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« à tous ceux qui l'ont reçu, à ceux qui croient en

son nom.

« Celui donc qui, par sa foi en Dieu, est devenu << son fils, doit commencer par lui en rendre graces, << en professant publiquement ce qu'il est, et l'appe<«< lant son père. Et en disant que son Père est aux cieux, il témoigne, par ces premières paroles, pro« férées après sa renaissance divine, qu'il a renoncé « à son père charnel, et qu'il ne connaît pas d'autre père que celui qui est aux cieux. C'est ainsi qu'il « justifie cette parole de l'Écriture (1) :

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« Ceux qui disent à leur père et à leur mère : je ne a vous connais pas; à leurs frères je ne sais qui « vous êtes, et ceux qui oublient leurs enfans, ob<< servent ma loi et gardent mon alliance.

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<< Notre Seigneur nous défend dans l'Évangile (2) d'appeler personne notre père sur la terre, comme n'ayant qu'un père qui est au ciel. Et il répondit à « ce disciple qui disait que son père était mort (3) : << Suivez-moi, et laissez les morts ensevelir leurs "morts,

« Pour nous apprendre que le père des fidèles est toujours vivant. Mais nous ne l'appelons pas seule«ment le Père qui est aux cieux; nous ajoutons :

«

« Notre Père,

« C'est-à-dire le père de ceux qui croient, de ceux

(1) Deuteronome, XXXIII, 9.

(2) Évangile de saint Matthieu, XXIII, 9.

(3) Id., VIII, 22.

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qui, sanctifiés

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par

lui et renouvelés par la naissance spirituelle du batême, commencent à devenir ses enfans. Cette parole (1) est un arrêt contre les Juifs qui n'ont pas seulement méprisé, mais fait cruelle<< ment mourir le Christ qui leur avait été annoncé par les prophètes, et qui leur a été envoyé avant <<< tous les autres. Car ils ne peuvent plus nommer « Dieu leur père, puisque Notre Seigneur les a con« fondus quand il leur a dit (2);

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« Le père dont vous êtes né est le démon, et vous << voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été << homicide dès le commencement, et il n'a point per«< sévéré dans la vérité, car la vérité n'est point en << lui.

« Et Dieu indigné crie par le prophète Isaïe (3) : « J'ai nourri des enfans, je les élevés, et ils se << sont révoltés contre moi. Le taureau connaît son << maître; l'âne, son étable: Israël m'a méconnu; «< mon peuple est sans intelligence. Malheur à cette << nation perverse, à ce peuple chargé de crimes, à cette race d'iniquité, à ces enfans corrupteurs! Ils << ont abandonné l'Éternel, ils ont blasphémé le saint <«< d'Israël; ils se sont éloignés de lui.

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« C'est donc un reproche que nous leur fesons, << nous autres chrétiens, quand, en priant, nous appelons Dieu

<< Notre Père!

(1) Nôtre.

(2) Évangile de saint Jean, VIII, 43.

(3) Prophéties d'Isaïe, I, 2, 3, 4.

<«< Parce qu'il a commencé d'être à nous et cessé « d'être aux Juifs qui l'ont abandonné, et qu'un peuple pécheur ne peut pas conserver la qualité << d'enfant de Dieu, mais bien ceux qui ont reçu le

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pardon de leurs péchés et la promesse d'une éternité bienheureuse. C'est ce que Notre Seigneur lui« même déclare dans l'Évangile (1).

Quiconque commet le péché est esclave du pé« ché; or, l'esclave ne demeure pas toujours dans la «< maison, et le fils y demeure toujours.

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<< Mais considérez combien Notre Seigneur est bon « de vouloir que nous appelions Dieu notre Père, « et que, de même qu'il est son Fils, nous prenions <«< la qualité de ses enfans. Certainement ce nom est << si grand, que nous n'aurions jamais osé le prendre ainsi, si lui-même ne nous l'eût permis. C'est pourquoi, mes très chers frères, nous devons songer, quand nous appelons Dieu notre Père, qu'il faut << nous comporter comme des enfans de Dieu, afin « que, comme nous nous réjouissons de l'avoir pour « Père, il ait sujet de se réjouir de nous avoir pour « ses enfans. Vivons donc comme doivent vivre les temples de Dieu, afin qu'il paraisse que Dieu ha<< bite en nous! Que nos actions ne démentent point l'esprit que nous avons reçu; et puisque nous avons «< commencé d'être tout célestes et tout spirituels, ne << pensons qu'aux choses célestes et spirituelles! Car « Dieu a dit (2) :

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(1) Evangile de saint Jean, VIII, 34 et 35.

(2) Premier livre des Rois, II, 30.

« Je glorifierai celui qui m'aura glorifié; mais ceux qui me méprisent seront couverts d'ignominie.

<< Et le bienheureux apôtre, en l'une de ses épî« tres (1):

« Vous n'êtes plus à vous-mêmes : car vous avez « été achetés d'un grand prix. Glorifiez Dieu, et por<< tez-le dans votre corps. »

Seconde suite du Traité de saint Ciprien. Suite du commentaire sur l'Oraison dominicale.

252.

LXVIII. « Nous disons ensuite :

« QUE VOTRE NOM SOIT SANCTIFIÉ!

« Ce n'est pas que nous souhaitions que Dieu soit « sanctifié par nos prières; mais c'est que nous lui << demandons que son nom soit sanctifié en nous. Car, «< par qui Dieu pourrait-il être sanctifié, puisque c'est « lui qui sanctifie toutes choses? Mais, comme il a « dit (2):

<«< Sanctifiez-vous parce que je suis saint (3),

« Nous le prions de nous faire la grace de conser

(1) Première aux Corinthiens, IV, 19 et 20.

(2) Lévitique, XX, 7.

(3) Sancti estote, quoniam et ego sanctus sum. La Vulgate dit conformément à l'hébreu Estote sancti, quia ego sum Dominus Deus vester.

a ver la sainteté que nous avons reçue au batême, et « nous lui répétons tous les jours cette demande; «< car nous avons tous les jours besoin d'être sancti« fiés et purifiés de nos péchés, parce que nous pé«< chons tous les jours. Or, l'apôtre nous apprend quelle est cette sanctification que Dieu nous donne < par sa bonté, lorsqu'il dit (1):

«

"

<< Ni les fornicateurs, ni les idolâtres, ni les adul« tères, ni les efféminés, ni les sodomites, ni les vo<«<leurs, ni les avares, ni les ivrognes, ni les médi• sans, ni les ravisseurs du bien d'autrui, ne seront « héritiers du royaume de Dieu. C'est ce que quel<< ques-uns de vous ont été autrefois : mais vous avez « été lavés, vous avez été sanctifiés, vous avez été justifiés, au nom de Notre Seigneur Jésus-Christ, « et par l'esprit de notre Dieu.

«

« C'est cette sanctification que nous demandons qui demeure en nous; ct parce que Notre Seigneur « et notre juge défend de pécher désormais à celui qu'il a guéri et sanctifié.

«

« De peur qu'il ne lui advienne pire (2).

« Nous le prions sans cesse, jour et nuit, qu'il daigne, par sa bonté, conserver en nous la sainteté

« et la vie qu'il nous a communiquées par sa grace. Il y a après :

« Il

«

QUE VOTRE RÈGNE ARRIVE!

Nous demandons à Dieu son règne dans le même

(1) Première épître aux Corinthiens, VI, 9, 10, 11. (2) Évangile de saint Jean, V, 14.

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