TABLEAU SYNOPTIQUE Rapports de l'office avec le saint sacrifice de la messe. Prière autorisée, authentique. De sa nature Prière publique. Prière continue. Paroles toutes divines. Saluts du très saint Sacrement Prédication Quant à la qualité Office simple. Fête principale ou secondaire. Fête universelle ou particulière. (Les uns communs à toutes les heures. Différentes parties composant les Vêpres. En quoi ils consistent. Différentes manières d'exposer le très saint Sacrement. Principales règles à observer. Désir de l'Église d'y voir assister les fidèles. Différentes (Prône, homélie, sermon, conférence, panégyrique, sortes Son but oraison funèbre. (Éclairer l'intelligence sur les vérités de la fol. Incliner la volonté vers la pratique de la vertu. On dolt l'écouter avec esprit de foi, attention et bonne volonté. CHAPITRE XXIII DES FÊTES CHRÉTIENNES SOMMAIRE. 1. Des fêtes en général. 2. Division de l'année ecclésiastique. 3. Le temps de l'Avent. 4. Le temps de Noël. Fête de Noël. La Circoncision. L'Epiphanie. La Présentation de Jésus au temple. 5. Le temps de la Septuagésime. 6. Le temps de Carême. Mercredi des Cendres. Dimanche de la Passion. Dimanche des Rameaux. Jeudi saint. Vendredi saint. Samedi saint. 7. Le temps pascal. Fête de Pâques. Procession de saint Marc. Les Rogations. Fête de l'Ascension. Fête de la Pentecôte. Fête de l'Invention de la sainte Croix. 8. Le temps de la Pentecôte. Fête de la très sainte Trinité. Fête du très saint Sacrement. Fête du sacré Coeur de Jésus. Autres fêtes de NotreSeigneur pendant le temps de la Pentecôte. Fête de la Dédicace des églises, 1. Des fêtes en général. 1. Qu'est-ce qu'une fête? Une fête, en général, est un jour de réjouissance publique, choisi pour honorer une personne, pour célébrer la mémoire d'un événement, etc. 2. Combien y a-t-il de sortes de fêtes? Deux sortes les fêtes civiles, qui ont pour objet une solennité d'ordre civil ou politique; et les fêtes religieuses, qui ont pour objet le culte divin. Toutefois les fêtes civiles elles-mêmes sont marquées d'un certain caractère religieux, chez les peuples où l'esprit public n'a pas été perverti. 3. Quelle est l'origine des fêtes religieuses? Elles ont pour origine l'institution même du culte public. Si haut qu'on remonte dans l'histoire des peuples, on trouve partout des fêtes établies en l'honneur de la divinité. On doit considérer comme des fêtes les invocations publiques du nom du Seigneur établies par Énos, du vivant d'Adam, ainsi que les sacrifices solennels offerts par Noé, par Abraham et les autres patriarches. Chez les Juifs, le sabbat et les fêtes de la Pâque, de la Pentecôte, des Tabernacles, etc., étaient d'institution divine. 4. L'Église a-t-elle le pouvoir d'établir des fêtes? Oui, car elle a reçu de son divin fondateur le pouvoir de régler tout ce qui concerne le culte divin. C'est donc légitimement qu'elle a institué, outre le dimanche, toutes ces fêtes que nous appelons chrétiennes a. 5. Quels fruits les fidèles retirent-ils de la célébration de ces fêtes? Les fidèles retirent de ces fêtes les plus précieux avantages: 1o Ces fêtes sont pour eux un excellent moyen de rendre à la très sainte Trinité, à Notre-Seigneur Jésus-Christ, à la très sainte Vierge, aux anges et aux saints, le culte qui leur est dû; ils y trouvent en même temps le meilleur aliment pour leur foi et leur piété, et une source abondante de grâces. 2° Ils s'y instruisent de plus en plus des mystères de la religion et se pénètrent de l'esprit du christianisme, qui est un esprit de prière, de charité, de pénitence. 3o Comme il n'y a pas de fète sans la célébration du sacrifice si salutaire de la messe, et que l'Église presse vivement les fidèles de participer en cette circonstance à la sainte victime, il y a là pour eux un riche trésor de bénédictions et de faveurs célestes. 4o Les fêtes procurent au peuple chrétien un repos des plus fortifiants pour l'âme et pour le corps, des joies pures et saintes, que sont loin d'égaler toutes les réjouissances profanes, même les plus honnêtes. 6. Comment se divisent les fêtes chrétiennes ? Elles se divisent: 1° relativement à l'obligation; 2o relativement à la solennité; 3o relativement à la date. 7. Que sont les fêtes relativement à l'obligation? Elles sont de précepte et de dévotion. 