds, il gémit, il l'implore, Aux innocentes mains qui raniment fes jours. OLIMPI E fe relevant. Caffandre à fes genoux! L'HIER OPHANT E. Il les baigne de larmes. A fes cris, à nos voix elle rouvre les yeux; Elle Elle tombe, elle touche au moment de la mort. Et levant à regret fa débile paupière, Allez, m'a-t-elle dit, miniftre infortuné OLIMPI E. Allons mourir près d'elle. -Exaucez moi, grands Dieux! Venez, guidez mes pas; venez fermer nos yeux. L'HIER OPHANT E. Armez vous de courage; il doit ici paraitre. OLIMPI E. J'en ai befoin, Seigneur & j'en aurai peut-être. Fin du quatriéme Acte. ACTE A CTE V. SCENE I ANTIGONE, HERMAS (dans le périftile. ) HERMA S. LA pitié doit parler, & la vengeance eft vaine. Un rival malheureux n'eft pas digne de haine. ANTIGONE. Quoi! Statira n'eft plus! HERMA S. C'est le fort de Caffandre, D'être toujours funefte au grand nom d'Aléxandre. Le Le temple retentit de fanglots & de plaintes. ANTIGONE. Non, non, de fon devoir elle fuivra les loix. Au moment du trépas font les loix des Dieux mêmes. Au fang de Statira font une jufte horreur. HERMA S. Seigneur, le croyez-vous ? ANTIGONE. Elle-même déclare Que fon cœur défolé renonce à ce barbare. S'il ofe encor l'aimer, j'ai promis fon trépas. HERMAS |