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Comme le cerf soupire après les eaux, de même mon âme soupire vers vous, ô mon Dieu! Mon âme est toute brûlante de soif pour le Dieu fort et vivant1.

3o Le matin, dès le lever, entretenir en soi de saintes aspirations à la communion.

O Dieu! mon Dieu! je veille et j'aspire vers vous dès que la lumière paraît. Mon âme brûle d'une soif ardente pour vous. Et en combien de manières ma chair se sent-elle pressée de cette ardeur?!

4o Pendant la messe, adorer, remercier, prier, en union avec le prêtre. Aux approches de la communion, renouveler les actes de foi, d'humilité, de contrition, de désir.

Je crois, Seigneur, fortifiez mon peu de foi 3. - Seigneur, je ne suis pas digne que vous entriez dans ma maison 1. Lavez-moi de plus en

plus de mon iniquité. Venez, Seigneur Jésus !

-

5o S'approcher de la sainte table avec amour et confiance. Seigneur, vous savez que je vous aime 7.

137. De quels sentiments faut-il être animé après la communion? Après avoir reçu Notre-Seigneur dans la sainte communion, on doit :

1° S'abandonner aux saints transports de la plus vive reconnaissance envers celui que l'on possède au-dedans de soi-même.

<< Oh! qu'il est suave votre Esprit, Seigneur! Pour témoigner votre douceur envers vos enfants, vous les nourrissez d'un pain très délicieux descendu du ciel. »

2o Adorer profondément le Dieu qui s'est abaissé jusqu'à se donner à nous.

« Je vous adore dévotement, ô Dieu vraiment caché sous le voile de ces espèces mon cœur se soumet à vous tout entier, car en vous contemplant il tombe entièrement de défaillance ". »

3o Renouveler ses sentiments de foi en Jésus présent dans ce divin mystère.

« La vue, le toucher et le goût sont ici en défaut; mais l'ouïe seule me fait tout croire. Je crois tout ce qu'a dit le Fils de Dieu rien n'est plus vrai que la parole de la Vérité même 9. »

:

4o Admirer l'excès de l'amour de Jésus-Christ et s'exciter à l'aimer de plus en plus.

« Je ne vois pas vos plaies comme Thomas; cependant je vous recon

2 Ps. LXII, 1. 3 Marc, ix, 23. 4
5
Matth., vII, 8. Ps. L, 2.
9
8 Antienne O quam suavis est. Hymne

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7 Jean, XXI, 15.

nais pour mon Dieu faites que ma foi croisse de plus en plus, faites que je mette en vous toute mon espérance et tout mon amour 1. »

5o Le prier d'établir pour toujours sa demeure en nous, de ne plus vivre que de lui, en lui et pour lui.

afin

« O mémorial de la mort du Seigneur, Pain vivant qui donnez la vie à l'homme, faites que mon âme ne vive que de vous et ne trouve qu'en vous sa joie et ses délices 1. >>>

6o Lui exposer nos besoins.

<< Seigneur Jésus, Pélican plein de tendresse, purifiez-moi de toutes mes souillures, purifiez-moi dans votre sang, dont une seule goutte suffit pour effacer tous les crimes de la terre 1. »

7° Lui demander fidélité et persévérance.

« O Jésus, que j'aperçois maintenant sous ces voiles, accordez, je vous prie, à l'ardeur de mes désirs, le bonheur de vous voir un jour à découvert et de contempler votre gloire. »

138. Doit-on limiter l'action de grâces au temps qui suit immédiatement la communion?

Il convient de la prolonger: 1° En passant la journée dans le recueillement et une grande union à Notre-Seigneur.

2o En vivant de telle sorte que la communion qu'on vient de faire serve de préparation à la suivante.

--

Mon âme, bénissez le Seigneur, et gardez-vous bien d'oublier jamais aucun de ses bienfaits 2. Que rendrai-je au Seigneur pour tous les biens qu'il m'a faits? Je prendrai le calice du salut, et j'invoquerai le nom du Seigneur 3. -- Je suis à mon bien-aimé, et mon bien-aimé est à moi1.

