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que celui d'exomologesin que Ciprien rapporte sous cette forme comme se trouvant dans la version des prophéties de Daniel (art. xxxvII) et qu'il traduit avec raison par confessionem, mot latin, employé par Cicéron.

Entre plusieurs éditions latines qui eurent cours avant saint Jérôme, postérieur à saint Ciprien, on distingue toujours l'ancienne ou l'italique, comme étant la plus claire ou la plus littérale (1). C'est sans doute celle que cite l'évêque de Carthage.

Seconde lettre écrite l'an 251 par saint Ciprien à saint Corneille (élu pape le 4 juin), où l'évêque de Carthage dit qu'il n'a point voulu admettre l'élection de Novatien, faite peu après celle de Corneille (2).

Ciprien à Corneille, son frère.

XXXIX. « Le prêtre Maxime, le diacre Augendus, << un certain Machée (3), et Longin, sont venus vers « nous, mon très cher frère, de la part de Novatien.

(1) Augustinus, i. 2, de Doctr. christ., c. 15.

(2) Cette lettre est cotée 41 dans l'édition de Pamélius et dans celle de 1726; 40 dans celle de Rigault et la traduction de Lom. bert, 44 dans celles d'Oxford et d'Amsterdam.

(3) J'ai écrit Maquée, p. 105, selon la prononciation.

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« Mais ayant appris par les lettres dont ils étaient porteurs, et su d'eux-mêmes, que Novatien a été « élu évêque de Rome; indignés de cette ordination illégitime et pernicieuse à l'Église catholique, nous << avons cru devoir, avant tout, les retrancher de notre communion, après avoir réfuté les raisons qu'ils alléguaient pour défendre une entreprise si irrégu<«< lière, et qu'ils tâchaient de soutenir opiniâtrement; «< car mes collègues qui se sont trouvés ici (1) en grand nombre, et moi, attendions le retour de nos collègues Caldonius et Fortunat, que nous vous « avions députés naguère, et aux autres évêques qui « ont assisté à votre ordination, afin que, nous rapportant comment toutes choses s'étaient passées, « cela fermât tout-à-fait la bouche au parti contraire. « Mais dans cet intervalle de tems, nos collègues Pompée et Étienne sont survenus, qui nous ont « particulièrement informés de la vérité, en sorte qu'après leur témoignage nous avons jugé inutile « d'écouter plus long-tems ceux que Novatien avait envoyés. Ainsi, quoiqu'ils aient demandé en pleine assemblée, avec des clameurs séditieuses, que l'on

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« eût à examiner publiquement les crimes qu'ils di<< saient devoir prouver contre vous, nous leur avons répondu qu'il n'était pas de la sagesse et de la gravité de tant d'évêques de souffrir que notre collègue, ayant déjà été élu et ordonné, et son élec«<tion approuvée par les suffrages de plusieurs per

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A Carthage, sans doute, pour le concile.

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<< sonnes considérables, on mît de nouveau son « honneur en compromis pour satisfaire à la passion « de ses envieux. Mais parce qu'il serait trop long de << renfermer dans une lettre tout ce qui a été dit « contr'eux pour les arrêter et pour les convaincre <«< d'avoir fait naître une hérésie dans l'Église, le

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prêtre Primitivus, notre frère, vous informera plei<«< nement de toutes choses quand il sera arrivé vers <<< vous; car afin de laisser partout des marques de « leur audace et de leur fureur, ils font ici tout ce qu'ils peuvent pour attirer dans leur parti schis«matique les membres de Jésus-Christ, et pour « déchirer le corps de l'Église qui est un; ils courent « de côté et d'autre dans les maisons et dans les villes, pour trouver des compagnons de leur révolte « et de leur égarement. Mais nous ne cessons de leur « représenter que c'est une impiété d'abandonner sa « mère (1), et qu'après qu'un évêque a été une fois « élu et approuvé par le témoignage de ses collègues << et du peuple, on n'en peut plus élire un autre. Ainsi « le meilleur parti qu'ils puissent prendre en cette <«< rencontre, puisqu'ils veulent passer pour défen« seurs zélés de l'Evangile, c'est de retourner dans le «< sein de l'Église. Je souhaite, mon très cher frère, « que vous soyez toujours en bonne santé. >>

Dans cette lettre, on voit que Ciprien prend le parti de Corneille contre Novatien, et cela devait être puisqu'en soutenant la cause de l'évêque de Rome, il

(1) C'est-à-dire l'Église.

soutenait la sienne propre. Voici ce qui lui était arrivé.

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On a vu dans sa première lettre (art. xxvIII), qu'il avait résolu de célébrer dans son Église la pâque de cette année 251. Il était fatigué en effet « d'un exil qui durait déjà depuis deux ans, et d'être tristement séparé des visages et des ieux de ses diocésains (1). « Une douleur et un gémissement continuel le cruci<< fiaient lui seul par une lamentation continuelle. Il << versait des larmes nuit et jour parce qu'il ne pouvait « embrasser un prêtre, ni jouir des embrassemens des «siens», c'est-à-dire de ses diocésains. Mais cette douleur, adoucie par l'espoir d'un retour à venir, fut portée au comble par la perfidie des cinq prêtres qui firent éclater durant la pâque de cette année le schisme renfermé depuis long-tems dans leurs cœurs coupables, et réduisirent Ciprien par leurs menaces et les piéges qu'ils lui tendirent, à ne pas oser retourner avant Pâques, « de peur qu'à son arrivée un tumulte plus grand ne s'élevât, et que l'évêque chargé de pourvoir en toute occasion à la paix et à la tranquillité, ne devînt lui-même l'objet d'une sédition « et ne fût l'occasion d'une nouvelle persécution plus «< fâcheuse (2). »

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Ces cinq prêtres ayant déjà conjuré auparavant contre l'épiscopat de saint Ciprien, avaient détourné quelques confesseurs du respect dû à l'évêque, et se

(1) Qu'il indique sous le nom des siens.

(2) Lettre 40, rapportée ci-dessus, art. xxvi.

XVII.

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livrèrent à des vices tout-à-fait honteux. « Ils cher«< chèrent ouvertement à s'attacher ceux qui étaient <«< tombés; ils les trompèrent par une doctrine fausse << et empoisonnée; ils les détournèrent de s'occuper à guérir leur blessure; et les invitèrent à une paix captieuse par le mensonge que leur inspira une té« mérité coupable, au lieu de les laisser apaiser Dieu << par une longue et continuelle satisfaction. »

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Ciprien leur attribue aussi le schisme de Félicissime dont il les croit les auteurs secrets. Quoique tant de maux eussent été faits par ces prêtres, Ciprien ne désirait pas qu'ils s'éloignassent volontairement; mais eux-mêmes se condamnèrent malgré son indulgence, et, par la Providence divine, Ciprien ne le voulant ni ne le souhaitant, au contraire pardonnant et gardant le silence, ils subirent la peine qu'ils avaient méritée (1).

Il était naturel que Ciprien ayant remporté une victoire si facile sur le schisme élevé dans son Église, espérât que les prétentions de Novatien seraient aisément renversées. Il parle de ces deux événemens dans la lettre suivante.

(1) Id., ibidem.

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