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retira dans sa chambre. Quant au général Lévitzki, il donna, séance tenante, des explications si satisfaisantes pour motiver son refus, que le grand-duc s'excusa. On ne sait ce qui se passa dans la soirée chez l'empereur, qui, ayant appris l'incident, fit mander dans son cabinet le grand-duc et les deux généraux polonais."

Cette anecdote coïncide d'une manière assez frappante avec les symptômes de révolution que l'on remarque en Pologne, et qui auront probablement été pour beaucoup dans les injustes soupçons formés contre les deux généraux polonais.

C'est ainsi que les questions de religion et de nationalité surgissent partout, et sont au fond de toutes les luttes de notre époque, produisant quelquefois les complications les plus bizarres.

Et tandis que tout s'agite en Europe et en Orient, tandis que l'hérésie, le schisme, l'athéisme, l'islamisme sont aux prises les uns avec les autres, le chef de la catholicité, le vieillard vêtu de blanc, qui commande à ceux que le délégué socialiste de la Suisse a si finement appelés les doryphoras noirs, prisonnier dans son palais, continue à gouverner le monde des consciences et des esprits. Présent partout par l'épiscopat, il se fait représenter spécialement par ses délégués dans tous les pays où des dangers extérieurs, ou des dissensions intérieures, menacent le repos et la liberté de l'Eglise.

Dernièrement, un savant professeur de l'Université Laval racontait dans une séance publique la vie du cardinal Franchi, le nouveau préfet de la Propagande, que le Pape a donné pour protecteur à notre grande institution. On peut juger, par le nombre des missions remplies dans les différents pays du monde par ce cardinal jeune encore, de la vigilance constante de la cour romaine, et aussi par quelles études des hommes et des choses les membres du sacré collége se préparent à leur auguste

mission.

Tandis que le délégué apostolique en ce pays, Mgr Conroy, qui a aussi prononcé dans la circonstance que je viens de mentionner un remarquable discours, s'occupe des affaires ecclésiastiques du Canada, d'autres envoyés du Saint-Siége parcourent les autres pays; et l'un deux, Mgr Jacobini, nonce apostolique à Vienne, accomplit en ce moment, dans cette malheureuse Pologne, dont je viens de parler, une mission également difficile et délicate: celle de rapprocher entre eux les divers rites qui

dans ces pays reconnaissent l'autorité de l'Eglise. Il vient de couronner solennellement la vierge miraculeuse de Starowics, en présence d'un grand nombre d'évêques et de plus de trois cents prêtres des trois rites, latin, grec-uni et arménien. Vieux, malade, infirme, emprisonné, Pie IX a donc le don d'ubiquité.

Ceux qui, par un lâche et ignoble calcul, spéculent sur la mort prochaine du souverain Pontife, à qui la Providence accorde à leur gré de trop longues années, devraient bien savoir qu'à peine aura-t-il été réuni à ses pères, pour parler le langage de la Bible, surgira parmi les hommes de science, de talent et de vertu qui l'entourent, celui qui, entre tous, a déjà été choisi par Dieu luimême, quoique peut-être en apparence le plus humble et le moins brillant d'entre eux. Le citoyen Robin, le citoyen Ruelig et beaucoup d'autres qui, moins extravagants ou moins courageux qu'eux, pensent cependant comme eux, feraient bien d'en prendre leur parti.

Montréal, 21 octobre 1877.

P. C.

LETTRE DE W. H. HINGSTON, M. D. etc., etc.

A M. BENJAMIN SULTE

Au mois de juin dernier, dans la cinquième livraison de notre Revue, M. Benjamin Sulte-nos lecteurs se le rappellent aussi bien que nous publiait un article remarquable sur la constitution physique des Canadiens-Français. A ce propos, le savant docteur Hingston, qui a déjà fait des travaux importants sur le même sujet, et des observations que le temps lui permettra bientôt, nous l'espérons, de mettre au jour, à cru devoir féliciter notre distingué collaborateur, dans une lettre que nous sommes heureux de publier.

La voici :

Cher Monsieur,

37, AVENUE UNION

Montréal, 25 août 1877

J'ai lu avec beaucoup de plaisir votre travail sur la constitution physique des Canadiens-Français, publié dans la Revue de Montréal. Vos vues s'accordent parfaitement avec celles que j'ai énoncées moi-même, naguère, dans une couple de lectures sur le climat du Canada, données devant la Société d'histoire naturelle, publiées d'abord dans les journaux de l'époque et ensuite dans le British American Reader. C'est uniquement le défaut de temps qui m'a empêché de faire connaître le résultat de certaines expériences, qui datent de quelques années, pour montrer la supériorité du peuple canadien sous le rapport de la constitution physique.

Bien à vous,

W. H. HINGSTON

CONCERNANT LE

CONCOURS D'ÉLOQUENCE FRANÇAISE

ÉTABLI PAR

L'INSTITUT CANADIEN DE QUÉBEC

ART. I.

L'Institut Canadien de Québec, grâce à la générosité de l'un de ses membres, ouvre un deuxième concours d'éloquence française, auquel sont appelés tous les Canadiens.

ART. II. Chaque concurrent devra adresser, le ou avant le premier septembre prochain, deux plis cachetés au secrétairearchiviste de l'Institut Canadien ; le premier contenant son travail et une épigraphe; le second, la déclaration signée que l'ouvrage est inédit, avec la reproduction de l'épigraphe sus dite suivie du nom de l'auteur et de l'indication de sa demeure.

ART. III. Les juges de l'ouvrage seront: l'Hon. J. O. Beaubien, le docteur Hubert LaRue et Siméon Lesage, Ecr; ils décideront d'après le mérite absolu.

ART. IV. -Les lauréats seront proclamés en séance solennelle de l'Institut et recevront, à la discrétion du jury, soit un seul prix de cent piastres, soit un premier prix de soixante-quinze piastres, et un deuxième prix de vingt-cinq piastres.

ART. V. Nul n'est exclu du concours, si ce n'est celui qui, d'une manière ou d'une autre, se fera connaître comme concurrent, avant la proclamation du lauréat.

ART. VI. Le sujet du concours sera: Eloge de l'agriculture. Ce qu'est l'art agricole au Canada. Des moyens de l'y faire progresser.

Québec, 20 octobre 1877.

Par ordre,

ACHILLE LARUE,

Sec-archiviste.

REVUE

DE

MONTREAL

LETTRE PASTORALE

DES ÉVÊQUES DE LA PROVINCE ECCLÉSIASTIQUE DE QUÉBEC

Nous, par la miséricorde de Dieu et la grâce du Saint-Siége Apostolique, Archevêque et Evêques de la Province Ecclésiastique de Québec,

Au clergé séculier et régulier, et à tous les fidèles de la dite Province, Salut et Bénédiction en Notre Seigneur.

La gravité des événements qui se sont succédé depuis les dernières élections générales, et les difficultés nombreuses et diverses auxquelles ils ont donné lieu, Nous font un devoir de vous rappeler brièvement, Nos Très Chers Frères, les principes et les règles de conduite qui vous ont été donnés jusqu'à présent dans nos Conciles, nos Circulaires et nos Pastorales, et notamment dans celle du 22 septembre 1875.

Tome 1, 10e livraison, novembre 1877.

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