Dispositions du corps.

139. Quelles sont les dispositions corporelles pour communier?

Comme celles de l'âme, elles sont de deux sortes: l'une est de précepte, les autres sont de convenance.

Disposition de précepte.

140. Quelle est la disposition corporelle de précepte? C'est le jeûne naturel ou eucharistique.

141. En quoi consiste le jeûne naturel?

Le jeûne naturel 5, bien distinct du jeûne ecclésiastique, consiste dans l'abstention de tout aliment et de toute boisson depuis l'heure de minuit.

1 Hymne Adoro te. 2 Ps. CII, 2. 3 Ps. cxv, 3, 4. II. Partie, Ve Commandement de l'Église, p. 437.

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142. Cette obligation d'être à jeun est-elle d'institution divine?

On croit généralement qu'elle est d'institution apostolique. Saint Paul, écrivant aux Corinthiens relativement à l'eucharistie, leur dit, après diverses instructions: « Je réglerai les autres choses lorsque je serai venu'. » Or « il y a lieu de croire, dit saint Augustin, qu'il parle de la loi du jeûne, et que ce qui s'observe dans le monde entier, sans aucune exception, a été réglé par cet Apôtre ».

143. Quel est le motif de cette obligation?

Saint Augustin l'indique, en disant : « Il a plu au Saint - Esprit que le corps de Jésus-Christ entrât dans la bouche du chrétien, avant toute autre nourriture, à cause du respect qui lui est dû. C'est pourquoi cette pratique s'observe par toute la terre. »

144. L'obligation du jeûne eucharistique est-elle grave?

Cette obligation s'impose sous peine de péché mortel; elle n'admet pas de légèreté de matière.

145. Que faut-il pour que le jeûne eucharistique soit rompu?

Pour rompre le jeûne eucharistique, il faut le concours de trois circonstances:

1o Que ce qu'on prend vienne du dehors. Ainsi, ne rompent pas le jeûne le sang qui vient des gencives ou de la bouche, les restes d'aliments de la veille qui seraient demeurés entre les dents. Le jeûne serait rompu si, ayant mis dans la bouche, avant minuit, du sucre, de la gomme, des pastilles, etc., on les avalait après minuit.

2o Que ce qu'on prend soit avalé par mode de nourriture, de boisson ou de médicament. Par conséquent, on ne rompt pas le jeûne si on avale par inadvertance quelques gouttes d'eau, de vin ou de jus mêlées à la salive, lorsqu'on se rince la bouche; qu'on passe des timbres-poste sur la langue pour pouvoir les coller; qu'on goûte du vin, une sauce, un bouillon, qu'on mâche du tabac ou quelque plante aromatique a, pourvu que ce soit sans dessein d'avaler, et qu'on rejette ce qu'on a dans la bouche; de même ne rompent pas le jeûne: un flocon de neige, une goutte de pluie, un peu de poussière, un moucheron, qu'on avalerait en respirant, ni la fumée du tabac ou des mets, ni le tabac qui, passant des narines au gosier, vient à être avalé.

a Cette mastication faite sans motif avant la communion est inconvenante et véniellement coupable.

1 I Cor., XI, 34.

3o Que ce qu'on prend soit digestible. Ainsi la pierre, le fer, le bois, les cheveux, les ongles, ne rompent pas le jeûne.

146. Celui qui doute s'il est à jeun, c'est-à-dire s'il a mangé ou bu quelque chose ou s'il a mangé ou bu après minuit, peut-il communier?

Oui, surtout si le doute est négatif, c'est-à-dire si l'on n'a pour le résoudre aucun motif, ni d'un côté ni de l'autre.

Entre plusieurs horloges, on peut s'en tenir à celle qui retarde le plus; à moins qu'on ne sache qu'elle n'est pas bien réglée. 147. Y a-t-il des cas où l'on peut communier sans être à jeun?