8. Que sont les fêtes relativement à la solennité? Elles sont du rite double de première classe, double de seconde classe, double majeur, double, semi-double, simple. Parmi les fêtes plus solennelles, il en est qui ont des vigiles et des octaves: des vigiles ↳, c'est-à-dire que les veilles ou jours qui les précèdent ont un office particulier qui les annonce et y prépare; des octaves, c'est-à-dire que, pendant huit jours consécu a Le mot fête est pris ici dans un sens large, et s'applique aux dimanches et aux féries, comine aux fêtes proprement dites. b Les fêtes précédées de vigiles sont : Noël, l'Épiphanie, l'Ascension, la Pentecôte, l'Assomption, la Toussaint, l'Immaculée Conception, les fêtes des Apôtres et celle de saint Jean-Baptiste. Les fêtes qui ont des octaves sont : Noël, l'Épiphanie, Pâques, l'Ascension, la Pentecôte, la Fête - Dieu, l'Assomption, la Nativité de la très sainte Vierge, tifs, l'office et la messe se rapportent à ces fêtes plus ou moins complètement. 9. Quels rapports peuvent se présenter entre les fêtes? Il peut y avoir entre les fêtes des rapports d'occurrence ou de concurrence d'occurrence, quand deux ou plusieurs fêtes tombent le même jour; de concurrence, quand les secondes Vêpres d'une fête se rencontrent avec les premières Vêpres de la fête suivante. Dans le premier cas, l'un des offices est préféré, et les autres, ou sont totalement omis ou transférés, ou bien l'on en fait simplement mémoire. Dans le second cas, ou bien les Vêpres d'une fête se disent en entier avec ou sans mémoire de l'autre, ou bien les deux fêtes se partagent les Vêpres, de telle sorte que la fête du jour va jusqu'au capitule, et la fête du lendemain depuis le capitule jusqu'à la fin, avec mémoire des secondes Vèpres de la fête précédente a. 10. Que sont les fêtes relativement à la date? Elles sont fixes ou mobiles, suivant qu'elles se célèbrent ou non, chaque année, au même quantième du mois. La date des fêtes mobiles dépend de celle du jour de Pâques, qui varie elle-même chaque année avec les lunaisons. Chez les Juifs, la Pâque se célébrait le quatorzième jour de la lune de mars, c'est-à-dire à la pleine lune qui suit l'équinoxe du printemps (21 mars). Chez les chrétiens, la fête de Pâques se célèbre le dimanche qui suit ce quatorzième jour; elle peut varier entre le 22 mars et le 25 avril. Les fêtes mobiles qui dépendent de la fête de Pâques sont : 1o avant Pâques : les dimanches de la Septuagésime, de la Sexagésime et de la Quinquagésime, le mercredi des Cendres, les quatre dimanches du Carême, et ceux de la Passion et des Rameaux; 2° après Pâques : l'Ascension, la Pentecôte, la Trinité, la Fête-Dieu et la fète du Sacré-Cœur. l'Immaculée Conception, la Toussaint, la fête des saints apôtres Pierre et Paul, celle de saint Jean-Baptiste, la Dédicace des églises, la fète du patron du lieu et du titulaire de chaque église. Il y a des octaves qui excluent toute autre fète, comme celles de Pâques et de la Pentecôte; d'autres admettent des fêtes, même d'une classe inférieure; on fait alors mémoire de l'octave, à moins que la fète qui s'impose ne soit de première ou de seconde classe. a Les doubles et les semi-doubles ont deux Vêpres les premières la veille, et les secondes le jour même. Cette coutume vient de la loi ancienne, qui ordonnait de célébrer les fêtes d'un soir à l'autre soir. 11. Quel est l'objet des fêtes chrétiennes ? Elles ont pour objet : 1o la très sainte Trinité, qui est honorée spécialement les dimanches et le jour de la fête même de la très sainte Trinité; 2° Notre-Seigneur Jésus-Christ; 3° la très sainte Vierge, les anges et les saints. 2. Division de l'année ecclésiastique. 12. Qu'est-ce que l'année ecclésiastique ? C'est l'année civile adaptée au cycle liturgique. 13. En quoi l'année ecclésiastique diffère-t-elle de l'année civile? L'année ecclésiastique comprend, comme l'année civile, 365 jours, divisés en 52 semaines; mais au lieu de commencer le 1er janvier et de finir le 31 décembre, elle commence avec le premier dimanche de l'Avent et se termine avec la semaine qui suit le dernier dimanche après la Pentecôte. 14. Quelle est la raison de cette différence? C'est que Jésus-Christ étant le centre universel du culte catholique, l'Église a voulu que l'année chrétienne rappelât, dans leur succession, les mystères qui se rapportent à ce divin Sauveur. Or Jésus-Christ naquit le 25 décembre, et sa naissance fut précédée de l'attente des siècles; son règne ne sera complet qu'au jour où il jugera solennellement les vivants et les morts. Voilà pourquoi l'Église commence l'année chrétienne quatre semaines avant Noël, pour rappeler les quatre mille ans qui ont précédé la venue du Sauveur, et la termine après le dernier dimanche de la Pentecôte, où se lit l'évangile du jugement général. 15. Comment peut-on diviser l'année chrétienne? On peut la diviser en six parties ou temps: 1° le temps de l'Avent; 2o le temps de Noël; 3° le temps de la Septuagésime; 4o le temps du Carême; 5o le temps de Pâques; 6o le temps de la Pentecôte. 3. Le temps de l'Avent. 16. Qu'est-ce que l'Avent? L'Avent est le temps durant lequel l'Église se prépare à célébrer l'avènement, c'est-à-dire la naissance de Jésus-Christ. |