Obrazy na stronie
PDF
ePub

Schurerius, imprimeur de cette ville. Elle est dédiée par l'auteur à l'empereur Frédéric.

Le premier livre, en trente-trois chapitres, donne l'histoire du monde depuis la création jusqu'à la mort de Thonosconcoleros ou Sardanapale, roi des Assiriens.

Le second livre, en cinquante-et-un chapitres, va depuis Arbate, premier roi mède des Assiriens, jusqu'à la mort de Jules César assassiné dans le sénat romain.

Le troisième livre, en quarante-sept chapitres, va depuis le règne d'Octavien, jusqu'à la mort de l'empereur Constance, dont le fils, appelé Constantin, lui succède. C'est alors qu'ont fini les persécutions de la religion chrétienne. Otton en compte dix.

Le quatrième livre, en trente-trois chapitres, va depuis la mort de Maximien l'an 311 jusqu'à la fin de l'empire romain sous Augustule, et à l'entrée des Francs dans les Gaules. Il dit que les Francs avaient d'abord porté le nom de Sicambres.

Le cinquième livre, en trente-six chapitres, va depuis l'envoi fait par l'empereur Zénon en Italie, de Théodoric, roi des Goths, jusqu'au combat des trois frères Lothaire, Charles et Louis, fils de Louis-le-Débonnaire, l'an 841. L'auteur finit par

une déclamation contre l'incertitude de la marche ds événemens.

Le sixième livre, en trente-six chapitres, va depuis l'empereur Lothaire en orient et Michel en occident, jusqu'à la mort du pape Grégoire. Il parle d'une comète vue en 1066.

Le septième livre, en trente-six chapitres, va depuis l'élection du pape Victor, successeur de Grégoire, jusqu'à la mort de l'empereur Conrad, prédécesseur de Frédéric, l'an 1152. Dans le chapitre trente-cinq se trouve une liste des papes et des empereurs depuis l'ère chrétienne.

Le huitième livre, en trente-sept chapitres, est le dernier d'Otton de Frisingen; il va depuis les signes qui annoncent, selon l'auteur, la venue de l'antéchrist, jusqu'à la fin de la cité de Jésus Christ. Tout ce livre se rapporte à l'antéchrist et l'histoire n'y occupe aucune place.

II. Ottonis de S. Blasio, ad librum septimum chronici Ottonis Frisingensis episcopi, continuatæ historia appendix deducta in annum salutis M. CC. X. Nuncprimùm è tenebris in lucem prolata, ac typis edita.

Cet appendix, en cinquante-deux chapitres, va depuis l'an 1146, époque de l'élection du pape

Eugène, jusqu'au couronnement de l'empereur Othon, le 5 des calendes d'octobre 1209.

C'est donc seulement dans le septième livre de sa chronique, qu'Otton de Frisingen a pu parler des Guelfes et des Gibelins. Mais il parle seulement des fauteurs de Guelfe dans le chapitre vingt-six, intitulé :

De factione Boemorum, expeditioneque regis illorum. De ducatu dato Henrico fratri Leopaldi (sic), malisque plurimis ob hoc à Guelfone, et prædicto Henrico provinciæ Bajoariæ irrigatis.

Eo tempore Conradus Moraviensis comes, conspiratione factá cum Boemis, ducatum terræ illius affectans, de Moraviá in Boemiam exerci tum ducit. Cui cùm dux Ladislaus cum copus occurrere parat, à suis proditus, fugæ præsidio vix periculum mortis evasit: sicque profugus ad regem veniens, casum suum deplorat. Quem rex, misericordiá motus, cum exercitu in Boemiam reduxit, ac Pentecoste in urbe Pragá provinciæ illiús metropoli celebrata, Conrado fugato, in. ducatum restituit.

Non multò post Saxoniam ingressus, data in uxorem vidua ducis Henrici Lotharii imperatoris filia, fratri suo Henrico Marchioni, pacem cum Saxonibus fecit, eidemque Marchioni Noricum ducatum, quem consilio matris ducis Henrici filius jam abdicaverat, concessit. Quæ res in terrá nostrá maximæ discordia seminarium fuit. Guelfo enim princeps præfatum ducatum jure hæreditario contigisse calumnians, armatá manu in præsentiá ducis Bajoariam ingreditur, parteque provinciæ vastatá, regreditur. Ob ea dux inflammatus immenso coadunato milite, fines nostros ingreditur : multisque ecclesiarum reditibus direptis, tandem etiàm ipsius nostræ civitatis munitiones, propter quosdam ex ipsa, qui fautores Guelfonis dicebantur, destruxit. Cui dùm Guelfo cum copiis occurrere parat, audito quòd rex superventurus esset, cessit. Porrò dux simul cum rege castrum comitis Conradi, qui ex parte Guelfonis erat, obsidione clausit, vastatisque in circuitu universis, adjutorio regis in deditionem coegit, ac igne succendit.

Je rapporte ce chapitre en entier, qui fera connaître le stile de l'auteur et sa manière de raconter. En voici la traduction.

De la ligue des Bohémiens et de l'expédition de leur roi; du duché donné à Henri, frère de Léopold, et de plusieurs maux causés à cette occasion, par Guelfe et le susdit Henri, à la pro

vince de Bavière.

Dans ce tems-là, Conrad, comte de Moravie, s'étant ligué avec les Bohémiens, voulut s'emparer du duché de Bohême. Il conduisit pour cela une armée de Moravie en Bohême. Le duc Ladislas se préparait à le combattre avec ses troupes, lorsqu'il fut abandonné par les siens (1). Obligé de prendre la fuite, il ne sauva sa vie qu'avec peine. Il se réfugia auprès du roi (2), et lui raconta ses malheurs. Le roi, touché de compassion, le ramena en Bohême avec une armée; ils célébrèrent la fête de la Pentecôte dans la ville de Prague, métropole de cette province. Conrad, comte de Moravie, prit la fuite, et Ladislas fut rétabli dans son duché.

(1) L'an 1142, suivant l'Art de vérifier les dates, chronologie des rois de Bavière.

(2) Conrad, roi de Germanie, appelé par l'Art de vérifier les dates, empereur Conrad III. Il avait été couronné empereur en 1138. Henri-le-Superbe s'était opposé à son élection. C'est ce qui avait causé la guerre entr'eux.

« PoprzedniaDalej »