Oui, en cas de grave nécessité. Ainsi : 1o dans un danger probable de mort, quand on communie en viatique; 2o si la sainte eucharistie était exposée à être détruite ou profanée, et, dans ce cas, un laïque pourrait la consommer; 3° pour le prêtre, s'il ne peut se dispenser de célébrer sans qu'il en résulte un grand scandale, ou s'il faut compléter un sacrifice incomplet.

Dispositions de convenance.

148. Quelles sont les dispositions corporelles de convenance?

et

Il y en a deux : 1o se présenter avec des vêtements propres, une mise convenable qui ne soit ni sordide ni trop recherchée ; 2o avoir une tenue décente, modeste et recueillie.

149. Pourquoi la décence est-elle requise du communiant?

A cause du profond respect qu'on doit avoir pour la sainte eucharistie.

150. Comment convient-il d'aller à la sainte table?

Il convient d'y aller sans précipitation, les mains jointes, les yeux modestement baissés.

151. Comment faut-il se tenir à la sainte table?

On s'y tient à genoux, la tête droite, les yeux baissés, les mains sous la nappe de communion, qu'on dispose de manière qu'elle puisse recevoir la sainte hostie si, par accident, elle venait à tomber.

152. Que faut-il faire lorsque le prêtre présente la sainte hostie?

Lorsque le prêtre présente la sainte hostie, on ouvre médiocrement la bouche et on avance la langue sur la lèvre inférieure pour que la sainte hostie puisse y être facilement déposée.

a Pour les pauvres, on doit les inviter, quoique mal vêtus, à s'approcher de la sainte table, en leur recommandant seulement la propreté.

153. Que faut-il faire après avoir reçu la sainte hostie?

Il faut retirer doucement la langue, laisser la sainte hostie s'humecter un peu et l'avaler promptement avec respect.

15. Pourquoi faut-il l'avaler promptement?

Parce que si elle était entièrement altérée dans la bouche, et qu'aucune particule de l'espèce du pain ne pénétrât dans l'estomac, il n'y aurait pas manducation, et par conséquent l'effet du sacrement ne serait pas produit.

155. Que faudrait-il faire si la sainte hostie s'attachait au palais?

Il faudrait la détacher doucement avec la langue, en évitant d'y porter les doigts ".

156. Y a-t-il sujet de concevoir quelque inquiétude si on reçoit deux hosties ou seulement un fragment d'hostie?

Non; car dans le premier cas, Notre-Seigneur Jésus-Christ n'est reçu qu'une seule fois, et, dans le second, il est reçu tout entier. 157. Doit-on s'abstenir de cracher après la communion?

Oui, pendant quelque temps, pour ne pas s'exposer à rejeter quelques parcelles de la sainte hostie. Si toutefois on crachait par mégarde, quand on est sûr qu'il n'y a plus de parcelle dans la bouche, on ne devrait pas s'en inquiéter, parce que les crachats sortent de la poitrine et non de l'estomac.

158. Est-il permis de manger ou de boire aussitôt après la communion? Non; on doit attendre que les saintes espèces soient altérées, à moins qu'on n'ait quelque raison de le faire. Si on n'avait pas de raison suffisante, on commettrait une faute vénielle.

8. Différentes sortes de communions.

159. Quelles sont les différentes sortes de communions?

1o Au point de vue des temps et des circonstances où l'on communie, il y a la première communion, la communion pascale', la communion en viatique et la communion fréquente.

2o Au point de vue des dispositions qu'on apporte à la communion, il y a la communion fervente, la communion tiède et la communion indigne.

3o Au point de vue de la manière de recevoir Jésus-Christ, il y a la communion sacramentelle et la communion spirituelle.

a Pour éviter l'adhésion de l'hostie au palais, il suffit, avant de la recevoir, d'humecter de salive le palais avec la langue.

1 Pour la communion pascale, voir II Partie, p. 428.

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